Clavier Corsair Raptor K50, page 4

Nous avons particulièrement l’habitude de taper sur des claviers mécaniques. C’était déjà notre pain quotidien, à l’utilisation avec notre clavier habituel. Cela n’a fait qu’augmenter avec le retour en force des claviers dit mécaniques sur le devant de la scène. Ainsi, repasser sur un « simple » membrane n’est pas, d’une part, pas facile au niveau de l’objectivité, ni, d’autre part, courant en ces derniers temps. Heureusement, dans une autre partie de notre quotidien, nous utilisons un vieux Reclusa, ce qui nous aura permis de ne pas totalement oublier les sensations d’un clavier membrane.

De fait, le K50 est globalement un bon clavier. En effet, en termes d’utilisation et de frappe, même si la membrane demande pas mal de rodage, il n’en reste pas moins qu’elle propose un fonctionnement relativement agréable. Relativement dans la mesure où le seuil de déclenchement est sensible et assez dur. Il n’y a pas vraiment de ressort à la remontée, par contre, l’enfoncement de la membrane se sent bien. Ce n’est pas aussi linéaire qu’un switche mécanique, avec un peu de brutalité, mais cela reste assez souple. La frappe est au finale relativement confortable, mais il est évident que les membranes s’assoupliront avec le temps. Et ce ne sera pas forcément un mal. Au-delà du fonctionnement des touches, l’inclinaison des touches est bonne, à condition d’avoir relevé les pattes arrières. Sinon, le clavier est un peu trop à plat pour profiter pleinement de la présence de l’excellent repose-poignet. Dans ce cas, les avant-bras sont bien dans le prolongement des poignets, il n’y a donc pas de cassure majeure à l’origine d’inconfort. Nous sommes finalement face à un clavier de la série Vengeance, plutôt à l’aise au niveau confort.

Les touches sont recouvertes d’une matière un peu soft touch très douce au toucher. Le seul regret de cette matière, apportant pourtant un aspect qualitatif et valorisant, est qu’elle se marque assez vite. Pour le reste, les touches de macros sont parfaitement placées pour les joueurs utilisant le ZSQD. Pour les autres, côté flèches, comme avec le K95, elles seront un peu loin. Les touches multimédias sont un apport bienvenu. A l’utilisation, on s’aperçoit que l’on se tourne rapidement vers elle au quotidien. A ce niveau, c’est une réussite, comme sur la série des Vengeance. Afin de garder la filiation avec les K, Corsair a fait en sorte de conserver la surélévation des touches par rapport au châssis. Mais les plots qui accueillent les membranes ne sont pas des plus esthétiques (habitude de voir des switches mécaniques peut-être) quand on regarde le clavier d’une vue rasante (pas le plus courant, il est vrai). En revanche, en ce qui concerne le look, il n’y a rien à redire. C’est un clavier au design réussi, assuré. D’autant que le pavé de macros est 100% intégré, bien plus que celui du K95.

Enfin, comme tous claviers membranes, il remporte largement la partie silence de fonctionnement. D’une part, les keycaps de bonne qualité, ainsi que la présence de membrane l’amènent à être moitié plus silencieux que les K. Ici, pas de bottom-out, de keycaps frappant le châssis donc, ni de bruit de ressort. Il est donc nettement plus WAF compliant, mais c’est aussi moins confortable. Se pose enfin la question du prix. Corsair l’affiche à 99 euros, mais on le trouve autour de 79 euros. Ce qui le place dans une bonne moyenne au regard des prestations, même s’il n’est tout de même pas donné. La concurrence Roccat ne fait pas mieux par exemple. Enfin, il est vrai que les premiers mécaniques se trouvent vers 80 euros et que les membranes n’ont pas le vent en poupe.