Souris Cooler Master Sentinel III, page 4

CM Storm vend la Sentinel comme étant une souris spécifique palm grip. Les deux premières Sentinel que nous avions testées il y a fort fort longtemps ne nous avaient pas, à l’époque déjà, parues si exclusives que cela. En effet, si la Spawn l’est indéniablement au regard de sa coque très courte, ce n’est pas aussi catégorique que cela pour la Sentinel. Evidemment pour une prise en main de type finger grip, elle sera certainement trop longue…encore qu’avec de grandes mains, de très grandes mains, cela puisse être possible. Cela dit, on ne sera peut-être pas trop à l’aise. Toutefois, la Sentinel ne se prête pas si mal que cela à un claw grip. La taille relativement resserrée de la Sentinel laisse facilement se positionner les doigts pour la griffe adéquate. Evidemment, sa raison d’être, une prise en main de type palm grip, s’explique dès qu’on allonge la main pour la laisser se poser sur la souris. Il faut reconnaître qu’effectivement, c’est certainement la prise en main la plus adaptée. Il nous faut ajouter aussi que malgré tout, la coque propose un design assez classique, même si les quelques attentions ergonomiques laissent envisager une certaine modernité. Ce point est à mettre au crédit des plus car, lorsqu’on saisit la souris, elle semble avoir toujours été là. Son classicisme en est évidemment à l’origine, elle ne demande pas à se forcer, ni même à s’adapter à elle. Elle est fondamentalement déjà adaptée. La preuve en est que nous, qui sommes très claw voire finger, nous ne sommes pas particulièrement sensibles à sa présence sous la main. Bref, au niveau de la prise en main, la Sentinel est une réussite...à réserver, en revanche, exclusivement aux droitiers.

Les clics sont assez fermes, sortis de boîte aussi. Ils demanderont un petit rodage, mais il n’en reste pas moins que le déclenchement est sec, ferme sans être trop dur. La course est un tout petit plus longue que la moyenne, mais de si peu que cela n’aura aucune incidence au quotidien, ni même en jeu. Le revêtement des clics légèrement granuleux change du traditionnel soft-touch et il n’est pas du tout désagréable. Une idée sympathique mais, a priori, qui devrait se lustrer dans le temps car il s’agit de simple ABS. Les boutons, côté gauche, sont idéalement placés. Ils sont parfaitement préhensibles et tombent sous le pouce de manière très naturelle. Pour le TactiX, c’est judicieux. Les boutons situés derrière la molette sont eux-aussi assez bien placés. En effet, juxtaposés, ils ne demandent pas une gymnastique trop importante du doigt. En revanche, ils sont assez petits et peuvent être un peu difficiles à identifier, notamment celui qui n’est pas doté du picot. Celui placé en avant de la molette sert essentiellement aux profils et c’est aussi bien comme cela. Il n’est pas très accessible d’une part et franchement petit d’une autre, mais sa fonction utile mais moins quotidienne amoindrit ces défauts. La molette, quant à elle, est correcte, mais n’enflammera pas les foules. En effet, elle n’est pas qualitative dans la construction même si elle est tout à fait acceptable dans le fonctionnement. Les crans sont bien marqués et le défilement acceptable, fluide sans être pour autant parfait du fait d’un petit aspect rugueux. Cela dit, elle réalisera le travail de bonne manière.

Le capteur, nous l’avons dit dans la description, est un Avago 3988. C’est l’un des capteurs qui va bien en ce moment. Il n’y aura donc pas grand-chose à en dire puisqu’il équipe quelques concurrentes, et il y effectue une prestation d’excellente qualité. C’est évidemment le cas ici aussi. D’autant plus d’ailleurs qu’il reçoit ici un lift-off réglable, une judicieuse fonctionnalité pour faciliter les replacements sur la surface en jeu. En ce qui concerne la glisse, la Sentinel aura été allégée de tous ces poids car nous préférons (et de loin) les souris légères. Ce n’est pas le cas de tout le monde à Ferme, certains, Mantidor en tête, apprécient les souris imposantes et lourdes. De fait, allégée au maximum, posée sur le Func 1030 XL, côté vitesse, elle aura proposé une glisse fluide mais dont le niveau de résistance est notable, sans être excessif. La faute en revient aux patins dont la finesse est trop importante, car à 104 grammes, elle n’est pas lourde. Avec le Steelseries 9HD, les frottements sont moins remarquables, le gros grain du tapis aidant à ce niveau. De fait, elle glisse plus facilement, avec un niveau de résistance inférieur à notre Func. En revanche, ce n’est pas parfaitement doux, les patins fins répercutent un peu le grain. Sur le Saitek Cyborg, le déplacement est très lisse, très doux, le tapis s’y prête, c’est évident car c’est son plus grand point fort. C’est ici qu’elle est le plus à l’aise car la résistance se trouve encore amoindrie. C’est le couple à privilégier, à coup sûr. Sur le Nova Winner III, la Sentinel se déplace avec un peu plus encore de résistance. Elle ne parvient pas à totalement dissiper l’aspect collant de début de mouvement. La performance est juste acceptable, ce n’est pas avec ce tapis qu’il est préférable de l’utiliser. Sur notre dernier tapis, le Noppoo tissu, nous retrouvons encore plus de frottement dans le déplacement. Le niveau de résistance est donc assez important, cela pourra plaire à certains, mais c’est ici que la glisse est la moins facile. Les patins fins ne sont pas particulièrement à l’aise en toutes situations, la glisse n’est pas excellente, sans être mauvaise, mais nous avons vu mieux ailleurs. Elle reste toutefois dans la moyenne.