Test clavier mécanique PLU ML-87, page 3

Le PLU ML 87 est un clavier mécanique qui gagne nettement à être connu. En effet, dans un premier temps, au niveau du look, en white blanked, il déboîte. Bien évidemment, cet avis n’engage que nous à la Ferme. C’est classe, c’est stylé, mais cela a de suite un énorme inconvénient. En effet, inutile d’espérer l’utiliser si l’on tape encore en regardant le clavier. En jeu, cela est nettement moins grave mais sur une utilisation courante, bureautique, cela peut vite se transformer en calvaire. A véritablement parler, c’est aussi difficile pour nous dès que l’on perd les répères des bases F et J. Pour y voir un avantage, nous pourrions dire, et cela a été véritablement le cas, que personne n’osera toucher votre machine de peur de faire n’importe quoi. Un exemple concret du quotidien, taper son code d’accès à la banque devient une sorte de tentative freelance que la banquière apprécie moyennement au bout de trois blocages.

Pour le reste, nous avons affaire à un clavier mécanique classique et donc parfait dans son classicisme. Les switches marrons ne sont, à notre sens, pas aussi confortables que les rouges, mais sont largement en deuxième position pour ce qui est de l’utilisation. D’une part, ils sont assez souples et l’enfoncement est particulièrement agréable avec petit clic sensible sous les doigts. Le niveau de remontée est nettement moins « violent » qu’avec les noirs, mais suffisamment pour aider les petits doigts fatigués par des heures de travaux fermiers. Il est, de plus, moins déconcertant qu’un Noppoo puisque d’un format plus classique, notamment dans l’écartement standard des touches, ainsi que de leurs dispositions. La frappe ne demande pas d’adaptation puisque nous sommes face à un clavier, finalement, classique, hormis la disparation du pavé numérique. Au niveau de l’ergonomie, il n’y a rien à dire de particulier si ce n’est que sans la mise en place des pattes de surélévation, le clavier est légèrement trop à plat. Avec le repose poignet bois envoyé par notre contact, le PLU devient parfait pour la frappe intensive et le jeu. La ligne avant bras/poignet est bien plate et du coup, il n’y a aucun inconfort. L’absence de pavé numérique n’est pas vraiment un problème en soi, à condition d’avoir bien étudié son utilisation. En effet, si vous ne faites que jouer et taper du texte, cela n’est pas gênant.

Par contre, pour peu que vous fassiez un peu de tableur, le PLU ML87 n’est pas adapté, trop contraignant…et encore plus, avec le set de touches sans marquage. En jeu, il n’y a rien à reprocher au ML-87, il est bien réactif. Il n’y a pas les « gadgets » à la mode que propose un Celeritas, mais pour lesquels nous restons sceptiques. Les déplacements de votre personnage sont très naturels et les strafes s’enchaînent à la vitesse maximum de nos doigts. Bref, c’est un bon allié pour toutes les utilisations, et les switches marrons sont un régal. Comme nous l’avons déjà précédemment dit, les marrons sont assez exigeants tout en restant plus faciles que les rouges. Cela dit, il faut être précis sinon le risque de transcription de la frappe mal maîtrisée est quasi immédiat. Cela reste, cependant, nettement moins sensibles qu’avec les rouges…M’enfin, nous nous répétons un peu.

Le PLU reste un clavier mécanique, ça, c’est une évidence. Il possède donc le défaut de tous ses collègues. Il est bruyant, relativement tout du moins. Le PLU avec son châssis plastique et les touches de belle qualité (moins toutefois que sur le Noppoo) génèrent un bruit assez sourd et grave qui reste acceptable mais franchement audible. De plus, le PLU fait valoir aussi quelques bruits de ressorts et de guide sur les touches doubles. Rien de rédhibitoire toutefois. Le PLU ML 87 reste la classe absolue, il fait tourner les regards. En termes d’esthétique, le seul reproche que nous pourrions lui faire est le fait qu’il est intégralement blanc. Avec un châssis noir et des keycaps white blanked, il aurait été ultime, il est d’ailleurs possible de le commander apprêté comme cela !!