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Enceintes Edifier C3X, page 3

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Publié le 25 Avril 2016
Page: 3/4



L’installation reste rapide et ne demande pas une grande technicité. En revanche, passer les câbles, c’est toujours la galère sur un bureau encombré. Si nous sommes souvent exigeants en termes de câble management, il s’avère que gérer les câbles sur l’extérieur…C’est souvent l’échec, mais en réalité, là, Edifier n’y est pour rien. Le fabricant a le bon goût de nous fournir les câbles HP identifiables rouge/noir et le nécessaire pour le connecter au DAC ou à la machine. Une fois cela réalisé, il ne reste qu’à mettre en route. L’amplification conserve cet écran et cet affichage type réveil matin des années 80 qui fait clairement sourire aujourd’hui. Les bâtons rouges, c’est un peu démodé, il faut être franc. Pour le reste, la manipulation des boutons et du gros bouton central de volume est agréable. Il est à noter qu’à l’allumage, ce dernier est cerné par un rétroéclairage plus moderne que l’affichage. Nous nous retrouvons rapidement à aller gérer les gains bass et trebble. Cela permet d’affiner le rendu. Ainsi fait, nous pouvons aborder la question du son.

Dans un premier temps, il est branché en RCA sur notre Mini-I de Matrix qui, comme nous vous le rappelons, un DAC dur, sévère mais juste. Il est frais et met en avant une excellente découpe du spectre. C’est une ode à la précision. Ce point très spécifique du Mini-I amène une propension du C3X à mettre en avant nettement les aigus. Les dômes en soie, ça peut être dur, et là, sans sévérité, on sent bien qu’ils ne rigolent pas non plus, à la limite du scintillement. C’est légèrement trop marqué. Pourtant, de l’autre côté du spectre, nous obtenons un rendu très précis mais aussi appréciable. La différence avec l’Essence One est très sensible notamment sur le travail du caisson. En effet, sur la ligne basse, le sub du C3X gronde moins, descend moins (il ne descend pas énormément non plus), mais il le fait avec plus de nuance. La dynamique est présence mais aussi donc un aspect plus subtil et fin. Les médiums disposent d’un bel espace et leur présence est plus que correcte, voire bonne. Nous le passons ensuite sur l’Essence One au rendu beaucoup plus vivant et chaleureux. Dans ce cas de figure, la précision n’est pas en difficulté, le C3X persiste et signe dans une découpe nette, voire même très nette, les trois voies constituent ici un atout, même si elles n’en sont pas à l’origine. Les basses sont assez rondes, mais au final, le sub peine un peu à descendre. De fait, les infrabasses ne sont pas particulièrement notables. Le caisson propose presque un fonctionnement unique. C’est un peu caricaturale de l’écrire comme cela, mais il manque un peu de subtilité et de finesse. Globalement, c’est correct, mais nous avons eu bien plus nuancé, voire mieux nuancé. En revanche, les satellites réalisent ici un excellent travail. Ils sont à la fois chantants, doux, vivants et nets. Les médiums n’appellent pas la critique : puissants, d’une bonne amplitude. A priori, Edifier a réglé le problème qu’avait le C2X. En effet, du côté des aigus, après un petit passage par le trebble, nous obtenons une présence sympathique mais moins sèche, moins envahissante qu’avec son prédécesseur donc. Cependant, dans les paramétrages, l’utilisateur sera un peu obligé d’accepter cette présence un peu forte car, si l’on tente de les amoindrir, on touche aussi à l’aspect sympathique des médiums. En effet, en réduisant le trebble, ils deviennent plus ternes et au final, moins intéressants. De fait, des deux DAC, le C3X est un peu à l’aise avec le Mini-I dont la conduite est plus nette et ferme. Enfin, nous ne pouvons que constater que la largeur de scène est du même acabit que le C2XD, bonne, assez grande. Mais son point négatif réside toujours dans une réelle capacité à la saturation. En poussant le volume, le caisson est tout de même rapidement à genoux, avec une quasi-absence de maîtrise. C’est mieux pour les satellites dont la tenue est plus longue. C’est un kit qui s’apprécie bien à volume acceptable, il n’est pas prévu pour sonoriser vos soirées.

Sur une utilisation vidéo-ludique, le C3X a un fonctionnement que nous qualifierons d’agréable sans qu’il ne soit irréprochable. En effet, l’environnement et la bande-son musicale parviennent à vivre en parallèle mais les aigus sont toujours encore un peu au-dessus. Lors du test du C2XD, nous avions dit que les douilles étaient plus présentes que les tirs eux-mêmes, c’est encore le cas, même si c’est un peu moins le cas. Elles tintent puissamment, rebondissent dans un effet spatial plus que pertinent. En effet, médiums présents et aigus puissants favorisent nettement la spatialisation. Le caisson descend et gronde un peu trop. Là aussi, il semble travailler un peu trop en mono-teinte. Pourtant en tendant bien l’oreille, il fait de son mieux, il essaie de se maîtriser mais il faudra pour cela baisser un peu le volume. Dans ce cas de figure, il est plus à son aise. Ici aussi, la largeur de scène est bonne, elle donne l’impression de parvenir d’enceintes de plus grande taille. Preuve qu’au final, le C3X est un bon kit. Mais, car il y a un mais, la différence avec le C2XD ne tranche pas tant que cela. Ce qui, à notre sens, peine un à justifier l’augmentation du prix. Tout augmente, pourriez-vous me dire, c’est sûr. Cependant, à 170 euros, il se trouve en face…de pas grand-chose, il lutte un peu seul dans la catégorie à ce prix. De fait, difficile de l’opposer à qui que ce soit, et c’est certainement ce qui lui rendra bien service. Si nous devions faire une comparaison directe, il est moins cher qu’un Companion Bose pour un service équivalent, une précision meilleure mais une tendance à la saturation plus rapide.

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Marque : Edifier