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Casque ROCCAT Kave XTD 5.1, page 4

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Publié le 24 Janvier 2014
Page: 4/5



Le Kave est un casque assez lourd, pour autant, il est confortable. En effet, le coussin de mousse recouvert de lycra/néoprène est très souple. Il fait vraiment office d’amortisseur. Il répartit bien l’appui. Les ouvertures d’oreillette sont larges et laissent entrer nos grandes oreilles. Il est à noter en revanche que le fait que l’ouverture forme une sorte de cavité génère une sorte de résonnance des bruits extérieurs tant que la source n’est pas lancée. Ce n’est rien de méchant, mais c’est un aspect tout à fait audible. Bien sûr, il disparaît totalement lorsque le son arrive. Le skaï de bonne qualité est soyeux au toucher, en conséquence, le Kave peut se porter facilement sur de longues séances. Le clamping est excellent, le casque ne bouge quasiment pas en tête. Cela dit, son poids assez important lui amène une petite inertie, mais globalement, c’est un sans-faute sur le chapitre du confort. Vous pourrez fragger des heures durant avec.

En ce qui concerne la question du son, comme nous le disions dans la vidéo, le Kave est un casque « esclave ». Il ne se connecte que par l’intermédiaire de son USB ; il ne pourra donc que rester sur votre bureau. Au niveau de l’écoute musicale, la grande force du Kave réside dans son pilote qui va permettre d’affiner la restitution du son de façon appréciable. En effet, à la première écoute, c’est un peu la douche froide. Le Kave est plat, très plat, voire fade. Il n’y a que très peu de basse, les aigus sont relégués loin derrière, ne subsiste qu’une once de médiums. Mais ça, c’est comme les lunettes, c’était avant. En effet, en passant par la case soft, vous allez pouvoir utiliser l’égaliseur pour vous concocter une écoute des plus appréciables. Ainsi, les possibilités de réglages octroyées sur la ligne des basses permettent de récupérer une jolie profondeur et surtout du dynamisme. Toutefois, l’on pourra regretter un petit manque de subtilité. Cela dit, le fait de bénéficier de HP séparés apporte un niveau de détails, de précision intéressant. En effet, à la limite, vous pourrez toujours pousser les basses à leur extrême sans qu’elles n’empiètent sur le reste du spectre. Les médiums sont donc quant à eux puissants, très détaillés, mais il faudra leur accorder de la place dans le réglage. Ils percutent bien, les voix rencontrent une belle finesse. Les aigus sont un peu en retrait. Non pas qu’ils ne soient pas sympathiques, mais ils semblent un peu ternes. Ils sont assez fins, mais un poil plats. En fait, ils font leur travail mais sans entrain. En tous les cas, après passage par l’égaliseur, nous retrouvons une restitution de bonne qualité. On aura connu plus enjoué, plus vivant, mais l’essentiel est là, précision, puissance et qualité d’ensemble.

En passant du côté des films et autres jeux, le Kave devrait normalement se trouver comme un poisson dans l’eau. Et c’est relativement le cas puisqu’on retrouve une spatialisation particulièrement convaincante. Relativement, car la ligne de basse devient ici vibrante, et pour le coup, elle étouffe notamment le reste du spectre. C’est tout à fait sensible sur notre scène de canardage où les tirs de mitrailleuse lourde maltraitent et amortissent presque en intégralité le reste de l’environnement, seules les douilles tintent bien de droite et de gauche. C’est dommage, mais il est possible de régler le problème, il faut aller couper un peu la puissance de la ligne de basses. En outre, déjà avec Gamdias, nous avions cet aspect vibrant, destiné à renforcer l’immersion, et, malgré tout, nous le trouvons plus assourdissant qu’immersif. Heureusement, en restreignant donc l’importance des basses, on arrive à tempérer nettement cette vibration et l’on arrive donc à retrouver quelque chose de plus naturel. Parce que pour le reste, le Kave dispose d’une impressionnante précision dans l’environnement, les cliquetis et autres petits bruits de la bande son sont particulièrement bien spatialisés. Même la bande son musicale conserve de la musicalité et un certain lyrisme. Indéniablement, nous sommes face à un bon fonctionnement typé 5.1. De fait, en jeu, le Kave est un casque très informatif, et c’est bien là ce qu’on lui demande. Il permet de « sentir » la présence des adversaires par la retranscription précise des pas. Bref, une fois amoindrie la vibration, nous sommes face à un casque qui se sent bien sur une utilisation vidéo-ludique.

Il nous reste à vous parler de la télécommande tripode, qui rajoute elle-aussi une vraie dimension sédentaire au Kave. La dite télécommande est bien pratique. Certes, elle peut faire un peu double emploi avec le soft puisqu’elle permet, elle-aussi, de régler le gain de chaque voie. Elle possède, cependant, une connexion Bluetooth qui va permettre d’apparier son téléphone. Ainsi l’idée du Kave est celle d’une relative convergence, vous pouvez jouer, répondre et mener une conversation au téléphone. Il n’est, en revanche, pas question d’écouter ce qui est stocké sur le téléphone. En termes de fonctionnement, ça fonctionne et franchement bien, pas de souci. Il est à ajouter qu’en outre, malgré la présence d’un téléphone pourtant générateur de parasites, la télécommande/carte n’est absolument pas gênée. Il n’y a aucun parasite dans la restitution, l’isolation est réussie. Le gros bouton est préhensible et permet de couper rapidement le volume en appuyant dessus. Le Kave n’est pas très transportable, mais il fera un bon casque de LAN. Cette télécommande est aussi une carte son puisqu’elle dispose des 3.5 mm adéquate. Bref, encore une fois, avec ROCCAT, c’est complet.

Le dernier point est celui du prix, autour de 160-170 euros, c’est cher pour un casque au champ d’action limité. Maintenant, dans le cadre d’une utilisation exclusive et intensive en jeu, il vaut le détour, ne serait-ce que pour sa spatialisation diabolique.



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Marque : ROCCAT