EN DIRECT en ligne connexion / inscription
Connexion

Surnom/Pseudo
Mot de Passe :

[ Vous avez perdu votre mot de pass ? | Devenir membre ]

×

DAC Creative Sound Blaster X7, page 4

Article
Rédigé par
Publié le 09 Décembre 2015
Page: 4/5



Comme nous l’avons expliqué dans la partie précédente, nous avons opté pour un fonctionnement pleinement DAC, sans passer par l’USB, ni le soft disponible. En conséquence de quoi, l’installation du X7 est enfantine. Nous passons donc, comme avec l’Essence One et le Mini-I, par l’optique de la carte mère. De fait, le branchement est rapide. Il faudra aussi, évidemment, que nous jouions un peu avec le NFC, histoire de voir ce qu’il en est.

Nous commencerons donc par une écoute au casque avec notre référence, le HE-500. Il y a peut-être mieux que ce casque, c’est même certain, mais il faudra débourser une sacrée somme. Déjà que l’on ne peut pas dire que le HE-500 soit bon marché. A la première écoute, sur un morceau sorti d’un flux radio, c’est assez impressionnant de précision et de finesse. Le X7 ne peine pas, absolument pas à driver notre HE-500. Il s’agit pourtant d’un casque complexe, à la fois avec peu d’impédance, mais une faible sensibilité. Le niveau de détail est simplement fabuleux. Sur nos morceaux habituels de test, nous redécouvrons un spectre fin, notamment du côté des aigus. Ceux-ci mettent en avant une vraie subtilité et une découpe très agréable, le X7 permet au HE-500 de ne pas être sec, bien au contraire. Il conserve l’aspect cristallin que nous lui avions trouvé lors de son test. Il est clair que le X7 se comporte éminemment bien sur ce point. Ce n’est pas mal du tout sur le reste du spectre. En effet, la précision se retrouve aussi sur les médiums et les basses. Les premiers sont bien ronds et ont un excellent comportement tant dans la tenue que dans l’amplitude. Les voix profitent bien des qualités du X7, elles sont réalistes, bien placées et, encore une fois, très précises. Il y a un vrai respect du timbre. Du côté des basses, le X7 se marie à la perfection avec le HE-500. En effet, le casque a, dans ce couple, un excellent rendu, alliant dynamisme et harmonique. Les basses sont puissantes, rondes et profondes tout en étant idéalement percutantes. De fait, le X7 se place à la croisée des chemins entre le Mini-I, plus précis mais plus frais, et l’Essence One, plus chaleureux mais plus folasse. Du coup, l’écoute musicale est un réel plaisir. Nous aurons tout au long de ce test casque eu un seul petit défaut. Régulièrement à l’ouverture de l’application multimédia, nous avons perdu le son. Nous avons été systématiquement obligés de débrancher le casque pour récupérer le flux audio. La raison en reste assez obscure, est-ce spécifique au combo Hifiman-X7 ou à notre modèle de test ?

Nous avons effectué un passage aussi sur nos kits enceintes, D730 d’Edifier et Concept D500 de Teufel afin d’en apprécier le rendu en air libre, pourrions-nous dire. Nous retrouvons fondamentalement les mêmes qualités. Si ce n’est que, cette fois-ci, la scène est automatiquement plus éloignée, plus aéré, naturellement. Cela dit, nous avons toujours un excellent équilibre entre les différents niveaux du spectre. Le X7 met toujours en exergue des lignes puissantes et précises. Ajoutons à cela une bonne aisance quel que soit le style musical. D’autant que la présence de la trappe qui laisse accès aux amplificateurs opérationnels, c’est donc la porte ouverte aux amateurs qui pourront partir à la recherche de l’équilibre subjectif idéal de la restitution. En tout état de cause, même si nous avons un peu joué avec les dits OMAPs, le choix d’origine de Creative est très pertinent car il est particulièrement équilibré. Il ne sera peut-être pas nécessaire d’aller modifier quoique ce soit, mais c’est donc tout de même possible.

Le X7 ajoute une corde à son arc et quitte le statut de DAC pur pour celui de émetteur multi-source par la présence de la connexion Bluetooh et le NFC. En effet, il s’apparie facilement avec nos sources nomades, smartphones et tablettes. Il suffit d’apposer le téléphone sur le pan badgé NFC et la connexion est quasi-instantanée. Ensuite, la lecture est lancée à partir du téléphone. Evidemment, la qualité des morceaux prend un petit coup dans l’aile. Baisse de qualité qu’il ne faut pas mettre sur le compte du X7 mais de l’encodage de nos MP3. Nos téléphones ne sont effectivement pas remplis de FLAC. Du coup, la précision du X7 n’est plus forcément un avantage car elle permet aussi d’appréhender certaines compressions un peu rudes. Cela dit, d’un point de vue purement fonctionnel, cela octroie une vraie polyvalence au X7 qui peut donc servir PC éteint et que l’on ne souhaite pas mettre ce dernier en route pour écouter un morceau. Il peut, en outre, mais nous ne l’avons pas testé outre mesure, driver directement des enceintes. Il faudra, en revanche, passer par la case option pour pouvoir le faire au maximum de la puissance (2X50 W RMS) car l’amplification numérique de classe D TPA3116D2, dans la dotation de « base » ne permet pas avec l’adaptateur secteur fourni, 2X38 W seulement. Ce dernier n’a pas les biceps assez costaud, il faudra un 24V/6A et non pas le 24V/2,91A. Le premier est livrée dans une version du X7 plus haut de gamme et donc plus chère aussi de 100 euros. Pour en revenir à nos moutons, nous avons tenté un rapide passage du X7 avec des enceintes seules, celles de nos kits, si la qualité de son est toujours globalement au rendez-vous, la conséquence directe est la disparition presque totale de la ligne basse. On ne tente impunément une écoute l’intégralité d’un spectre sur les seules enceintes de nos kit 2.1. L’idée était surtout de voir comment les choses allaient se passer, c’est donc totalement possible, mais avec les limitations inhérentes aux enceintes bibliothèque. Notons tout de même, du coup, une vraie tendance à la saturation lorsque l’on pousse le volume. Ecueil à mettre au crédit de l’utilisation des enceintes seules, car en 2.1, nous n’avons pas ce souci, la saturation est quasi inexistante sauf à des niveaux de volume délirants et sans intérêt.

En utilisation vidéo-ludique, à nouveau, le X7 met en avant une excellente précision. L’environnement est très détaillé, avec une largeur de scène, sur casque, tout simplement phénoménale. L’amplitude générale sera renforcée, sans excès, avec l’activation du SBX que nous ne saurions trop conseiller de mettre en route. Cela permet de gagner assez nettement en amplitude et en relief, sans verser pour autant dans l’exagération ou le surnaturel. La ligne basse est très corpulente, tout en proposant une excellente subtilité, une capacité à nuancer le rendu. Ca gronde avec force, profondeur sans pour autant venir recouvrir quoique ce soit. Les détails passent parfaitement et restent juste où il faut. Les tirs de mitrailleuses lourdes percutent avec une dynamique plaisante et ils conservent l’aspect grave nécessaire pour une bonne prise aux tripes. Le reste de l’environnement saisit tout autant. Les douilles, les cliquetis sonnent et disposent d’une vraie présence. Honnêtement, avec notre HE-500, c’est vraiment du beau spectacle. Du côté des dialogues, c’est excellent, ils sont bien en avant, là encore, le traitement est précis, très précis. La bande son musicale dispose de toute la place nécessaire, elle peut s’exprimer avec force et finesse sans aucune contrainte. Pour être clair, le rendu en simple stéréo est si bon dans ce type d’utilisation qu’il se pose simplement en étant le juste et presque parfait milieu entre notre Essence One, trop chaud pour le coup, et le Mini-I, un peu trop frais. Le X7 parvient à allier les meilleurs aspects des deux : à la fois très précis mais aussi très vivant mais sans excès. Autant vous dire qu’en jeu, c’est plus que plaisant aussi, un bon casque et le X7 et nous voilà arrivés au centre du jeu. Par contre, l’effet pervers et immédiat est que le rendu est si agréable qu’on ne se sent pas franchement compte que l’on délire un peu sur le niveau sonore. Il est facile de se laisser griser et de mettre vraiment un peu trop de son.

Au final, la question du prix se pose. Il est difficile de répondre de manière totalement objective, le X7 est vendu 399 euros, c’est une sacrée somme quand même, mais clairement, ça marche bien et c’est à l’écoute très plaisant. Nous avons des DAC à la Ferme, certains moins chers, d’autres plus cher. D’une part, Creative manque peut-être un peu d’assisses dans le domaine pour justifier un tel tarif. Toutefois, au niveau de la qualité de la restitution, quel que soit le mode choisi (casque-enceinte), cette dernière reste vraiment d’excellente qualité. D’autre part, malgré tout, cela paraît cher, mais n’oublions pas que notre Essence One à sa sortie tapait allégrement les 600 euros, quand notre Mini-I lui frôlait les 350 euros. Il lui manque, a contrario de nos deux autres, les XLR et cela aura son importance pour certains. Mais il dispose de bons atouts : NFC en tête, autonomie et USB host en tête.

Partagez :