Mémoire G.Skill Trident X 2933 C12 : un test de l'Extrême, page 6

Lorsque le kit est arrivé, une seule pensée nous habitait, l'objectif allait être de passer la barre mythique des 4Ghz. Malheureusement, cela s'est avéré plus difficile que prévu. Pourtant, la préparation en air était bonne, les isolations tenaient le coup... Mais la première session sous froid, qui a durée environ 4 heures, c'est soldé par un timide 3400Mhz, bien loin de l'objectif visé.
Une session décevante d'un point de vue montée en fréquence, mais aussi assez ennuyeuse, quatre heures à batailler pour essayer d'accéder au bios, pour essayer d'apercevoir le logo Windows...



On remet le couvert, quelques jours plus tard, en espérant que les dieux de l'OC seront plus cléments... Mais là encore, après plus de quatre heures, le nombre de boots pouvait se compter sur les doigts d'une main. Quand on sait qu'une fois booté, le système crash dans la minute, cela donne un ratio temps de bench / temps sous OS plutôt ridicule.

Pour faire simple, lorsque l'on a de la chance, la carte boote, c'est déjà une grosse victoire, on espère alors arriver à l'écran de Windows, et lù, on croise tout ce que l'on peut pour ne pas avoir de BSOD avant d'arriver sur le bureau. Une fois sur le bureau, on ouvre CPU-Z et le logiciel pour monter le BCLK. On enregistre le score, on monte la fréquence, on enregistre le score, on monte la fréquence.... jusqu'à ce que ça plante, puis on recommence. Le système est tellement instable qu'il est souvent très difficile de booter.

Cette deuxième session ne donnera rien de mieux.



Jamais 2 sans 3... Mais cette fois, quelques changements vont être opérés. La "limitation" pouvait avoir plusieurs origines, les principales étant IMC du CPU, stick RAM, UEFI de la carte mère... Le 4770K ES a donc laissé sa place à un autre 4770k, les sticks RAM ont été inversés, et l'UEFI de la maximus VI gene a été remplacée par le 0038.
Ces remplacements ont été payants puisque après seulement quelques minutes, les 3700Mhz étaient atteints. Les Mhz s'affole, 3750, 3800, 3850, 3900, rien ne semble plus impossible...enfin presque. Une fois arrivé autour des 3900Mhz, les choses se compliquent et les boots deviennent difficiles.
La température et la tension doivent maintenant être surveillés avec le plus grand soin. Avec plus de 2V, la RAM semble monter moins facilement ; avec moins de 1.95V, elle devient moins stable, le "sweet point" sera donc autour des 1.98V pour ce stick. Au niveau de la température, après de nombreux essais, il semblerait que la configuration ne puisse pas démarrer lorsque la RAM est en dessous de -120°C, mais une fois la configuration bootée, la RAM doit être descendue à -140°c pour grapiller les derniers Mhz. Il faut donc sans arrêt passer de -120°c pour démarrer à -140°c pour atteindre Windows, et si la tentative échoue, il faut alors patienter pour que la température remonte afin que le PC redémarre... Les dernières MHz sont évidemment les plus dures.



Après plusieurs heures à batailler, le système est à bout et refuse de démarrer, laissant les 4ghz à un cheveu... Il était là, juste là... Pour une prochaine fois sans doute.



Avec 3948.6MHz, nous décrochons la 6ème place mondiale, une performance tout de même remarquable avec un seul kit RAM testé.
Avant de passer à la conclusion, et pour le plaisir des yeux, quelques photos de la plateforme en fin de session. On comprend mieux le besoin d'avoir une isolation béton...



Ici, vous pouvez voir un des godets RAM, de fabrication maison, et notamment les zones où les puces venaient en contact. On constate que chaque partie appuyait, puisque la pate thermique a été chassée sur le côté, laissant un petit amas sur le pourtour.