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Casque Plantronics RIG 500E, page 4

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Publié le 08 Mars 2016
Page: 4/5



Avant d’aborder comme toujours la question essentielle de la restitution du son, nous allons aborder une autre question intéressante : celle du confort. Ecouter ou jouer dans de bonnes conditions de confort, c’est important. Le RIG500E dispose d’une superbe corde à son arc : le poids. C’est l’un des casques de jeu les plus légers que nous ayons eu jusqu’à présent : autour de 200 grammes, un peu moins dans les faits. Certes, cela implique aussi un emploi massif de plastique, nous y reviendrons, mais la performance sur le poids est à saluer. En effet, avec un système de suspension intelligemment conçu, le RIG500E est certainement LE casque le plus facile à porter sur de longues séances. Il ne pèse pas sur la tête, du fait de sa légèreté et la suspension n’a quasiment rien à gérer. Elle se tend à la descente du casque sur les oreilles et participe, en plus, d’un excellent maintien en tête. Cette quasi-absence d’appui et un clamping parfait génèrent la sensation de ne pas avoir grand-chose sur la tête. Les mousses recouvertes de tissu maillé pour les écouteurs ouverts sont souples avec ce qu’il faut de fermeté, un juste milieu. Le tissu est assez doux au toucher. C’est un peu moins doux qu’avec le skaï des écouteurs fermés. En revanche les mousses de ces dernières, plus comprimées par le skaï sont plus fermes. La perfection est du côté écouteurs ouverts, c’est simplement un peu moins parfait du côté fermés. Bref, au final, vous l’aurez compris, ce RIG500E vient de positionner tout en haut du podium sur la question du confort. Il performe tant qu’il prend officiellement ce jour la place de charentaise pour les oreilles au casque de Corsair, le Vengeance 1500 ou HS1 qui était jusqu’à présent notre référence. Il le fait avec prestance.

En ce qui concerne le comportement sur la restitution, nous allons évidemment le passer sur nos DAC, mais dans un premier temps, il nous faut parler de la restitution avec sa carte son propre. Là, dans cette situation, deux comportements sont à traiter. Le premier avec les oreillettes ouvertes et le deuxième avec les oreillettes fermées. De fait, il y a une vraie différence de restitution entre les deux types d’écouteurs. Par curiosité et par habitude, nous avons commencé par les modèles ouverts. Ce qui, en soi, était plutôt une bonne idée. En effet, c’est avec cette série que nous avons obtenu la restitution la plus équilibrée. En écoute musicale, le RIG500E dispose d’un spectre moins marqué qu’avec les écouteurs fermés. Toutefois, n’allez pas imaginer que nous sommes à un équilibre neutre. Non avec Plantronics et son brevet Bose, ce n’est pas possible. Ainsi, nous avons un rendu avec une prédominance nette des médiums/basses avec une ligne aigu sobre, sans être maltraitée, loin de là. De fait, les basses occupent un belle part du spectre de par leur puissance, leur profondeur. La descende est propre et maîtrisée, avec une bonne dynamique. Certes, nous avons eu sur les oreilles plus percutant, mais force est de constater que, malgré tout, la dynamique est bien présente, l’attaque est franche. Les médiums sont bien présents et apportent une subtilité bienvenue. Ils parviennent à bien s’extraire des basses, et l’exercice n’était pas évident. Les aigus sont un peu trop chuintant à notre goût, ils manquent légèrement de finesse. Cela dit, la précision et la netteté sont tout de même au rendez-vous. Ainsi, au final, avec les écouteurs ouverts, nous avons là un casque plaisant pour l’écoute musicale, mais il n’en reste pas moins que les basses sont assez prédominantes. En passant sur les écouteurs fermés, il n’est pas possible de parler d’équilibre. En effet, la tonalité d’ensemble s’assourdit notablement. Il faut aussi ajouter que les basses déjà passablement présentes deviennent, à notre sens, envahissantes. Elles descendent si bas qu’elles en deviennent quasiment vibrantes. Elles manquent clairement de maîtrise ici. Du coup, la restitution devient bancale car le reste du spectre subit cette présence. Celle-ci tend même à couvrir la précision et la finesse que nous avions avec les écouteurs ouverts. Clairement, les fermés ne sont pas les plus adaptés à l’écoute musicale.

Dans un deuxième temps, nous avons passé le RIG500E en analogique directement sur nos DAC, merci Plantronics de fournir l’adaptateur idoine. L’Essence One est le DAC par lequel nous avons débuté avec les écouteurs fermés. Il ne sera pas utile de détailler intensément la restitution. En effet, avec un DAC ultra chaud, le RIG500E mise tout sur la ligne de basse. Elle occupe tant le devant de la scène que ce n’est pas même agréable. Sur les FLAC, c’est mieux, plus fin mais toujours très basseux. Au final, même les médiums peinent à trouver de l’espace pour s’exprimer. Avec les écouteurs ouverts, nous avons une restitution plus fine, plus détaillée, plus espacée. Il n’y a pas photos entre les deux, les ouverts sont plus équilibrés et de loin. Sur le Mini-I de Matrix, le constat est identique, si ce n’est qu’avec les oreillettes ouvertes, la ligne de basse se modère nettement, non pas sur la profondeur mais sur l’emphase, elle laisse donc bien plus de place aux médiums. C’est particulièrement notable sur les voix puisque sur le même morceau, nous obtenons, tout au moins, nous récupérons cette nuance et cette subtilité appréciable présente avec la carte-son dédiée. Si ce n’est qu’avec le Mini-I, le niveau de détails et de précision est encore plus performant. Le RIG500E profite bien de l’aspect chirurgical du Mini-I, c’est évident. Un bon couple en termes d’écoute musicale. Du côté des aigus, c’est tout à fait correct. Ils manquent peut-être d’un peu de vitalité, mais au final, nous avons un rendu tout à fait bon. En passant aux fermés, la restitution musicale n’est toujours pas équilibrée mais elle est plus acceptable qu’avec l’Essence One. En effet, nous conservons ce « problème » de basses envahissantes, mais la précision étant sur la pente ascendante, le reste du spectre en bénéficie. Nous obtenons donc un rendu médium/aigu de meilleure qualité, cela dit, l’ensemble souffre toujours, contraint par les passages basses. Indéniablement, les oreillettes fermées ne sont pas à la fête avec l’écoute musicale.

Sur le plan vidéo-ludique, nous laisserons le RIG500E travailler avec sa carte son personnelle, l’idée étant de privilégier la spatialisation. N’oublions pas que c’est l’un des points techniques mis en avant par ce casque : un 7.1. Les écouteurs fermés risquent fort de favoriser l’environnement et l’immersion explosive au détriment de la précision. Notre impression est confirmée dès les premières secondes de notre scène test. Les écouteurs fermés sont si puissants en basse que le casque en vibre littéralement, au sens propre. Les bruits de mech, les tirs n’ont jamais été si corpulents, au point où l’écoute en est fatigante. La pression est intense. Pourtant, le reste de la bande-son est nettement moins à la peine qu’en écoute musicale. Certes, la bande-musicale est reléguée, loin, loin derrière, mais le reste de la bande-son de l’environnement reste perceptible, y compris les quelques aigus restants. Restants car il faut bien avouer que nos douilles qui sont censées tinter un minimum nous parviennent de ci et de là, plus de 60% de ces dernières ont disparu. Cela dit, en contrepartie, nous aurons rarement entendu nos mitrailleuses aussi dynamiques et profondes. Bref, vous l’aurez compris, si vous chercher un rendu sub de 60 cm…les fermés sont ce qu’il vous faut. Avec les écouteurs ouverts, cette-fois-ci, ce sont les aigus qui repassent très nettement sur le devant de la scène. Nous retrouvons les cliquetis de notre scène test, douilles, chaînes, tout y est. Indéniablement, la précision est bien meilleure puisque la bande-son n’est pas écrasée par les basses. Toutefois, encore une fois, l’ensemble musical de notre scène est relégué derrière, un peu moins loin que précédemment mais ce n’est pas encore la panacée. En revanche, les voix passent bien au-devant, et malgré tout, les explosions et les tirs sont encore assez percutants et profonds. L’égaliseur pourra être un bon allié pour adapter la restitution à ce que l’on recherche. Vous noterez que nous n’avons abordé ni pour les fermés, ni pour les ouverts, la question de la spatialisation. Et pour cause, elle n’a rien d’exceptionnelle. Elle n’est pas plus convaincante que cela. Pour être clairs, il faut reconnaître que lorsque le Dolby est activé, il y a plus de relief, plus de hauteur, mais cela ne va pas beaucoup plus loin que cela. Ajoutons que l’option a tendance à, parfois de manière variable, dénaturer le son en l’élevant un peu trop. Sur les scènes calmes, le relief donné à la voix et l’environnement est pertinent, mais si la scène s’accélère, le rendu est moins appréciable allant jusqu’à générer un sorte d’écho inutile. Au final, l’aspect 7.1 du casque est un peu anecdotique et à l’écoute, ce sera vraiment affaire personnelle. Nous concernant, vu le peu d’apports, nous aurons préféré garder le casque en simple stéréo. Dans ce cas, nous avons une excellente spatialisation droite-gauche, à mettre au crédit du rendu médiums/basses. En jeu, les choses se déroulent exactement de la même façon : les fermés génèrent un rendu trop rond, trop profond et gâchent un peu la précision que l’on peut attendre d’un casque de jeu, mais ô combien immersif sur SWB, les quadripodes et les bipodes vous remuent les tripes. Avec les modèles ouverts, c’est mieux tout simplement. Plus de précision, plus d’informations grâce à la modération des basses, modération relative répétons-le. Côté voix, le micro est un peu capricieux, sensible et, à la fois, insensible. Pour être concrets, sur TS, il ne nous aura été compliqué d’obtenir un réglage voix clair. En effet, dans un premier temps, malgré un réglage manuel (habituel, pourrions-dire), nous avons obtenu soit une voix proche et les claquements clavier avec, soit une voix lointaine sans la joie de transmettre aux collègues les claquements de nos jolies keycaps. Toutefois, au bout d’un nombre certain de connexion sur TS, les choses sont rentrées dans l’ordre sans que nous n’ayons modifié quoique ce soit, de manière donc relativement inexplicable. La faute en revient peut-être à la perche de micro relativement rigide, que l’on ne peut modeler pour la placer devant la bouche et qui, trop sur le côté, est, au final, assez éloignée de la bouche.

Dernier point que nous souhaitons aborder, nous l’avons au début de ce chapitre : le RIG500E est léger mais, pour cela, il fait appel massivement à du plastique. C’est un peu dommage, car si dans l’ensemble avec les écouteurs ouverts, il nous aura plu, il ne peut s’empêcher de dégager une impression de matériel trop plastique. Il est confortable, c’est un fait, mais à la prise en main, il semble tellement plastique qu’il ne dégage pas plus d’impression de qualité que le casque offert à notre petit neveu il y a quelques années. Nous parlons ici des casques enfants avec niveau de volume limité, tout en plastique, si fragiles que l’on se demande s’ils ont bien été conçus pour un « usage enfant »…Oui, mais pour 15 jours seulement. Pour en revenir au RIG500E, 130 euros dans un casque entièrement plastique, c’est dur. L’emploi de plastique à tous les niveaux du casque n’est pas valorisant. Et c’est dommage, car c’est indéniablement un casque qui, du point de vue de la qualité audio, vaut le détour. Cependant, Plantronics permet de jouer la carte de la personnalisation par la possibilité de changer d’arceau, histoire d’avoir un casque un peu plus coloré. Et ça, c’est plutôt une bonne idée…mais ce n’est pas gratuit.

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Marque : Plantronics