Entrée de gamme chez HiFiMAN ? HE-300, page 2

Nous pouvons donc sortir l’objet tant convoité, et nous délecter de ce casque au look franchement suranné. Pour autant, vu le design « gros casque » qui revient en flèche, le HE-300 ne fait finalement pas si démodé que cela, bien au contraire. Cela dit, quand on repense au look des casques des années 80 et avant, ça fait sourire. En tous les cas, la première chose qui saute au visage de façon instantanée, c’est l’aspect « artisanal » de l’objet. En effet, les petites malfaçons sont nombreuses et peuvent même faire un peu peur, voire sourire (un peu jaune quand même !). Entre les ébarbures visibles, les vis cruciformes dont les têtes ont souffert et les dérapages du dit tournevis, on sent bien que le Hifiman est fait main, ou pas loin.

En tous les cas, au-delà de ces imperfections qui nous prouvent que nous sommes sur un produit franchement pas standardisé, le casque semble indestructible, tant par les matériaux employés que par le poids. Il est assez lourd. Le serre-tête est large, recouvert de cuir, du vrai cuir. En revanche, ne cherchez pas la mousse, il n’y en a pas. Il faut donc espérer que la largeur de l’arceau suffira pour répartir l’appui sur la tête vu le poids du bestiau. Les réglages sont simplissimes, mais à la prise en main, ils semblent proposer un bon fonctionnement. En fait, une réglette métallique pénètre une pièce cylindrique, celle-ci est freinée à l’intérieur, et de fait, le système ne comporte pas de crans. Pour autant, cela tient, et tient bien, très bien. Nous n’avons pas trop de crainte concernant la tenue dans le temps.

En effet, nous avons opté pour son grand frère pour notre casque quotidien, et malgré une utilisation intensive, cela n’a pas bougé d’un poil. Cette réglette se termine par une partie en forme de crochet dans lequel passe l’arceau de maintien des écouteurs. Une vis se charge de solidariser ces deux parties indépendantes. L’arceau est aussi en métal, deux vis cruciformes pénètrent dans l’écouteur, une petite rondelle de caoutchouc permet aux écouteurs de pivoter un peu autour des vis. Les écouteurs sont massifs et le tour est constitué de plastique, si épais que l’on pourrait le prendre pour du métal si l’on ne regarde pas de plus prêt. La partie extérieure des écouteurs est un treillis métallique noir. Les mousses des écouteurs sont épaisses et recouvertes de peau de pêche, mais elles sont par contre assez fermes. En fait, très honnêtement, l’HE-300 nous laisse craindre le pire au niveau du confort. Comme nous sommes sur du casque audiophile, nous avons droit en dessous de chaque écouteur à une connexion. Hifiman fait appel à une connexion qui respire le haut de gamme. En effet, il appert que nous avons deux coaxiales avec pas de vis et plaqué or !

Le câble comporte les écrous qui vont bien mais aussi la partie mâle du coaxiale qui entrera dans le casque. Le câble, quant à lui, est simplement caoutchouté, et se termine par un jack 3,5 mm plaqué or. Comme vous le voyez, chez Hifiman, il n’y a pas de vraies recherches esthétiques, nous avons un casque simple, avec de belles matières, des coloris passe –partout, et une finition moyenne.



Au niveau de la technique, chez Hifiman, on privilégie le casque circum-aural, vu sa taille, difficile de ne pas en être, de conception ouverte. La fréquence couverte est parmi les bonnes élèves : de 15 à 22000 Hz. En revanche, la sensibilité est assez faible, il faudra donc de la patate pour en tirer la quintessence, 93 dB. Le HE-300 est un entrée de gamme, il n’est pas aussi bien équipé que ses grands frères, et il présente donc des HP classiques de 50 mm de diamètre. En termes de poids, nous confirmons bien une certaine lourdeur, puisqu’il a été pesé à 368 grammes sans le câble. Le câble est donc terminé par un jack 3,5 mm plaqué, il taille grand, 3 mètres, donc pour une utilisation nomade, c’est cuit (pour d’autres raisons aussi, nous le verrons). Ici, encore une fois, pas de logiciel, on branche et c’est parti.