EN DIRECT en ligne connexion / inscription
Connexion

Surnom/Pseudo
Mot de Passe :

[ Vous avez perdu votre mot de pass ? | Devenir membre ]

×

Casque Mad Catz F.R.E.Q. TE, page 3

Article
Rédigé par
Publié le 07 Mai 2015
Page: 3/4



Le F.R.E.Q est un casque dont le poids est finalement moyen, et pas si léger que le packaging l’annonce. Son port n’est pas particulièrement désagréable, loin de là, mais il n’entre pas dans la catégorie des casques ultraconfortables. Il a deux petits défauts pour cela. D’une part, si l’arceau est large, le coussin de mousse ne l’est pas tant. Du coup, il peine un peu, avec une mousse relativement ferme, à répartir le poids sur le haut de la tête. L’appui devient sensible si la séance s’allonge. Ensuite, d’autre part, si le design sort des sentiers battus, la découpe des oreillettes n’est pas propice à ce que toutes les tailles d’oreille trouvent leur place. En tous les cas, les nôtres auront un peu frotté les bords. Ce n’est pas douloureux, mais ce n’est pas la panacée non plus. Ajoutons à cela un clamping fondamentalement juste, l’isolation proposée n’est pas des plus abouties. Elle est juste correcte. Il tient bien en tête mais gigote un peu sur les mouvements rapides. Il ne tombera cependant pas car la tenue est au final dans la juste moyenne. Vous l’aurez compris donc, sur le plan du confort, il ne fait pas des flammes mais reste correct, sans plus.

Du côté de la qualité de la restitution, nous avons, comme de coutume, passé le F.R.E.Q sur l’Essence One dans un premier temps. Le F.R.E.Q, s’il n’est pas un modèle de confort, se sort honorablement de l’exercice avec notre Asus. En effet, il profite plutôt bien de ses membranes de 50 mm, sans excès. L’écueil de la grosse membrane est de mettre en avant une grosse ligne de basse. Ici, si elle n’est pas non plus maigre, elle ne déborde aucunement. Elle allie globalement dynamisme et harmonie avec un bon esprit. Elle descend bien, sans être trop profonde et reste malgré tout assez percutante. Elle n’entrave pas le rendu des aigus, ceux-ci sont propres, distincts et disposent d’une belle finesse, c’est tout à fait notable sur nos FLAC. Les médiums n’appellent non plus particulièrement la critique, ils possèdent une bonne maîtrise et une bonne précision. En revanche, il est tout à noter que, si le casque est précis, qu’il réalise un bon travail, il le fait sans chaleur, sans passion, sans emphase. Il est un bon technicien, alors qu’il est placé pourtant sur notre DAC le plus chaud. Il risque fort d’être frais, voire froid sur notre Mini-I. Pour le reste, la spatialisation est bonne et nette. En revanche, sur la largeur de scène, il marque le pas ; comme nous le disions la précision est bonne mais à être presque plat, il aplatit aussi la scène qui ne semble pas prendre de distance, ni d’ampleur. Cela dit, au final, le F.R.E.Q réalise un bon travail et s’avère suffisamment agréable pour être un compagnon de bon aloi musicalement parlant sur ce DAC.

Ce qui était à craindre se vérifie sur notre Mini-I ; le F.R.E.Q se rafraîchit nettement. Il perd de façon très notable la ligne basse de très bonne qualité qu’il avait précédemment pour un rendu plus dynamique et moins profond. Si le morceau est assez basseux, vous conserverez une bonne profondeur, mais si le morceau reste plus sec, la différence avec l’Essence One est flagrante et le casque tape de façon plus sévère. De fait, si l’on perd de ce côté, il renforce son côté technicien. En effet, qui dit DAC analytique et casque quasi-analytique, dit rendu presque monitoring. Le casque devient donc très précis avec une belle attaque du spectre, force et précision au détriment de précision et chaleur. Cela ne sera clairement pas pour déplaire. En tous les cas, nous apprécions cet aspect du F.R.E.Q. Il reste donc tout à fait recommandable sur le plan musical. Il ne devrait finalement décevoir personne et c’est assez sympathique car il ne faut pas oublier que nous sommes face à un casque dont le tarif reste relativement raisonnable. D’autant qu’il se prévaut d’une relative polyvalence. Du côté de l’aspect vidéo-ludique, la prestation du F.R.E.Q est tout à fait dans la norme. Nous retrouvons ici un aspect un peu frais mais tout à fait précis. S’il parvient à être très respectueux des détails et de l’environnement, cela s’accompagne aussi d’une certaine sécheresse du côté de la ligne basse. Les explosions ne bénéficient pas d’une grande corpulence, elles tapent sec, net et puissamment, sans pour autant, être caverneuses. C’est assez agréable, mais manque d’un peu de profondeur pour jouer pleinement la carte de l’immersion. Attention, les membranes de 50 mm rendent un bon service, mais sur notre scène test, nous avons vu bien plus gras. Cela dit, le reste du spectre dispose d’une jolie place pour s’exprimer. Ainsi, les douilles semblent tomber dans la même pièce, avec une excellente présence ; c’est le même constat sur tous les différents cliquetis qui émaillent notre scène. Les voix sont, elles-aussi, bien au-devant, avec une subtilité, pour ne pas répéter précision, intéressante. La bande son est bien restituée, sans emphase, certes, mais elle ne subit aucune contrainte. De manière générale, il conserve l’aspect que nous avons qualifié de technicien sur l’écoute musicale. Il réalise un bon travail, sérieusement, peut-être un peu sérieusement. En jeu, le constat est le même, il est précis et donc informatif, mais il ne génère qu’une immersion relative. En effet, à trop faire, on perd un peu ce qui aurait pu le rendre vivant. Il n’a fondamentalement pas de défauts particuliers sur la restitution, mais à être technicien, on en oublie à jouer avec les émotions. La voix est, quant à elle, correctement restituée, même si elle souffre, non pas au regard de la concurrence, mais de notre dernière réception, le micro Seiren de Razer qui propose un rendu studio…Avec toutes les qualités que cela suppose, mais aussi avec tous les défauts que cela implique…Merci la voix de casserole. En tous les cas, le F.R.E.Q vous permettra de transmettre l’essentiel des informations concernant la pose au point A ou au point B.

Un dernier petit mot sur la molette du casque. Elle est, à la fois, pratique et malcommode. Pratique car le réglage est facile et rapide, malcommode car placée à droite, ce qui implique de lâcher la souris pour aller la tourner. De manière générale, elles sont plutôt placées à gauche, Nash par exemple. Du coup, nous avons tâtonné un peu pour l’utiliser au quotidien. Reste enfin la question du prix, vendu 75 euros, il se place plutôt bien dans la course.



Partagez :
Marque : Mad Catz