Pour le test, nous avons fait très simple : nous nous sommes placés dans la peau d'un utilisateur néophyte avec
SteamOS, mais aussi avec
Linux.
Le premier est en effet basé sur le second, et concrètement, on peut comparer le système à
Big Picture sous
Windows, avec néanmoins un catalogue de jeux différent.
Steam permettant de filtrer les jeux en fonction du système d'exploitation, mais aussi de la gestion des manettes, il ne devrait pas y avoir de mauvaise surprise.
Premier démarrage, on rentre ses identifiants avec un clavier / souris ou la manette après avoir renseigné le mot de passe réseau (si WiFi) dans les paramètres. Celle-ci est équipée de deux touchpads avec retour haptique qui se montrent plutôt pratiques pour du texte ; le clavier virtuel est découpé en deux, chaque pavé gérant un côté. Quelques minutes pour s'y faire, et on se prend vite au jeu, surtout avec les vibrations.
En revanche, nous avons été relativement déçus par la qualité du plastique de la manette. Nos premières impressions sur salon étaient pourtant bonnes. Contrairement à un pad
PS3 ou
360, par exemple, on a l'impression que le
Steam Controller perdrait aisément son match contre le sol en cas de chute. Néanmoins, les boutons sont bien placés, y compris les deux supplémentaires sous le pad, au niveau des piles.
Ensuite, on navigue facilement dans les différents écrans. On peut lancer des jeux facilement depuis la bibliothèque, éventuellement en filtrant ceux gérés par la manette afin de ne pas avoir de mauvaise surprise si on ne regarde pas correctement les pictogrammes, on peut surfer sur le Net, on peut... Et c'est tout !
C'est à cet instant précis que le test change de tournure... En partant du principe qu'une
Steam Machine trouvera sa place sous un écran en remplacement d'une console, et ce n'est pas nous qui le disons, il manque beaucoup de choses.
We've been hard at work to deliver on our promise of a new kind of ² room entertainment environment - one that is accessible, powerful and open.
Tout d'abord,
SteamOS est orienté jeu vidéo, et c'est tout. Même si les dernières consoles n'ont plus rien à voir avec les anciennes, il reste aisé de lancer un média, que ce soit en local sur clé USB ou en streaming via UPnP.
Or, aucune fonction de ce type n'est disponible sous
SteamOS 2.0, y compris si on passe sur la version beta. Aucun problème, on bascule sous
Linux, ici une base
Debian, et on installe
Kodi, ou autre, manuellement. Sauf que... Aucun support n'est assuré par
Valve si on quitte l'interface maison. Autant dire que personnes prenant en main
Linux pour la première fois risque de paniquer un peu.
En revanche, on pourra ensuite ajoute un raccourci très facilement dans l'interface vers une application externe.
Ensuite, les mises à jour. Pendant notre période de test en février, nous avons eu plusieurs mises à jour de l'interface, et certainement d'autres petites choses plus ou moins importantes.
Mais pas des pilotes
Nvidia, bloqués en
352.55, soit ceux du 14 octobre 2015.
Valve assurant les mises à jour de l'ensemble de la machine, on peut se demander sur quels critères.
All SteamOS machines are set to auto-update their OS from Valve's public repositories on a regular basis through the standard Debian APT package manager.
Currently we are aiming for a rhythm where brewmaster_beta is updated every Monday and brewmaster gets updated on the first Wednesday of the month. We expect this will change over time.
Signalons d'ailleurs qu'il manque le panneau de configuration sous
Linux, à installer via les dépôts donc. Un petit manque important à nos yeux, puisque la machine est équipée de quatre sorties HDMI. Cela dit, c'est plutôt du côté de
ZOTAC qu'il y a une certaine incohérence avec le positionnement de la machine, tout comme pour les deux ports Ethernet. Sous
Windows, nous n'aurions pas critiqué ces deux points, mais pour une machine théoriquement adaptée au salon et à l'utilisateur néophyte, les choses sont différentes. Sauf si nous nous trompons de cible et que
SteamOS soit plus orienté les power user.
D'ailleurs, et peu importe l'OS, la machine se destine avant au salon, le son étant géré en priorité par la sortie HDMI, sauf de jack 3.5mm ou S/PDIF à l'arrière. A l'avant, on vise donc plus le casque.
Bref, on fait donc vite le tour, et à nos yeux, il y a encore beaucoup de choses à faire pour proposer une expérience complète aux utilisateurs les moins expérimentés.