Test kit 2.1 Philips SPA5300, page 3

Commençons d’abord par la facilité de mise en place… ou pas. Ici, vous pouvez de suite enlever le « ou pas ». En effet, d’une part, les satellites sont connectés définitivement à l’arrière et au format RCA au niveau du caisson. Il ne reste donc qu’à différencier la droite de sa gauche, et encore, même si ce n’était pas le cas, ce ne serait pas bien grave. D’autre part, la télécommande est déjà elle aussi relié en définitif au caisson. Voilà donc un problème de régler. Ensuite, vu qu’il n’y a qu’une entrée RCA, c’est aussi une chose de faite rapidement, passons donc au son.

Le SPA5300 a la tâche difficile de passer après le S730. Ce n’est pas la même cour de récréation. Par conséquent, à la mise en route, la première impression n’est pas très bonne. Attention, ce n’est pas catastrophique, mais on sent nettement que d’une part, le son est assez métallique, pour ne pas dire criard, et que le SPA5300 tape assez fort, en termes de puissance. Heureusement, à l’arrière du sub, un petit potard va nous aider dans notre recherche de l’équilibre. On augmente un peu le sub, et l’on récupère de suite un peu de ligne basse. Un peu. Il nous faut garder à l’esprit que le kit est vendu la modique somme d’une cinquantaine d’euros, et c’est ce qui est le plus dur dans le job de testeur.

M Chappate l’expliquait d’ailleurs très bien, il y a quelques années, dans une interview ; passer d’une Porsche à une Panda demande un gros travail d’objectivité… Que nous n’avons pas ! Non mais. Pour le coup, le SPA5300 fait valoir un bon niveau de puissance, ça c’est sûr. Au niveau des basses, le caisson marche un peu comme un canon de basse. Il jette de la basse, sans grande subtilité. Il donne l’impression de ne fonctionner que sur une seule fréquence, sans pouvoir toucher certaines différences de tonalité dans la ligne. Il monte assez haut en volume sans saturation, quand celle-ci intervient, il devient plus brouillon. Les satellites quant à eux fonctionnent beaucoup sur le haut du spectre, d’où cette sensation métallique. Les aigus restent, cependant, assez durs, piquants. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne manquent pas de présence.

Ensuite, les médiums sonnent un peu non pas aux abonnés absents, mais aux parents pauvres. Ils semblent contraints, comprimés, cela s’arrange cependant en passant sur du lossless. A cette occasion, ils récupèrent un peu plus d’ampleur. Ainsi, d’une manière générale, l’écoute n’est pas désagréable, mais à fort volume, elle pourrait vite devenir usante. La précision n’est pas la meilleure, en partie à cause de l’unique voie des satellites, et en partie, à cause du manque de subtilité du sub.. Il semble sensible à la source. En ce qui concerne la spatialisation, le SPA5300 donne, au niveau musical, l’impression de fonctionner de façon totalement symétrique. La scène est un peu trop refermée, en partie à cause de cette propension métallique qui ne libère pas le son. A noter que la télécommande est tellement souple dans la rotation qu’il n’est pas rare de rater son réglage.

Au niveau du vidéo-ludique, notre scène test est plus spatialisée que toute notre écoute musicale. En revanche, le travail du caisson manque toujours de finesse. Les explosions ou les grondements ne semblent pas bénéficier d’un traitement différent. La bande son ne prend pas de hauteur et reste ni plus ni moins qu’au niveau de l’environnement. A ce niveau, le son reste assez métallique, manque de profondeur et d’ampleur. Cela dit, nous pouvons décerner étonnamment une petite médaille aux dialogues qui ressortent bien. Toutefois, globalement, encore une fois, nous ne pouvons que constater une petite imprécision, un manque de détail nettement perceptible. En jeu, c’est la même chose, le SPA5300 n’est pas désagréable, mais il manque un peu d’ouverture pour favoriser l’immersion. La puissance n’est pas à remettre en cause, car elle est plus que suffisante. Le SPA5300 n’est bon nul part, mais mauvais nul part non plus.