Test souris CORSAIR Sabre RGB Pro Wireless, CORSAIR dans le top-tier des souris sans-fil ?, page 3

Ergonomie

La Sabre RGB Pro Wireless est une souris à ergonomie pour droitier. Pas seulement avec ses boutons latéraux uniquement placés sur le côté gauche, mais parce qu’elle est légèrement penchée sur la droite. Légèrement… Devrait-on dire plutôt trop légèrement ? En effet, la très faible courbe procure un feeling quasi identique à celui d’une souris dextre, avec une mise en tension de l’annulaire et de l’auriculaire assez forte couplée à la sensation d’avoir la main vraiment à plat. Ses dimensions font que cette souris est particulièrement adaptée au palm puis au claw, mais il faudra indéniablement oublier le fingertips. C’est donc une ergonomie assez étrannge, à la croisée des chemins entre la souris symétrique et la souris asymétrique, pour des dimensions de moins en moins communes. En revanche, la prise en main reste très intéressante.

Le revêtement principal que l’on retrouve sur la majeure partie de la souris est très qualitatif. Un plastique mat à l’aspect un peu sablé, ni glissant ni trop adhérant, tout ce qu’il y a de plus équilibré en somme. On constate qu’après des jours d’utilisation, aucune trace de doigt n’est apparue alors que certains modèles de souris se lustrent en à peine une journée. On a donc là un matériau vraiment agréable et durable. La partie en plastique brillant qu’on retrouve sur les côtés et qui plonge jusqu’à l’arrière de la souris à l’effet inverse : sa surface est très peu large et elle a pour fonction, voulue ou non, on le ne saura jamais, de proposer justement un peu de matière anti-dérapante. En soit, la tenue de la souris dans la main est très bien ajustée.

Enfin, la proéminence de la molette est suffisamment haute pour être en adéquation relativement parfaite avec la courbe de la souris. Cette dernière propose une excellente stabilité, un revêtement anti-dérapant de bonne facture et des crans plus espacés que ce qu’on n’a l’habitude de voir en ce moment, mais ce n’est finalement pas plus mal et en bon raccord avec les dimensions un peu généreuses de la souris. Un bon point !

Capteur et switchs

Comme indiqué dans la fiche technique, la Sabre RGB Pro Wireless est équipée d’un capteur Pixart PAW 3393 qui monte à 650IPS. C’est beau sur le papier, mais dans les faits il n’est humainement possible de sentir une quelconque différence avec un capteur à 400 ou 450 IPS. De même, cette course aux DPI max n’a jamais été pertinente et je défie quiconque pouvoir utiliser aisément sa souris ne serait-ce qu’à 16000 DPI, un niveau très commun, alors 26 000… n’en parlons même pas.

Bref, toute cette vitrine technique n’apporte absolument rien, du moins si on est humain, par rapport à un bon vieux 3389 ou 3370. La souris se positionne sur un tarif assez normal tout de même, donc pourquoi pas. En revanche, ce qu’on peut dire c’est qu’au moins les performances sont au rendez-vous. La réactivité et la précision sont au top avec un temps de réponse des switchs complètement immédiat. Ces derniers, élaborés avec Omron ont une construction interne qui supprime totalement le pre-travel. Ainsi, les clics sont nerveux et offrent un feeling assez exemplaire, en dépit à mon strict avis, sont un peu trop légers par rapport à la taille de la souris. Mais cela me réconcilie grandement avec les switchs légers.

Le défaut de cette souris, c’est sa gestion de l’accélération, très prononcée par défaut et donc loin des habitudes et préférences des joueurs les plus expérimentés. En effet, à l’installation de la souris, les paramètres par défaut de Windows changent et (ré)activent l’accélération, poussée en plus jusqu’au bout. Le premier réflexe sera donc de corriger le tir pour ne pas se retrouver avec une souris qui ne procure pas un très bon sentiment de contrôle en l’état. Également, CORSAIR annonce sur ce modèle la prise en charge du polling rate à 2000 Hz, que ce soit en mode filaire ou wireless. Dans les faits, nous ne constatons strictement aucune différence de comportement de la souris en 1000 ou en 2000 Hz. On vous le dit tout de suite, nous n’avons pas les moyens électroniques de faire de telles mesures. En se reportant au test de notre confrère TechpowerUp, leur constat est clair : cette prise en charge du 2000 Hz est une affirmation tout à fait erronée. Peu de modèles sur le marché dépassent réellement les 1000 Hz par ailleurs, une comparaison des mesures prises avec la nouvelle M65 RGB Ultra montre une différence scientifique entre les deux qui prouve que cette dernière fonctionne bel et bien en 2000 Hz réel, tandis que pour la Sabre RGB Pro Wireless, c’est un non.

Autonomie

Pour atteindre les 90 heures d’autonomie théoriques annoncés par CORSAIR, il faudra bien évidemment se délester du rétroéclairage RGB et s’assurer que le polling-rate est bien en valeur par défaut, soit 1000 Hz. Du moins, en l’absence de précisions de la part de CORSAIR sur ce point, c’est ce que nous présumons. Dans ces mêmes conditions, il est possible d’atteindre 60 heures en mode Bluetooth.

Dans le logiciel CORSAIR iCUE, il est possible d’améliorer les performances de la batterie en modifiant quelques paramètres. En effet, par défaut la souris se met en veille au bout de 15 minutes d’inactivité. Ce laps de temps a un impact qui, surtout si vous utilisez le rétroéclairage RGB, peut avoir un impact très conséquent sur l’autonomie de la souris. D’autant plus que 15 minutes, c’est vraiment long. On recommandera de baisser considérablement le curseur et de le placer à 5 minutes max, mais vous pouvez baisser à deux ou trois minutes. Après tout en jeu, impossible que la souris se mette en sleep mode même dans ce laps de temps.

En tout cas, en plusieurs jours de télétravail, 7 à 8h d’utilisation quotidienne en Bluetooth et le soir en RTF sur mon PC avec le RGB allumé, luminosité au maximum et réglé sur le mode arc-en-ciel et le sleep mode réglé sur deux minutes, j’ai passé la semaine sans problème, soit 35 à 40 heures, en ayant placé le délai du sleep mode à 2 minutes. À la fin de la semaine, le niveau de batterie était sur « faible ». Dommage que CORSAIR n’indique pas avec plus de précision combien de pourcentage de batterie il reste. Attention, la souris met environ deux secondes à sortir de veille. Cela peut s’avérer agaçant.

On regrette vraiment que le câble USB fourni ne soit pas de type extra-souple comme le proposent Pulsar ou encore Xtrfy, respectivement sur leurs modèles Xlite Wireless et M4 Wireless, ce qui aurait été un plus pour utiliser dignement la souris en filaire. De même, on aurait aimé la présence dans les accessoires d’un adaptateur USB-C vers USB-A histoire de brancher le récepteur sans-fil dessus.