Clavier Cherry Strait, page 3

Au niveau de l’ergonomie, si le clavier laissait peut-être laisser envisager un confort moyen. Finalement, ce n’est pas le cas. En effet, le clavier est si fin, posé presque à plat que les paumes peuvent prendre appui sur le bureau. De fait, l’axe paume-poignet-avant-bras est acceptable. Il y a bien une petite cassure car la main est obligée de remonter un peu sur le clavier. Mais ce n’est rien de bien méchant. Cherry nous indique sur le clavier qu’il participe du Clean Desktop. Il suffit de poser le clavier et lui seul, vous pourrez vous dispenser de tout accompagnement. Cela dit, évidemment, en termes purement ergonomique, il y a mieux, mais il reste utilisable au quotidien.

Le fait de retomber sur un clavier plat demande un peu de mettre nos vieilles habitudes de côté. En effet, vu l’activité fermière tant au niveau du texte que du jeu (hé oui, il faut bien tester en conditions réelles les produits qui nous sont confiés), autant vous dire que nous sommes à temps plein sur du mécanique. Cela pourrait nous amener à être obtus, ce que nous ne pouvons pas nous permettre. Il faut donc faire table rase de nos maniaqueries. Et pour le coup, honnêtement, le Strait nous y aura bien aidés. Explication : pour un clavier plat, la sensation de frappe est bonne. En effet, les ciseaux proposent un fonctionnement tout à fait agréable, ils sont souples et fermes à la fois. Evidemment, nous ne nous attendions pas à trouver un effort de ressort et c’était judicieux. Ici, la touche descend sous la pression mais ne vous aidera pas à la remontée. En revanche, l’écartement des touches est tel qu’il facilite la frappe. En effet, pas de risque ici de frapper plusieurs touches en même temps. En outre, cet espacement typique du chicklet permet de bien « identifier » les touches et l’on centre naturellement sa frappe. En revanche, la course très courte en comparaison d’un clavier mécanique a un effet négatif. En tapant vite, le doigt percute lors de la fin de course, il nous faut réapprendre à enfoncer les touches avec moins d’entrain. Cela dit, de manière générale, il est tout à fait agréable à la frappe.

Il est enfin à noter que le chuchotement des touches n’est pas franchement usurpé. Si le terme est peut-être un peu fort, on retrouve le bruit presque typique de la marque visée. De fait, la frappe est véritablement silencieuse. Elle l’est même plus que sur mon portable (un vieux Dell), identique ou presque à celle de notre défunt MBA. Il y aura donc moyen de travailler voire de jouer, même si ce n’est pas son domaine de prédilection. En effet, il est tout à fait possible de s’adonner à nos travers Fermiers, sans difficulté particulière.

En fait, il y a finalement un défaut à ce Strait. Il n’est pas à chercher du côté de l’utilisation ou du design, mais plutôt du côté de la promesse apportée par le look. En effet, s’il est beau, il n’en reste pas moins qu’il est en plastique, il reste même bien rigide en comparaison d’un Saitek Slim Keyboard. Mais il aurait tellement plus classe en vrai alu. Le prix n’en aurait aussi pas été le même, mais il aurait gagné en classe. Reste qu’au final, il est vendu autour de la quarantaine d’euros, soit peu ou prou le prix d’un vrai marqué de la pomme. Pour s’en éloigner, il opte toutefois pour un châssis un peu plus large.