Casque Razer Kraken Forged, page 3

Si le Kraken est lourd, pour autant, il n’est clairement pas inconfortable. Quand nous disons lourd, c’est relatif, il y a bien plus lourd. En effet, malgré tout ce métal, il répartit bien la charge et bénéficie de mousses souples et d’un skaï particulièrement doux au contact. L’arceau large participe largement de la dite répartition du poids. Certes, globalement, ça appuie quand même, mais c’est largement supportable. A priori, la souplesse de la mousse de la face intérieur n’y est pas pour rien non plus. Du côté des écouteurs et des oreilles, c’est plutôt pas mal. Les ouvertures auraient mérité d’être un peu plus grandes. Ce n’est pas particulièrement gênant, mais nos grandes oreilles frottent un peu sur les bords. En revanche, encore une fois, la mousse des oreillettes est confortable tant par la souplesse que par la qualité de la surface. La qualité du skaï est très bonne. Le clamping est bon, très bon et le maintien en tête est excellent. Certes, le poids relatif du Kraken l’amène à avoir un peu d’inertie lors d’importants mouvements de tête. Cela dit, de manière générale et au quotidien, le Kraken se tient bien.

La question du Son est finalement ce qui nous intéresse le plus. Là, le Kraken est un casque à la restitution assez particulière. Il n’est, en soi, pas fondamentalement mauvais, loin de là, mais son aspect principal et immédiatement audible, c’est un manque certain d’ouverture et d’aération. Pourtant nous avons commencé notre test sur le Mini-I de Matrix qui, s’il manque de chaleur, ne manque pas de précision tant sur le spectre que sur la précision. De fait, il semble un peu à l’étroit, avec un petit aspect sourd. Ce n’est pas particulièrement sensible au premier abord, mais beaucoup plus en termes de comparaison avec un autre, notamment notre HE-500. La ligne de basse est profonde, mais elle manque d’un peu de finesse. Elle semble aussi trop sourde, d’une tonalité un peu trop basse. En revanche, elle dispose d’une bonne dynamique. Le casque est relativement à l’aise sur des morceaux percutants. Toutefois, cet aspect qui tape un peu génère aussi une petite vibration laissant penser qu’il pêche par excès ou par un petit manque de précision sur le spectre bas. Le reste du dit spectre est plutôt avenant, bien loin de ce que proposait le Kraken première version que nous avions eu sur les oreilles. Ici, les médiums sont bons, relativement ronds et puissants. Ils dominent assez largement la restitution. Ils possèdent aussi cette force dans le dynamisme. Les aigus sont plutôt agréables avec le Mini-I. Sans être d’une exceptionnelle précision, ils sont présents. Ils ont un aspect vivant qui n’est pas des plus désagréables. De manière générale, ils sont bien situés au-dessus, même si la tonalité d’ensemble reste un peu sourde. En tous les cas, malgré la grosse rondeur de la ligne basse, il n’y a pas de sensation d’écrasement.

En passant sur l’Essence One, le Kraken Forged Edition conserve cet aspect un peu trop sourd. En fait, la ligne basse devient tellement dynamique qu’elle semble rebondir. Elle fait aussi preuve d’un moins bon maintien, l’Essence One fait payer son aspect vivant. Le Kraken est un peu débordé. Encore une fois, il conserve toutefois une bonne précision d’ensemble. Mais le spectre est teinté bas du spectre. De fait, les médiums restent marqués tout en gardant leur présence intéressante. Les aigus sont moins fins, plus plats, mais restent bien traités. La scène est relativement fermée, elle est un peu étroite et cela se ressent dans le manque d’amplitude du spectre. Pour autant, la spatialisation stéréo est excellente, il est très précis sur ce point.

Prévu aussi pour les sources nomades, nous l’avons passé sur notre Lumia, afin de voir si le constat était identique. C’est effectivement le cas, la tonalité de la restitution reste toujours un poil trop basse. Les La scène n’est pas plus ouverte phénoménale et c’est dommage car il garde ce côté intéressant sur les médiums. Les aigus sont semblables, peu ou prou, à ceux de l’Essence One, un peu mis à mal mais toujours largement acceptables. L’impédance faible du casque le rend facile et sensible sur source nomade. Pas de critique concernant le micro. D’un point de vue global, malheureusement, le Krake Forged Edition fait payer cher une restitution en écoute musicale finalement bonne sans plus sur le nomade, voire même un peu moyenne sur les DAC. Au prix du casque, la note risque d’être salée.

D’un point de vue vidéo-ludique, le Kraken profite d’une précision de bon aloi. D’une part, il dispose d’une restitution médiums plutôt puissante, ce qui lui permet d’accorder une belle place aux dialogues. Sur notre scène test, l’environnement est bien présent, le Kraken profite ici de sa capacité à rester bien découpé dans le spectre. Pourtant, dans ce cas de figure, il souffre d’une forte ligne de basse, elle manque ici de retenue et l’aspect dynamique lui apporte une touche de trop à ce niveau. Les explosions grondent un peu trop profondément, avec un manque de subtilité. Les tirs, en revanche, se régalent de l’aspect percutant. Les médiums et la bande son musicale, même un peu mis en retrait, restent relativement présents. Les voix peinent un peu. Finalement, les aigus qui tiraient leur épingle du jeu sont plus à la peine. En effet, profondeur et grondement leurs coupent clairement le souffle. Les douilles tintent mais de bien loin. Sur le jeu, la situation est identique, une ligne basse un peu trop caverneuse et peu nuancé, mais un rendu agréable de l’environnement.