Corsair K60, Vengeance, Vengeaaannnnnce !, page 3

Ce K60 est un clavier mécanique en switches rouges, donc autant dire que nous ne serons peut-être pas extrêmement objectifs. En effet, nous sommes véritablement séduits par le fonctionnement de ceux-ci. Souples, sensibles, agréables en diable à souhait, en somme, pour nous, les meilleurs switches Cherry. Maintenant, il est vrai qu’il s’agit de switches exigeants. Principalement parce qu’ils sont justement très souples, et donc particulièrement sensibles. Du coup, pour la frappe, si l’on n’est pas précis, on se retrouve avec la moitié du clavier retranscrit à l’écran. Mais au-delà de cette difficulté, nous sommes face aux switches les plus confortables à la frappe et en jeu. Toutefois, certains considèrent que les rouges ne sont pas la panacée pour la frappe, car justement trop souples. Cela n’engage qu’eux et notre avis n’engage que nous aussi. Ce qui reste sûr, c’est qu’en jeu, leur souplesse est une alliée pour les déplacements fluides, réactifs et rapides. En effet, une fois encore, car nous retrouvons des sensations proches, voire identiques à notre Irocks 6251, les rouges sont plutôt bien adaptés au jeu, et au FPS semblerait-il. Nous ne pouvons affirmer que ce type de switches est plus adapté à un domaine qu’à un autre puisque nous travaillons, jouons et utilisons au quotidien depuis un bout maintenant ceux-ci. En conséquence de quoi, nous considérons qu’ils sont excellents pour toutes les utilisations.

Au niveau des touches, habitués que nous sommes aux touches au profil normal voire haut, nous n’avons pas de critique à faire. Elles sont bien idéalement espacées avec une largeur de bon aloi. Elles tombent sous les doigts de manière naturelle. Cela nous permet de faire une petite remarque en passant concernant les touches « gommées » fournies en dans le bundle. Elles sont tout à fait agréables et bienvenues puisqu’elles permettront de ne pas noircir rapidement les touches les plus utilisées en jeu. A la condition bien sûr, encore une fois, de jouer du côté touches alphabétiques et non pas flèches. En revanche, elles ont toutes une petite inclinaison tournée vers l’intérieur de la croix formé par les dites touches, c’est plus gadget que vraiment pertinent. Mais honnêtement, puisqu’elles sont là, il serait dommage de ne pas les utiliser. D’autant que la gomme est plus adhérente que les touches ABS. Finalement, c’est avant tout une question de sensation.

A noter aussi que le K60 est un clavier qui ne demande quasiment pas d’adaptation. En effet, nous changeons assez régulièrement de clavier et il nous fait parfois un temps d’adaptation pour retrouver nos marques, notre vitesse de frappe (attention, n’y voyez pas là une quelconque vantardise de notre part, bien des professionnels tapent plus vite que nous !). A ce niveau, il est tout simplement bluffant. Par contre, comme tous les claviers mécaniques et les touches au marquage « peinture », celles-ci se noircissent comme nous le disions ci-dessus. Ce n’est pas bien méchant, mais présent. Par contre, si la plupart des touches réponde parfaitement, et est tout à fait confortable. Ce n’est pas le cas de toutes, et c’est finalement le plus grand défaut du K 60. En effet, les touches de fonction et du pavé Scroll Lock… ne sont pas équipées en switches mécaniques. Du coup, nous nous trouvons face à des sensations bien en dessous de la qualité des autres. Elles ne sont pas dignes de ce clavier, désagréables, avec un point dur, bref, elles n’ont rien à faire ici. Et c’est d’autant plus prégnant que les touches multimédias en alu sont de toute beauté, fonctionnent bien et avec souplesse. La molette de volume est simplement magnifique, à la rotation de qualité. Elle glisse sous le doigt. Bref, toutes ses qualités renforcent encore notre rejet des vilaines membranes !!

L’inclinaison du clavier, tous pieds repliés, n’est à notre sens pas suffisante. En effet, le clavier dans ce cas de figure est franchement à plat. Heureusement, Corsair a eu la bonne idée de placer des pieds de surélévation aussi bien devant que derrière. De fait, il est possible de se concocter une inclinaison à son goût. Nous avons opté pour la mise en place des pieds arrière. Dans ce cas, l’inclinaison est juste parfaite, nous avons les poignets parfaitement dans le prolongement des avant bras. Il n’y a pas de cassure gênante. Force est de constater qu’il est possible de taper pendant un long moment sans fatigue, et c’est là bien le plus important. Le repose-poignet est aussi extrêmement bien pensé. En effet, pendant les longues séances de jeu, il se révèle être tout à fait pertinent, confortable et bien placé. Ce qui nous amène incidemment au constat qu’il aurait été nettement plus parfait s’il avait été présent sur toute la longueur du clavier. En effet, il est presque dommage qu’il ne soit utilisable que pour les séances ludiques, on bosse à la Ferme !! Et on tape quelques kilomètres de texte aussi ! Reste que nous avons quand même le plaisir de le voir là, même petit. Sur une bonne partie de la production concurrente, il n’y en a même pas.

Enfin nous abordons la question du bruit ou du silence, tout dépend du point de vue où l’on se place, car il faut bien avouer que pour un clavier mécanique, le K60 fait fort, très fort. En effet, c’est simple, c’est peut-être le clavier le plus silencieux de tous ces collègues à ce jour. Evidemment, nous n’irons pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’un clavier silencieux, ce serait enjoliver la vérité. Mais il faut lui reconnaître ce tour de force, il arrive à n’être pas vraiment bruyant. D’un point de vue concret, il est à peine plus bruyant qu’un Isku. Le bruit est assez sourd, et finalement faible. Ce qui est, à n’en point douter, le résultat de l’utilisation de l’alu pour le châssis. De plus, Corsair semble avoir choisi une belle qualité de plastique/nylon pour le set de touches. En outre, cette plaque d’alu participe grandement de la rigidité exemplaire du K60, il semble, vu du dessus, l’alu vous saute aux yeux. Et pour conclure ce chapitre, ce K60 a réussi à passer haut la main le test WAF. A tel point que Madame le verrait bien sur son bureau. Du coup, le K60 est franchement réussi.