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Wizerty OC : AOOC, Team France en Russie !, page 3

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Publié le 15 October 2013
Page: 3/4



La manche suivante débute immédiatement, pas de pause, pas de temps de préparation et pas de répit...

Les autres équipes, ayant pratiquement toutes faites le choix de laisser le RAM en air lors de l'épreuve 2D, commencent sans perdre de temps.

Pour nous, les choses sont un peu plus délicates, la configuration est maintenant couverte de glace et le changement de carte graphique pourrait s'avérer dangereux. Si un morceau de glace se détache lors de la manipulation, celui-ci va fondre et mettre de l'eau sur la carte mère.

Conscients que la configuration ne tournera pas encore 3h comme ça, nous choisissons de repartir sur des bases saines. Pour gagner du temps, nous retirons l'ensemble carte mère/processeur/godet et utilisons l’autre carte préparée durant l’épreuve précédente.

En moins d'une minute, la configuration est de nouveau prête, et tous les éléments sont remplacés. Tous, sauf la RAM. En effet, nous ne disposions que d'un seul kit, pas le choix, il faut le sécher coûte que coûte. Strat sort donc le décapeur thermique pour dégrossir le boulot, et je finis en agitant très rapidement les barrettes dans de l'essuie-tout afin de retirer l'eau qui pourrait être contenue entre le radiateur et les puces.



La Team grecque n'en revient pas. Cinq minutes plus tôt, il était impossible de discerner la carte mère sous la glace, et maintenant, tout est parfaitement sec et prêt à fonctionner. Lors de l'épreuve 2D, ils étaient déjà venus nous voir pour comprendre comment nous avions pu isoler la RAM si rapidement, et avait bien du mal à croire que nous n'avions rien fait... L'audace est parfois payante.

Ayant un peu discuté avec les autres équipe avant la compétition, nous savions que notre carte n°1, bien que pas mauvaise, était moins bonne que celle de la Team Europe. La carte n°2 n'ayant jamais été utilisée, impossible de savoir ce qu'elle avait dans le ventre ; seul moyen de la savoir, la tester.

Mais là encore, choix difficile ; isoler et Vmoder une carte prend beaucoup de temps, et chaque heure passée à la préparation est une heure de moins passé à bencher.

Deux alternatives étaient alors possible : utiliser la carte n°1, déjà prête et connue, et ainsi sauver un temps précieux tout en sachant que certaines équipes seraient mieux armées, ou alors préparer la carte n°2, en espérant qu'elle soit meilleure...

Finalement, c'est une solution mixte que nous adopterons, pour ne pas perdre de temps : Strat enchaine les runs sur 33Dark2011 et Firestrike Extreme avec la carte que nous avions reçue avant la compétition. Comme nous l'avions déjà utilisée, pas de surprise, la fréquence monte et les premiers scores tombent. Rapidement, nous prenons la tête de la compétition.

En parallèle, je prépare la deuxième carte graphique, isolation terminée des deux côtés. La carte mère commence à donner des signes de faiblesse, et nous subissons de plus en plus de "plantages" aléatoires.

Tandis que Strat essaie tant bien que mal de garder le contrôle de la configuration, je démonte, sèche et remonte la carte mère utilisée lors de l'épreuve 2D. Plus que quelques tours de vis et le godet est en place.

Une fois de plus, nous substituons l'ensemble carte mère/CPU/godet, et nous revoilà en selle. Les thermos sont pleins, le benchmark tourne, il est temps pour moi de repasser sur la préparation de la carte graphique... Les choses sérieuses commencent.

Fer à souder dans une main, étain dans l'autre, le Vmod prend forme, mais la pression est insoutenable et les minutes défilent. Mes mains, habituellement si précises, tremblent et le fer à souder de voyage est bien moins efficace que la station que j'utilise habituellement.



Tandis que la Team Europe va de déconvenue en déconvenue, la Team grecque et la Team allemande dépassent nos scores 3D. Nous restons tout de même en tête grâce à l'avantage pris le matin.

Strat m'informe que la carte graphique ne fera pas beaucoup mieux, nous avons alors le GPU à 100Mhz de moins que les autres équipes... Nous tentons de pousser les voltages au-delà de la limite que nous nous étions fixés, mais rien à faire, la carte ne monte plus. Pire, les fréquences qui passaient quelques minutes plus tôt ne sont plus du tout stables.

La seconde carte graphique entre alors en jeu, et Strat procède au premier test. Les bios spéciaux fournis par Asus ne permettent pas de modifier la fréquence RAM, il faut donc flasher avec celui qui a directement la bonne fréquence. Après quelques essais, il semble que la RAM peut tenir plus de 1900MHz, tout comme sur notre première carte. Nous installons donc le bios adéquat, et commençons à monter la fréquence du GPU.

Très vite, nous reprenons la tête sur 3DMark2011, tandis que la Team Europe s'est enfin résignée à sécher leur configuration. Il faut dire qu'ils avait enchainé directement sur la 3D à la fin de la première manche, sans sécher leur matériel. Une erreur sans conséquence pour ceux qui avait gardé la RAM en air, mais visiblement très pénalisante pour les autres.

La fin de la compétition approche à grand pas, il reste environ 30minutes, et nous sommes toujours en tête.



La carte graphique fonctionne parfaitement, et les scores devraient s'envoler et nous mettre à l'abri, mais pour une raisons inconnue, subitement, les tests CPU deviennent très mauvais. Au lieu d'avoir 15000pt, nous sommes désormais à peine à 11000pt, alors que le setting n'a pas changé. Coup dur, nous essayons alors un autre benchmark, mais l'erreur se reproduit. Le temps file, et notre avance sur les autres équipe fond comme neige au soleil. Reboot de la config, nouvel essai et rebelote. Nous pensons alors que le CPU entre en throttle (c’est-à-dire qu’il réduisait sa fréquence suite à une température ou à une consommation trop importante), ce qui expliquerait cette baisse de performance. Nous abaissons donc la fréquence et le voltage, mais la nouvelle tentative se solde par un échec.

Il reste alors moins de cinq minutes, et nous sommes maintenant quatre équipes à égalité de point en tête du classement. Ne comprenant pas d'où vient le problème, nous sommes totalement impuissants. C'est alors que nous vient une idée un peu folle, et si on repassait sur l'autre carte mère ?

Celle-ci est sèche, le bios est déjà réglé, le godet monté, il ne resterait plus qu'à la brancher. Afin d'économiser de précieuses secondes, je commence à verser de l'azote dans le godet, alors que la carte n'est même pas en place. Pendant ce temps, Strat débranche tout ce qui se trouve sur son passage, nous retirons la carte graphique qui est encore à -100°C, et l'on inverse les cartes mère une ultime fois.



La température du processeur descend, il ne reste plus que quelques secondes, mais que faire ?

De manière certaine, si le test ne finit pas, nous ne serons pas sur le podium et nous n'aurons pas le temps de le relancer, mais d'un autre côté, si nous jouons trop la carte de la prudence, le score sera trop faible, et la première place nous échappera...

Les dès sont jetés, nous appelons un juge pour qu'il atteste que le run a bien été lancé avant la fin de la compétition.

Nous y sommes, le compteur affiche maintenant 0:00:00. Chaque image nous rapproche de la victoire, mais la Team Europe n'a pas dit son dernier mot et elle est, elle aussi, en train de réaliser son ultime run.


Source : OverClocking-TV - CC-BY-NC-SA


Cri de soulagement derrière notre écran, le benchmark affiche enfin un score, score qui nous permet de reprendre la tête, mais la fête est de courte durée, le team Europe ayant elle aussi amélioré son résultat.

La compétition est maintenant terminée, nous ne pouvons plus rien faire, si ce n'est attendre la mise à jour du classement général. Nous ne tenons plus en place, Strat et moi faisons les cents pas.

Soudain, l'écran affiche les résultats... Team Europe et Team France à égalité.

Egalité de point oui, mais qui est premier ? Dans ce genre de situation, les règles indiquent toujours quel benchmark donnera l'avantage en cas d'égalité. Il nous faut alors patienter, mais l'attente est insoutenable, en une fraction de seconde la victoire peut être notre ou bien nous échapper.

C'est alors que sur l'écran principal, la Team Ukraine surgit de nulle part, et prend possession de la première place.

Stupeur. Mais que se passe-t-il ? Erreur de manipulation ? Après consultation des juges, la messe est dite, la victoire ne sera pas pour nous, pas cette fois...

Le benchmark déterminant, Firestrike, nous avantage, et nous permet de rester devant la Team Europe, mais voilà, lors du contrôle de screen, les juges ont repéré une anomalie sur le SuperPi 32M de l'équipe Russe.

En effet, la fréquence maximale autorisée était de 5500.5MHz, hors ceux-ci ont capturé l'écran alors que CPU-Z affichait 5500.6Mhz.

Le jury invalide donc le score Russe, et la Team Ukraine, qui était juste derrière, s'empare de leur place, récoltant ainsi 3 points supplémentaire, et décroche la première place. Comme on dit souvent, si...

si les russes avaient eu 0.1MHz de moins, ou appuyé sur Printscreen 1seconde plus tôt
si la Team Europe n'avait pas eu le temps de lancer son superPi 32M à la dernière seconde
si le score PhysX ne s'était pas effondré sans raison...

Une seconde place au goût un peu amer, la victoire était si proche. Une prochaine fois peut être.



Avec un peu de recul, la déception s'estompe peu à peu. Nous avons tout de même battu des grands noms de l'overcloking, rencontré un tas de gens très sympathiques, visité un pays inconnu, et on l'espère, suscité quelques vocations.

En attendant notre revanche, vous pouvez retrouver notre interview sur la chaine d'Overclocking TV.



N'oublions pas la petite photo souvenir de nos trophés :



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Marques : TeamSSI