Sennheiser PC 350, page 3

Le premier constat à faire concerne sa conception. Il est circum-aural et se veut donc fermer, mais en fait, ce PC 350 n’isole pas tant que cela du monde extérieur. Il laisse même plutôt bien passer les sons extérieurs. C’est à la fois un avantage et un inconvénient. Avantage, car il ne transforme pas le joueur en pur nolife coupé du monde. Et pour le joueur en couple, cela évite les conflits…Inconvénient parce que justement l’immersion n’est pas totale. Certains bruits du jeu ou lignes de musique délicates pourront être parasités.

Cependant, cette remarque ne remet aucunement en cause le fait que nous avons affaire à un casque aux prestations sonores remarquables. En effet, les membranes à la technologie propre à Sennheiser Duofol ont pour effet d’offrir une dynamique importante, dixit la présentation commerciale du casque. Il est indubitable que c’est véritablement le cas. La dynamique du PC 350 est impressionnante, mais elle a pour effet pervers de limiter par conséquence l’harmonique. En résumé, c’est un casque qui tape mais qui ne prolonge pas la vibration. Ceci étant dit, il faut aussi ajouter que la découpe aigus-médiums-basses est proche de la perfection. Nous ne sommes pas au niveau du Qpad qui offre plus de richesse dans la restitution. Le PC 350 est un peu plus pauvre, cela se traduit par un tout petit peu moins de relief. Quand vous passez de l’un à l’autre, le PC 350 paraît plus plat. Mais attention, ne vous méprenez pas, la qualité est exceptionnelle, il ne s’agit que de broutilles. Le Sennheiser n’est finalement pas d’une absolue neutralité. Mais la qualité de restitution des basses, même si elles manquent un peu d’harmonique, est tout simplement hallucinante. Les médiums et les aigus bénéficient d’un traitement équivalent. Au niveau musical, c’est un casque qui se prêtera volontiers à tous les styles musicaux.

En jeu, la performance est parfaite. En effet, cette « platitude » lui permet d’être à l’aise avec les bruits de tir, de pas, d’explosion, de moteur…De fait, il est un régal en partie. La spatialisation est particulièrement bien travaillée. La localisation droite-gauche ne pose pas de problème. Il ne s’agit pas d’un casque 5.1, mais sa qualité le place devant certains 5.1. De toutes les façons, il vaut mieux un bon stéréo qu’un mauvais 5.1. Une mention spéciale à décerner à ce PC 350 est le rendu des voix des coéquipiers en jeu. C’est clair, net, précis et n’apporte aucune critique. Pour le micro, c’est autre chose, lors de partie, pourtant réglé sur une Creative Xi Fi Surround 5.1, les collègues Left4Deadiens affirmaient que Donald Duck jouait avec eux. Cela n’a pas posé de problème de compréhension, mais c’est étonnant et en même temps plutôt amusant.

Au niveau d’une utilisation filmographique (waouh), la performance est, à nouveau, excellente. Si vous avez pour habitude de regarder des dvd ou des blu-rays sur votre pc, le PC 350 sera un parfait compagnon. Voix et environnement sont agréablement rendus. Cependant, il faudra quand même une carte son de qualité, il serait dommage de donner en pâture à un chipset audio bas de gamme ce casque. Etant donné sa qualité sonore, il est évident qu’il restituera très bien les différents parasites que pourraient générés une telle puce.

Concernant le confort, ce PC 350 sort le grand jeu. De par sa légèreté, il ne pèse pas sur la tête. Il se porte donc des heures durant sans qu’aucune gêne ne se fasse ressentir. Son seul vrai défaut réside dans les mousses des écouteurs en skaï, elles tiennent les oreilles bien au chaud (surtout en ce moment) et la diaphorèse abonde rapidement. Hormis, ce défaut inhérent à tous les casques ayant fait ce choix, hygiénique s’il en est, le PC 350 est ultra confortable.

Le micro ne s’escamote pas, au mieux, il se remonte. A voir pour la tenue dans le temps. En effet, les pièces plastiques par le frottement peuvent s’user, Plantronics par exemple en a fait les frais avec sa série Audio. Au bout d’un certain temps d’utilisation, la perche ne tenait plus le réglage et chutait lamentablement en bas. Le micro devenait donc inutilisable, à moins de le tenir. N’ayant pas réussi à vérifier le système de la dite perche Sennheiser, la question reste posée.