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Entrée de gamme chez HiFiMAN ? HE-300, page 3

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Publié le 03 Février 2012
Page: 3/4



En termes de confort, il faut avouer que l’HE-300 n’inspire pas franchement confiance à la prise en main. D’une part, il est assez lourd et le rembourrage de l’arceau ne laisse pas entrevoir un moelleux du meilleur acabit. Du coup, c’est un peu avec crainte que nous avons «chaussé » cet HE-300 sur notre auguste tête de fermier. Et là, ce fut la surprise, et franchement une bonne surprise. En effet, le casque est certes assez lourd mais pas du tout inconfortable, loin de là. Il arrive même à se faire oublier. D’une part, l’arceau est large, ce qui répartit idéalement l’appui sur la tête. D’autre part, même s’il ne possède pas de mousse, le cuir, lui, est souple, agréable au toucher et finalement arrive à faire un peu l’amortisseur.

Autre point qui permettra des écoutes de longues durées, les oreillettes sont grosses, profondes et massives. On entre très facilement les oreilles à l’intérieur et celles-ci ne sont pas au chaud. Etant donné que le casque opte pour une conception ouverte, il n’y a pas non plus d’excès de chaleur. Le treillis permet de ventiler un peu à la fois l’écoute, l’environnement et les oreilles. Le clamping est bon, le casque tient sur la tête, mais une fois encore sans excès. Il pourra donc vous accompagner « éventuellement » sur une utilisation plus nomade. Mais vu le prix du bouzin, ce n’est peut-être pas à recommander non plus. Les mousses des oreillettes sont suffisamment fermes pour que rester confortable et participer du maintien. Bref à ce niveau, c’est une belle réussite. Exception faite du câble, en effet, même s’il est de grande qualité avec des connectiques spécifiques et plaquées or pour la qualité du son, il est d’une part très long et d’autre très rigide. En écoute salon, ou vautré dans son fauteuil de bureau, il n’est pas vraiment gênant, mais en utilisation nomade, c’est une autre paire de manche. Cela dit, nous retombons sur le problème premier qui est le suivant : est-ce bien sa place ?? Rien n’est moins sûr. Il reste aussi une difficulté concernant un éventuel nomadisme que nous allons évoquer ci-après.

Au niveau de la restitution sonore, c’est simple, on entre ici au même titre que d’autres grandes marques dans la vraie restitution Hifi. C’est du grand art, ce qui nous met l’eau à la bouche encore plus par rapport à son grand frère posé juste à côté. Finesse, précision et ouverture de scène sont ses plus grandes qualités…entre autres. Par contre, il faut poser les conditions, à savoir une source claire, propre, et surtout puissante. En effet, sa sensibilité très basse fait que, sur notre Audisnt, pour obtenir un rendement moyen, il fallait pousser le volume quasiment à fond. Sur notre Mini-I, là, les choses s’arrangent en ce qui concerne le rendement. En effet, il « pousse » assez pour que l’on puisse profiter des qualités du casque sans pour autant être à fond. Du coup, là, on a un modèle de précision dans les oreilles, tout le spectre est restitué de manière fine, subtile et chirurgical! Les médiums sont puissants, sans être trop au devant, détaillés, les aigus sont cristallins tout en perdant cette petite pointe d’agressivité que, finalement, possédait le MMX 300.

Car il faut bien avouer que l’on redécouvre les aigus et l’on s’aperçoit que le MMX, Beyer, quoi, pousse un poil trop à ce niveau. Ici, ils sont aussi bien restitués que le reste du spectre, avec une grande douceur. C’est presque soyeux, à vrai dire. Les basses sont là, puissantes, découpées, rondes sans profondeur excessive. En fait, de manière général, on a sur les oreilles un casque particulièrement neutre, mais avec ce qu’il faut de chaleur. En fait, s’il fallait le comparer, ce qui est un exercice difficile et périlleux, nous dirions qu’il est ce qu’il faut entre un son Senn parfois plat à force de neutralité et les autres au spectre parfois à un poil trop typé ou basseux. Il est certain qu’il ne descend pas aussi bas sur les infrabasses que notre MMX, mais qu’elles sont aussi moins envahissantes. Bref, pas loin de la perfection, jugement émis du haut de notre incompétence et surtout de notre subjectivité, inhérente à toute écoute musicale. De plus, la spatialisation est à pleurer, elle est si…belle que l’on redécouvre des morceaux écoutés des centaines de fois. On s’aperçoit par exemple que la gratte du morceau ne passe finalement qu’à droite et la contrebasse à gauche, c’est énorme ! Au niveau de la puissance sonore, il n’y a aucun souci à se faire, il vous trouera les oreilles sans aucune saturation, ni perte de précision. Il monte très haut, bien trop haut pour garder les oreilles en bonne santé, si l’on joue à ça.

Autant vous dire de suite que vu le niveau de l’écoute musicale, toute autre utilisation rencontre les mêmes qualités. Toutefois, nous conviendrons quand même du fait qu’il reste avant tout un casque audiophile. Il ne démérite pas du tout, mais c’est sur vos morceaux préférés qu’il prendra toute son ampleur. M’enfin, attention, sur notre scène test, la spatialisation n’est peut-être que stéréo, mais elle vous prend aux tripes et est redoutable de précision. Pour une fois, un « simple » stéréo donne l’impression que ça tourne autour de vous. La précision extrême amène une vraie immersion, une exceptionnelle représentation de l’environnement, et pour autant les dialogues, la musique conservent un place d’égalité. C’est parfait. Imaginez en jeu donc, sous BF3, ça explose, ça tire, ça vous donne des ordres de tous les (deux) côtés, rien ne disparaît. En fait, même si son domaine de prédilection reste la musique, il excelle dans les autres domaines. Il y a cela deux exceptions toutefois, la première concerne le nomadisme comme nous le disions précédemment puisque la sensibilité du casque fait que sur un appareil nomade, sans DAC, le rendement est presque médiocre.

Deuxièmement, quand nous parlions qualité de la source, ce n’est pas un vain mot. La précision du casque est telle qu’il est possible d’écouter des MP3, mais s’ils sont mal compressés, sur le rendu du spectre, c’est véritablement audible. Pour donner un exemple très concret, nous écoutons très régulièrement un flux radio qui passait très bien sur tous nos autres casques, et là, avec le HE-300, non pas qu’il ne passe plus, mais nous avons le plaisir de découvrir des craquements sur la ligne basse. Cela provient de la compression, à n’en point douter, et de l’excellente précision du casque. En fait, le HE-300 est un excellent casque mais exigeant. Cependant, pas pour la vie de la maison, Madame tient d’ailleurs à remercier Hifiman d’avoir privilégié la conception ouverte sur sa gamme. En effet, avec cet HE-300, plus d’excuses, à volume raisonnable, l’environnement est relativement audible. C’est à la fois une des qualités de ce type de conception (avec une belle ampleur) mais aussi son plus grand défaut. Avec l’HE-300, on n’est pas parfaitement isolé des bruits du quotidien, sauf à monter le volume de façon déraisonnable.





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Marque : HiFiMAN