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Casque 1MORE Spearhead VRX, page 4

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Publié le 12 Novembre 2018
Page: 4/5

Avant d’entrer dans le vif du sujet, passons tout d’abord par le traditionnel point du confort. A ce niveau, le VRX (nous utiliserons plutôt ce sobriquet, plus court que l’appellation complète : Spearhead VRX) est plutôt un très bon élève. D’une part, le système de suspension proche de celui utilisé par Steelseries est efficace. Il permet de bien suspendre le casque et le bandeau, assez large, n’a pas de surpoids à répartir. Il ne pèse donc pas vraiment sur la tête. D’autre part, les oreillettes, dont le skaï offre une prestation moins haut de gamme que le Triple Driver, sont assez larges. Par conséquent, l’espace offert est suffisant pour qu’on puisse y caser assez facilement les oreilles. En outre, le skaï est, malgré tout, très doux au toucher. Et pour terminer, le clamping est excellent. Le serrage est idéal : ferme et, dans le même temps, confortable. Le VRX est, indéniablement, un casque qu’il est possible de porter pendant de longues séances sans inconfort. Le seul défaut que nous avons relevé est lié à la construction du casque. En résumé, lorsque l’utilisateur le met sur les oreilles, l’arceau métallique peut résonner conséquemment dans les écouteurs, avec un DOINNGG puissant.

Etant donné que le principe du casque est de proposer une spatialisation différente, nous l’avons utilisé dans un premier temps branché en USB. Nous avons donc retrouvé dès la première écoute une teinte spécifique : la même qu’avec le Triple Driver. Il s’agit donc un rendu puissant sur les basses, voire extrêmement puissant. Toutefois, nous n’avons pas non plus la précision diabolique de son prédécesseur. Elle reste très bonne pour autant. Le fait d’avoir le support du soft permet de gérer le niveau des basses, exactement comme le propose le bouton de volume. En effet, ce dernier dispose des deux fonctionnalités : volume ou niveau de basses. Il est d’ailleurs possible d’étouffer totalement le spectre tellement le niveau de basses peut être poussé. Cela dit, en restant mesuré, nous avons déjà une ligne très ronde, très profonde et très présente. Cela a un peu plus d’incidence que cela n’en avait avec le Triple Driver. Le reste du spectre n’est pas en souffrance mais il est surtout un peu plus pauvre, moins ample. C’est très audible sur les médiums, notamment les voix qui tendent à se placer sur du côté des médiums hauts, avec parfois une petite apparition de sibilance. La teinte est un peu trop claire. Les aigus, quant à eux, exigent d’être réellement poussé pour être bien présents. Mais à ce moment, ils deviennent un peu cassants. L’égaliseur permettra de trouver une écoute satisfaisante, voire d’affiner encore, mais le VRX conservera une grosse ligne basse. Le compteur gauche peut lui couper totalement les pattes, car il interagit directement avec la bande 50 Hz. La saturation peut arriver en cas de poussée déraisonnable sur les basses ; sorti de là, il tient bien. La largeur de scène est correcte, mais paie un peu la clarté que nous évoquions précédemment. Elle apporte une petite étroitesse. Finalement, il est moins impressionnant que ne l’a été le Triple Driver, mais il propose tout de même une écoute agréable, très teintée et c’est bien cet aspect qu’il faut garder en tête. Acquérir le VRX en cherchant un équilibre neutre est voué d’avance à la déception. En revanche, si on recherche un spectre rond, chaud sur les basses, il se pose là assez nettement. A noter enfin que le VRX n’est pas sensible au souffle, et c’est important car ce n’est en général pas le cas des casques USB. Ici, c’est simple, il n’y en a pas. Il faut saluer la performance.

Afin d’être complet, nous l’avons utilisé en 3.5 mm sur nos DAC et sur source nomade afin de voir ce qu’il donnait en analogique. Etonnamment, ce n’est pas dans ce cas de figure qu’il est le plus agréable. La ligne de basse reste bien ronde et puissante, certes, mais les médiums ne semblent plus trouver suffisamment d’espace pour s’exprimer. La teinte médiums hauts est encore renforcée. Les aigus, qui devraient pourtant avoir une vraie présence avec le Mini-I, sont bien loin d’être exceptionnels. Ils manquent de finesse et semblent passer en arrière du spectre. Sur notre Essence One d’Asus, le rendu est nettement plus équilibré, avec pourtant un DAC ultra chaud. Ie VRX en 3.5 mm ne s’accorde pas bien d’une source fraîche. C’est particulièrement notable sur le plan des médiums qui trouvent ici un espace beaucoup plus intéressant : les voix passent donc avec plus de nuance et de précision. Certes, les aigus souffrent un peu, avec une note un peu plate, mais c’est bien plus agréable à l’écoute. Notons aussi que dans ce cas de figure, il manque un peu de polyvalence en comparaison directe avec notre DT 770 quotidien sur l’aisance sur tous les styles musicaux. Pour être clair, Chocolate Dip ne sonne pas de manière aussi précise et appréciable que sur le DT. Le VRX sera plus à l’aise sur des morceaux « modernes ». Enfin pour finir, sur source nomade, il est de nouveau très poussé sur les basses, parfois franchement trop, notamment avec une percussion trop virulente. En revanche, plus vivant, un peu à l’image de ce qu’il proposait avec l’Essence One, il reste agréable…à la condition de ne pas monter en volume. Les basses deviendraient trop envahissantes. Il fait monter globalement d’une bonne polyvalence, mais il y a mieux, c’est indéniable. Cela dit, il est particulièrement à l’aise en passant par l’USB, ce qui, en soi, est une belle performance.

En vidéoludique, le choix dont nous parlions précédemment est pour le moins étonnant. Toutefois, au niveau de l’immersion, c’est une vraie réussite. Expliquons un peu tout cela. 1More propose ce qu’il nomme le Head Tracking qui, contrairement à ce que nous croisons de manière classique, ne simule pas un 7.1 de manière identique. En effet, classiquement, la virtualisation tente de faire « tourner » le son en suivant de manière plus ou moins réaliste la scène en cours. Ici, ce n’est pas le son qui tourne, c’est plutôt le casque. Concrètement, il vous est demandé de calibrer le casque face à l’écran. Par la suite, et c’est visible dans l’interface de calibrage, la spatialisation suit, non pas la scène, mais la tête. Il y a donc deux aspects suite à ce choix : le premier, ça marche vraiment très bien. La restitution est vraiment spatialisée, c’est particulièrement notable avec les dialogues sur un film : ils passent nettement à gauche, au centre puis à droite si la tête va de gauche à droite. Le deuxième aspect est plus particulier. Quand nous jouons ou regardons un film, de manière générale, nous avons la tête fixe par rapport à l’image…Du coup, ça ne spatialise pas. C’est là que le bât blesse. Le casque est particulièrement impressionnant, mais pour cela, il faut bouger la tête. Dans l’absolu, c’est illogique, M Spock. En revanche, si vous êtes comme nous, à bouger, jouer, travailler et regarder un film dans le même temps, c’est excellent (merci le dual ou le tri-screen dans le cas). Toutefois, un lecteur nous a fait remarquer que type de virtualisation semblait particulièrement adapté à un casque de réalité virtuelle. Et c’est effectivement là qu’il prend tout son sens ; en tournant la tête avec les deux casques, il est fort à parier que l’ensemble se mariera plutôt bien. Reste à avoir ce casque de réalité…ce qui n’est certainement pas le cas de la majorité des gamers PC.

Après cette précision de taille, force est de constater que nous retrouvons ce spectre marqué : puissance dans les basses et aigus un peu en retrait. Notons toutefois que, si musicalement les médiums étaient placés un peu haut, c’est moins prégnant ici en utilisation vidéoludique. Les voix profitent de bande-son à la fois plus simple mais aussi travaillé différemment. Les explosions et les tirs de notre scène sont éminemment rondes et corpulentes. Les vibrations sont légion, tant sur la bande son musicale que la bande environnementale. Etonnamment, les douilles tintent parfaitement et malgré tout, il spatialise très correctement. Il est indéniablement bien dans son élément, d’autant qu’il conserve une belle précision. Cela le rend, une nouvelle fois plus convaincante, très agréable à l’écoute. En jeu, tout ce qui a été dit précédemment reste valable. Il gronde, il résonne beaucoup, heureusement, il sera possible de limiter un peu ce point. Cela dit, un peu comme au cinéma, cette force ne déplaît pas. Il sera certainement un excellent compagnon à ce niveau. Il n’en reste pas moins que le Head Tracking montre là, en jeu, ses limites, mais étant donné qu’il propose un rendu adapté, l’un dans l’autre, cela compense. Nous terminerons sur ce chapitre sur la restitution en parlant du micro. Il s’agit là d’un des meilleurs du genre. Il est réellement fidèle à la voix, très sensible et sans coloration. Il reproduit même notre léger enrouement du jour. Un excellent micro. D’autant que la réduction de bruit fonctionne bien, vraiment très bien.

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