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Test clavier Corsair Strafe MX Silent, page 4

Article
Plus silencieux
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Publié le 30 Novembre 2015
Page: 4/5



Le Strafe est un clavier que nous connaissons donc puisque nous l’avons eu récemment sous les doigts dans sa version « classique ». Aujourd’hui donc, il nous revient en version équipée des switches MX Cherry Silent. De fait, c’est toujours avec plaisir que nous retrouvons les switches MX Cherry. D’autant qu’ici, ils sont présentés en rouge. Cela dit, s’ils sont bien rouges, force est de constater qu’ils n’ont pas la souplesse habituelle que nous connaissons. A priori, sur le papier, ils devraient être aussi souples, ils sont équipés de ressort exigeants 45 cN de pression à la descente. Pourtant, à l’utilisation, ils sont nettement plus fermes. La sensation, pendant ce test, se place entre les vrais rouges et les noirs. A l’utilisation, en termes de qualité de frappe, les Silent sont donc plus faciles, moins exigeants. Ils tolèrent plus les erreurs. Et indéniablement, l’aspect silencieux n’est pas un vain mot. En effet, traditionnellement, nous abordons ce chapitre plutôt à la fin, mais étant donné qu’il s’agit d’une nouveauté technique efficace, il nous faut l’aborder de suite. C’est diablement efficace. Les switches amortissent clairement la descente, et les keycaps ne claquent pas sur la plaque d’habillage. La construction de ce nouveau switch intègre deux taquets, l’un à la descente, l’autre à la remontée. Ces avancées techniques sont vraiment réussies, il n’y a aucune critique sur ce point à formuler. S’il est très silencieux, il persiste, en revanche, bien le bruit de ressort que nous avions évoqué dans la vidéo. Il peut devenir puissant si vous dérapez et relâchez la touche brutalement, là, c’est l’ensemble du clavier qui émet un bruit de ressort relativement audible. Pour autant, sans ratées, ce bruit de ressort tend à franchement passer à l’arrière-plan avec le ronronnement de la machine. En ce qui nous concerne, ce dernier est très raisonnable, car l’ensemble est régulé en 5V dans un boitier axé silence, Antec P100. Si l’ensemble du Silent reste très silencieux, les doubles touches sont quant à elles plus sonores. Elles conservent un claquement à la fois à la descente ou à la remontée, et parfois les deux. Au final, trois touches surmontent toutes les autres sur la question du bruit : barre Espace, Retour et Entrée. Mais au final, le Strafe Silent porte bien son nom et les nuisances sonores sont quasiment réduites à néant. Il est même plus silencieux que certains membranes que nous utilisons encore au quotidien. D’un point de vue concret, en comparaison, notre Novatouch du quotidien, pourtant équipé d’O-rings, est nettement plus bruyant. Si bruyant qu’il en serait dérangeant. Il est évident que l’on se fait extrêmement rapidement au silence d’un clavier. Le Strafe est trois fois moins bruyant que notre Novatouch, donc quatre ou cinq fois moins sonore qu’un mécanique classique. Seuls les ciseaux, notre Cherry KC 4000 par exemple, arrivent à être un peu moins sonores avec un bruit plus aigu, plus sec, quand le Strafe joue une carte plus matte. Enfin, histoire d’être absolument complet, nous avons équipé le Strafe de notre kit White Blanked PBT. Le bruit est légèrement plus aigu qu’avec les touches en ABS mais reste très faible. Bref, sur le plan du silence, les switches MX Cherry Silent tiennent parfaitement leur promesse et pourront facilement séduire ceux qui n’étaient pas venus au mécanique en raison des nuisances sonores et éventuellement réconcilier les couples en bagarre…

Pour le reste, étant donné que nous sommes face à un châssis connu, le niveau de confort est bon. Le clavier s’utilise aussi bien à plat qu’avec les pattes de surélévation en place. L’inclinaison des touches est tout à fait dans la norme et donc participe largement au confort. Le repose-poignet fourni par Corsair est le bienvenu. Il manquait assez nettement sur le Strafe classique. Ici, il participe bien au confort et permet de reposer les paumes assez aisément. Le soft-touch strié est plutôt agréable au contact, il aurait été peut-être plus pertinent de le laisser lisse. Reste que les pattes du repose-poignet ne sont pas ce qui se fait de plus solide. Elles sont du même acabit que la grande majorité, fines et fragiles, il ne faudra pas s’amuser mettre et retirer celui-ci trop régulièrement, sinon le risque de casse n’est pas à négliger. Nous devons rappeler que la position de frappe idéale consiste à avoir les avant-bras dans l’axe des poignets aussi droits que possible, les mains légèrement en suspension au-dessus du clavier. Le fait de se reposer lâchement sur un repose-poignet n’est pas ce qu’il y a de mieux en termes de confort au long terme. Les touches multimédias sont pratiques et facilitent la vie. Sur le Strafe, elles l’étaient déjà…Sur le plan de la réactivité, pas de souci, le Strafe fonctionne parfaitement. Il ira largement aussi vite que vous, il ne souffre d’aucune latence. Mais aujourd’hui, c’est le cas de tous les claviers. Les switches rouges ne sont peut-être, pour certains, les meilleurs en jeu. Cela dit, à la Ferme, nous trouvons qu’ils sont tout à fait adaptés à la pratique ludique. Pour arriver au bout de l’Anti-Ghosting, il faudra être croisé avec Shiva. Les combinaisons les plus improbables sont possibles.

Le rétroéclairage est joli car il bénéficie largement de la plaque d’habillage blanche. Cette dernière crée un halo des plus sympathiques. Malgré la transparence des switches, les diodes ne parviennent pas à éclairer la partie basse du marquage des touches. C’est tout à fait classique. Les variations de couleurs et les comportements, y compris ceux préprogrammées, peuvent être tout à fait chatoyants. Il sera possible de réellement obtenir un résultat esthétique, notamment grâce aux parties latérales, elles-aussi rétroéclairées…à la condition de savoir le faire, d’une part, et d’en avoir le trait artistique, d’autre part. Ce qui, pour être honnête, n’est pas notre cas. Pour le coup, comme à chaque fois, à la Ferme, nous posons la question de l’intérêt du RGB. C’est avant tout esthétique, c’est certain, cela peut rendre service dans certains cas très particuliers qui demanderont une vraie patience et une vraie prise en charge de la programmation des comportements lumineux. Au final, c’est joli, mais bien souvent sous-utilisé. Du côté des keycaps, le revêtement des touches est doux au toucher, mais elles restent en ABS. Elles se lustreront irrémédiablement avec le passage des doigts. C’est le défaut majeur de ce type de plastique. Et c’est aussi toujours un peu regrettable pour un clavier dont le prix de vente atteint les 169 euros. Comme toujours, c’est onéreux, mais Corsair, ayant misé sur le plastique en lieu et place de l’aluminium, devrait éviter le petit déficit de fiabilité des K95, voire des K70. En effet, il semblerait que la présence d’alu à proximité des diodes aurait pu être à l’origine de celui-là. Cela dit, au final, il se place en face d’un BlackWidow tout en conservant des switches Cherry. Mais il se place aussi en face de Ducky, d’un Novatouch, d’un Filco bref de claviers plus classiques mais dont la réputation, aujourd’hui, n’est plus à faire. C’est donc à la fois cher et raisonnable ; d’autant qu’il faut préciser que Corsair aura l’exclusivité de ces nouveaux switches pendant 6 mois. Et c’est long 6 mois pour profiter d’un clavier mécanique ET vraiment silencieux.

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Marque : CORSAIR