Passons à la carte mère, esthétiquement on doit dire qu’on aime bien. Habituellement on reproche aux constructeurs de manquer d’originalité pour leur design. Asus nous avait régalé avec les séries Gundam ou les séries EVA en violet ! On aimerait en voir tellement plus. Mais d’un autre côté on voit apparaitre des modèles noirs et or comme la MSI Z690 MEG ACE ou noir et bronze comme l’ ASRock Z690 TAICHI et la Z690 ProArt que nous avons entre les mains. Et ce style sobre qui se veut même un peu luxueux n’est pas pour nous déplaire. Finalement, c’est peut-être ce qu’il manque a cette ProArt : un rendu plus luxueux. La partie plastique en haut à gauche manque peut-être un peu de « classe ».
Côté VRM, les étages d’alimentations semblent bien refroidis sous deux gros dissipateurs en aluminium. Ils ne sont pas reliés par un caloduc, mais on comprend ce choix. La carte n’est pas destinée à faire des overclocks de compétition ça devrait suffire comme ça.
En dessous on a 14+2 phases, mais ASUS ne nous en dit pas plus sur la page produit du site. Il nous faudra retirer les dissipateurs pour aller voir par nous-même. On y a donc trouvé des mosfets OnSemi FDMF3170 de 70A contrôlés par une puce Asus Digi+ EPU ASP1405l. Si vous cherchez cette dernière, elle est placée à l’arrière de la carte. Autant dire que c’est largement assez pour faire le moindre overclock. Surtout quand nous, chez Cowcotland, on a plutôt tendance à suggérer de faire des undervolts sur les Ryzen. En fait, on se dit même que c’est overkill et qu'on aurait préféré des mosfets moins puissants pour peu que ça baisse le prix final.
A droite du socket, on a 4 slots pour de la mémoire vive DDR4 pouvant aller jusqu’à 128 go au total et donnés jusqu’à 5100 MHz en fréquence.
En dessous on a 3 ports PCIe :
2 ports PCIe sont compatibles Gen 4.0 x16 et peuvent fonctionner en x8/x8 et sont contrôlés par le processeur. Le dernier port passe par le chipset et est lui aussi un port PCIe Gen 4.0 x16 et supporte le mode x4.
Pour le stockage on retrouve 3 ports M2. Les deux premiers sont au format PCIe Gen 4.0 x4 et communiquent avec le processeur. Le deuxième port M2 partage ses lignes avec le deuxième port PCIe x16. Ce qui fait que selon ce que vous installerez vos cartes graphiques ne seront plus en x16 étant donné que le processeur n’a que 20 lignes PCIe destinées aux ports physiques. Dans le cas ou vous avez 2 cartes graphiques sur les 2 premiers ports PCIe et 2 SSD NVME dans les 2 premiers ports M2, la première carte graphique sera en x8 tandis que la seconde carte graphique et le port M2 seront en x4.
Le dernier port M2 communique avec le chipset et est au format PCIe Gen 4.0 x4 également.
Concernant les partages de lignes décrits au-dessus, autant on le sait certains hardcore gamers feront tous pour éviter ce type de branchement qui pourrait faire perdre quelques FPS, autant ce n’est plus vraiment un problème pour les joueurs casuals et les professionnels car on parle de différences anecdotiques : environ 2%. On note que la totalité des ports PCIe et M2 est au format Gen 4.0.
Si vous le souhaitez, vous pouvez aller lire le dossier comparatif entre PCIe x16 et x8 dans lequel nous faisons des benchmarks avec cette carte mère. Nous en profitons aussi pour détailler le fonctionnement des partages de lignes PCIe.
A ça on ajoute que tous les ports M2 sont sous des dissipateurs et que ceux là ont toutes les finitions qu’on adore. C’est-à-dire les vis enchâssées dans les dissipateurs et les petits loquets pour fixer et extraire les SSD sans vis. Au point ou on en est on devient même exigeant. Pourquoi ne pas permettre d’enlever et installer les dissipateurs avec également des loquets ? Dans ce cas, plus aucun tournevis. Ce serait parfait.
Les ports M2 supportent le RAID 0,1 et 10.
Sur la tranche de droite on retrouve 6 ports SATA 6Gb/s compatibles RAID 0,1 et 10.
Pour la ventilations en tout nous avons 8 ports pour les ventilateurs. . 1 CPU fan, 1 CPU OPT, 1 AIO Pump ; 1 W_Pump et 4 Chassis fan. Le port W_Pump délivre 36 Watts : parfait pour faire un watercooling custom.
On retrouve également 1 port RGB et 3 ports ARGB pour vous mettre en mode Disco.
Du côté de l’USB, on a 1 port USB 3.2 Gen 2 pour le connecteur Type-C sur votre boitier. 1 port USB 3.2 Gen 1, et surtout 3 ports USB 2.0 !
Alors ça on est complètement fan ! Le fait d’avoir ajouté un 3ième port USB 2.0 est un ajout tout bête mais qui chez nous est attendu depuis très longtemps ! On aimerait même que ça se généralise sur toutes les cartes mères. L’un des ports étant presque tout le temps pris par le boitier il n’en reste alors plus qu’un pour connecter le reste. Et pour peu que l’on cumule plusieurs composants ARGB/USB qui nécessitent ce genre de ports, on se voit vite obligés d’utiliser un HUB USB interne. Ce qui est une plaie en termes de câble management. 3 ports USB 2.0 internes ce serait le minimum pour certains utilisateurs. On espère voir ça plus souvent.
Tout en haut, on a 4 petites LED appelées Q-LEDs par ASUS qui nous permettront d’identifier le composant problématique en cas d’erreur au démarrage.
A l’arrière, on retrouve le renfort su socket ainsi que les vis qui nous permettront de démonter le dissipateur des VRM si on le souhaite.
La carte est donc plutôt bien fournie en connectique interne, mais on note 2 choses qui sont absentes et qu’on aurait aimé voir sur cette carte. La première c’est qu’il n’y a aucun affichage numérique pour déceler les erreurs au démarrage. Certains testeurs seraient assez sévères sur ce point sachant que la carte est en vente pour 450 euros. Ce n’est pas notre cas, on relativise un petit peu plus en se disant que la carte n’est pas censée servir à faire de l’overclock extrême. Un tel affichage ne servirait que très rarement dans un environnement professionnel.
Par contre le deuxième point nous a un peu étonné, c’est qu’Il n’y a aucun bouton physique pour reset le Bios. Nous sommes obligés de faire contact entre 2 pins avec un cavalier ou avec un tournevis sur la carte mère. Ça peut sembler un petit point de détail, mais pour nous ce n’est pas quelque chose qui est censé manquer sur une carte à 450 euros.
Une fois désossée, voici à quoi ressemble notre ProArt.