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Clavier ROCCAT Suora, page 4

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Publié le 01 Août 2016
Page: 4/5



Roccat a fait un choix assez récent, débutant avec le Sova, celui de changer de fournisseur de switches. Le fabricant a donc quitté Cherry pour TTC. Nous l’avons dit dans les vidéos relatives à Roccat, c’est un changement risqué dans la mesure où les switches qui plaisent se résument tout de même à Cherry et Topre, avec quelques vieilleries du type Buckling Spring. Après auprès des aficionados, il est difficile de se justifier. De fait, Roccat prend clairement un risque, celui de ne pas plaire à un public, parfois spécifique il est vrai. Toutefois, nous devons confier que, en termes de fonctionnement, ces switches d’origine chinoise ne nous ont pas déplu. Ils proposent véritablement un fonctionnement calqué sur les Cherry de la même couleur. Ils disposent d’un clic sensible à la descente. Ce dernier permet de ressentir la prise en compte de la frappe et donc d’éviter le bottom-out. Par conséquent, la frappe est agréable avec ce Suora, on se sent donc à l’aise. Toutefois, nous avons ressorti un autre clavier doté de switches marrons de Cherry car nous avions une petite impression de rugosité. En comparaison directe, c’est assez évident, les TTC ont un clic sensible plus prononcé, d’où l’impression rugueuse ressentie. Au niveau de la force d’activation annoncé et exigée, elle est très semblable, très légèrement plus importante qu’avec ceux de Cherry. Sur ce point, la différence est si ténue qu’il est fort possible qu’après un petit temps d’utilisation, elle s’équilibre. De manière générale, ces switches TTC remplissent bien leur office et demandent finalement à être connus. Il reste une inconnue sur ceux-ci qui concerne la tenue dans le temps. Sur ce point, comme nous le disions sur la vidéo du Sova, nous n’avons pas trouvé d’informations particulières, d’autant que la firme semble jeune sur ces fameux switches mécaniques. Pour le reste, en termes de confort, il lui manque clairement un repose-poignet. Cela dit, il est tout à fait possible de taper avec sans cet appendice. L’inclinaison des touches est d’ailleurs aussi pertinente avec les pattes de surélévation que sans. Toutefois, nous devons avouer que nous l’avons pratiquement utilisé tout le temps du test avec notre repose-poignet, sinon les paumes peinent à se reposer. Avec le repose poignet, nous sommes sentis bien plus à notre aise. Rappelons que ce n’est pourtant pas la chose à faire puisque la position ergonomiquement judicieuse est la suivante : mains en suspension au-dessus du clavier, les avants bras à plat dans l’axe des poignets.

Du côté de l’utilisation en jeu, le Suora réalise un choix restreignant ses possibilités. En effet, le fait d’avoir placé les macros exclusivement au-dessus des flèches coupe le clavier des joueurs tels que…nous par exemple. Il faudra jouer du côté des flèches si l’on souhaite bénéficier de l’aide des macros, d’autant qu’elles ne sont pas déplaçables. Là où un Ryos permet d’affecter une macro sur la touche de son choix, le Suora, dans l’optique de réduire les coûts, se dispense de cette fonctionnalité. C’est un peu regrettable, dans la mesure où, comme tout bon clavier de jeu, il se pare de quelques commandes supplémentaires toujours bienvenues, notamment du côté des commandes multimédias. Cela dit, en jeu, nonobstant cette problématique des macros, le Suora est un bon compagnon, les doigts se déplacent facilement et la réactivité à l’écran est excellente. Il pourra vous accompagner facilement.

Sur le plan du look, nous le disions en introduction, Roccat s’éloigne conséquemment de ce qu’il faisait jusqu’ici. D’une part, la part réservée à l’aluminium, même ce n’est pas nouveau, est très plaisante. A la Ferme, nous trouvons ce Suora esthétiquement réussi. Le rétroéclairage est, quant à lui, assez classique, il opte pour le bleu, ce qui, somme toute, logique au regard de la couleur fétiche de Roccat. Il est assez homogène, sauf de manière traditionnelle sur les touches au double marquage. Toutefois, nous retrouvons sur l’éclairage un halo sous les touches, effet qui a clairement tendance à disparaître pour un rendu beaucoup plus homogène en raison des plaques d’habillage placées maintenant. Ces plaques étalent la luminosité plus que ne le fait la plaque d’alu du Suora. Mais ce ne sont là que de simples considérations esthétiques et donc automatiquement subjectives. Certains pourraient ne pas trouver à leur goût ce Suora. Comme tous les claviers mécaniques de grands marques, les keycaps sont en ABS en double shot. Du côté du bruit de Suora, force est de constater que les bruits de ressorts sont perceptibles. La construction du clavier, avec sa plaque d’alu, force un peu la résonance, et nous avons donc là un clavier qui claque et qui « doing » pas mal. Il faudra impérativement éviter le bottom out pour gagner en sérénité, sinon la solution (commune à la plupart d’entre nous), c’est un bon casque. Au final, ce Suora s’échangera contre 99 de nos euros. C’est la proposition la moins onéreuse de Roccat, mais elle reste tout de même assez conséquente surtout au regard de la modification de la provenance des switches, des macros dont l’emplacement est trop exclusif.

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Marques : ROCCATOra