Souris Razer Viper V2 Pro, excellente mais chère !, page 4

Quand on pose la main sur la Viper V2 Pro, on est très vite à l’aise. Le matériau utilisé pour le revêtement de la coque est assez sableu et doux à la fois. On sent qu’il est doté d’une épaisseur plus conséquente que sur une G Pro Superlight ou une Katana Superlight et il y a un côté à la fois confortable, tactilement agréable et rassurant. De faible hauteur (37,8mm) mais avec une longueur confortable (126,7 mm), la souris propose de manière assez instinctive une prise en main de type clawgrip, là où le finger montre lui aussi une certaine aisance mais un contact se fera facilement entre la coque de la souris et la zone métacarpienne, rappelant facilement à revenir sur du claw. Le palm est envisageable grâce à la longueur de la souris, mais il sera tout de même réservé à une population avec de petites mains, du fait de la faible hauteur de cette Viper V2 Pro.

Côté feeling, outre le matériau principal qu’on estime très qualitatif, la Viper V2 Pro propose de longs boutons tuilés qui intègrent des switchs optiques qui annonce une durée de vie de 90 millions de clics. Le ressenti est très bon avec une course tout à fait moyenne, donc adaptée à ce type de gabarait selon nous, une plongée plus sèche que grasse et une montée vraiment rapide. La résistance est très similaire à celle d’un bon Kailh GM 8.0. Au niveau de la molette, c’est un petit régal. Dans le même esprit que G Pro Superlight, mais en mieux encore : plus large, des crans plus fermes et plus marqués mais sans résistance grasse et sans nuisances sonores supplémentaires. Un excellent boulot, aussi bien que le feeling, l’esthétisme et les finitions. Les boutons latéraux quant à eux, sont un peu plus banals mais ne tombent pas pour autant dans la médiocrité. Ils font leur taff de manière très correcte (ça c’est une super phrase de journaliste dites donc !). On n’a pas non plus les mêmes attentes sur les boutons latéraux de ce type de souris, orientée FPS et action, que sur une souris orientée RTS/MOBA.

Concernant la glisse et les performances du capteur, il faut le dire Razer a fait un excellent boulot. Les patins ne sont pas exactement les mêmes que sur la Viper Ultimate. Exit les patins en forme de crocs : on a ici un patin uni à l’arrière et deux plus gros patins plus ronds à l’avant, procurant ainsi une surface de glisse plus importante. Sur notre tapis ParaControl V2 de chez Pulsar, la précision des mouvements est excellente et se permet même de question, bien que nous les adorions, les patins Superglide, toujours de chez Pulsar. Côté capteur, avec une fiche technique dépassant encore les capacités de quelques PixArt 3370 ou 3389 qu’il est déjà humainement impossible d’en atteindre les limites, il n’y a aucun souci à se faire avec ce Focus Pro qui propose un tracking de 750 IPS, une accélération de 70G et une sensibilité max, inutile à notre sens mais s’il faut impressionner... de 30 000 DPI. À cela on ajoute une tenue parfaite, la possibilité de régler la sensibilité horizontale séparément de la sensibilité verticale (même si les vrais préfèreront un ratio (proche du) 1:1), les performances ne déçoivent en rien.

Enfin sur la question de l’autonomie, Razer annonce jusqu’à 80 heures avec les réglages par défaut, avec certes un polling rate à 1000 Hz d’origine et une mise en veille automatique de la souris au bout de 5 minutes (on peut descendre à 1 minute pour optimiser un peu plus), mais avec le mode “basse consommation” qui s’activerait en dessous de 30% de batterie. À titre personnel, on a abaissé ce seuil à 10% (censé pouvoir faire tenir une journée de boulot à peu près), 30% étant démesuré. Dans ces conditions, nous n’avons pas atteint les 80 heures annoncées, mais on a tout de même dépassé les 70 heures, ce qui est largement suffisant pour tenir une petite dizaine de jours avec en utilisation quotidienne et relativement intensive.