SteelSeries 6Gv2, petit mais costaud !, page 3

Allez, une fois n’est pas coutume, nous allons parler de ce qui fâche en premier lieu. Tout d’abord, ce qui nous fâche, ce n’est même pas le clavier en lui-même. En fait, c’est plutôt le discours tenu par Steelseries. L’argumentation marketing réalisé par le service com. des sites marchands et du fabricant lui-même est que le 6Gv2 est solide, voire incassable. Au point même où il serait possible en gros de le jeter par terre, de le confier à un ami peu soigneux, et sur le site Steelseries il est écrit : « Like a tank, 6Gv2 can withstand punishment. Seriously ». Certes, un clavier mécanique est solide, durable, mais il ne faut pas pousser Mémé dans les orties, surtout quand elle n’a pas de culotte. On peut se poser la question de savoir quelle sera la prise en charge SAV en cas de chute visible sur le clavier. Il serait judicieux de ne pas laisser imaginer que le 6Gv2 peut tout encaisser avec l’assentiment du fabricant. En cas de test ultime, certains pourraient bien être déçu.

Parce que, concernant le clavier, c’est plutôt tout bon. En effet, les switches noirs sont parmi les plus durs mais en revanche, ils offrent un ressort assez puissant et donc bienvenu tant pour la frappe qu’en jeu. Par conséquent, de par sa relative puissance de ressort, le 6Gv2 est nettement moins exigeant qu’un Zowie Celeritas. Celui-ci aux switches marrons est tellement souple que le moindre effleurement de la touche est retranscris. Ici, avec les noirs, ce n’est pas le cas. Il est encore possible de ne pas être au top niveau de la frappe. La course de la touche est parfaitement linéaire et il n’est pas obligatoire de la descendre jusqu’en bas. On retrouve les mêmes sensations de nervosité que chez tout clavier mécanique. La réactivité est excellente. On a vraiment la sensation de taper et de se déplacer en jeu plus vite et de façon plus vive. De plus, le 6Gv2 propose un antighosting complet en PS2, sur 6 touches seulement en USB. Il donne, comme le Celeritas, d’être nettement plus réactif en PS2. De fait, ce 6Gv2 s’adapte bien à tous les types de jeu. Seule l’absence de macros pourrait constituer un manque véritable. Cela dit, si vous êtes un pro de l’APM, le 6Gv2 encaissera tout et vous n’irez jamais jusqu’à la limite de ce qu’il peut voir.

Une légère remarque sur les leds : le fait d’avoir opté pour du blanc, c’est joli, ça change. Par contre, elles sont puissantes. Vous ne pourrez pas les rater. La technique du chatterton collé dessus pourra devenir obligatoire si elles vous gênent. Ca éclaire fort…

L’absence de repose poignet et de pattes de réglages ne constitue pas un gros handicap. En effet, l’inclinaison du clavier est bonne et ne nécessite pas de pattes de relevage. Toutefois, et là c’est plus embêtant, l’’absence de repose poignet est nettement plus sensible. Il aurait tout à fait agréable d’en avoir un. Pour autant, le clavier reste facile et confortable à utiliser. Il ne génère pas de cassure particulière sur le poignet.

Le 6Gv2 ne sera pas l’ami des couples non plus. Il est, effectivement, assez bruyant. Moins que les switches à point tactile du Blackwidow, bleus, mais un peu moins bruyant que les switches marrons de Celeritas. La relative dureté des noirs freine la descente de la touche, a contrario du Celeritas, par conséquent, la touche nylon frappe un peu moins le châssis. Cela dit, le bruit reste assez sourd et ne passe pas dans le spectre « désagréable ». Pour autant vous êtes tout à fait en droit de vous dire que l’aspect désagréable existe. A ce niveau, à la Ferme, entre le bruit des dômes caoutchouc et le bruit d’un mécanique, nous manquons un peu d’objectivité. De toutes les façons, nous le répétons, taper du texte ou jouer sur un clavier mécanique, en général, c’est l’adopter. Petite remarque, le 6Gv2 a quand même brillamment passé son test WAF, Madame considère que le bruit est acceptable. Il est vrai cependant qu’avec la Ferme, le jeu, il y a une certaine habitude.