Sous les doigts
Qu’on se le dise tout de suite, nous avons ici affaire à un clavier avec un boitier relativement léger (588 grammes au total), dans un plastique très standard, des keycaps en ABS fin et des stabilisateurs génériques non-lubrifiés. Autrement dit, même si les switchs Kailh de base ne sont pas les plus mauvais qui soient sur le marché, l’expérience de frappe n’est pas non plus la plus dingue.
Mais il faut relativiser l’expérience. Déjà, on parle d’un clavier à seulement 69€, qui a tout de même la bonne idée (mais seule, elle reste insuffisante) d’intégrer deux mousses dans le boitier, en dessous et au-dessus du PCB, ce qui est déjà un petit plus. Beaucoup ddeclaviers, certes au format TKL ou full-size, vendus plus du double du prix, n’ont pas une fiche technique spécialement meilleure que celle de ce petit Skiller SGK50 S4. En plus de cela, il est possible grâce au PCB hot-swapp compatible 3 et 5 pins de changer les switchs, comme pour des Gateron Pro par exemple (ça tombe bien, Sharkoon en vend), qui sont lubrifiés d’usine et qui offrent donc une expérience de frappe significativement supérieur à des switchs non lubrifiés, en termes de confort et de nuisances sonores.
Non pas que cette possibilité de changer les switchs, moyennant un coût supplémentaire, transforme entièrement l’essai et nous ferait vous conseiller ce clavier plus qu’un autre, mais le coût reste faible et les gains sont présents. Reste que les stabilisateurs restent trop standards et que les keycaps en ABS ne permettent pas non plus de qualifier le clavier de véritable outsider.
Autrement, le clavier est entièrement plug-and-play, il se dispense donc entièrement de pilotes et d’un logiciel dédié pour personnaliser le rétroéclairage et créer des macros à la volée. Pour changer le mode de rétroéclairage et la couleur, il faut donc presser la touche Function et */µ pour augmenter la luminosité, !/§ pour la diminuer, CTRL pour modifier l’effet et pour changer la couleur, la touche située à gauche de CTRL.
Pour les raccourcis clavier, plutôt que de réécrire l’entièreté de la longue liste, voici une copie d’écran du guide PDF :
Pour enregistrer des macros, on citera l’explication fournie par le constructeur :
Pour définir des macros, appuyez d'abord sur la touche de fonction SKILLER et maintenez-la enfoncée, puis appuyez sur la touche de tabulation. Dans la deuxième étape, appuyez d'abord sur la touche de fonction SKILLER et maintenez-la enfoncée, puis appuyez sur la touche de verrouillage des majuscules. Une fois cela fait, les deux boutons macro - B (M1) et N (M2) - commenceront à clignoter. Appuyez et maintenez enfoncée la touche de fonction SKILLER et appuyez sur l'une de ces deux touches macro pour la sélectionner pour l'enregistrement de macro. La touche macro que vous avez sélectionnée va maintenant commencer à s'allumer en continu, tandis que la touche macro qui n'a pas été sélectionnée arrête de clignoter. Vous pouvez maintenant commencer à saisir vos actions de macro. Vous pouvez saisir jusqu'à 16 actions individuelles. Lorsque vous avez atteint le nombre maximum d'actions, la touche macro sélectionnée commence à clignoter et l'enregistrement est automatiquement terminé. Cependant, si vous souhaitez mettre fin à l'enregistrement avant que les 16 actions macro disponibles n'aient été saisies, appuyez d'abord sur la touche de fonction SKILLER et maintenez-la enfoncée, puis appuyez sur la touche Caps Lock pour terminer l'enregistrement.
Une manipulation pas forcément simple à effectuer, ni facile à retenir, mais il conviendra tout de même de dire que c’est efficace et que cela marche. L’utilisateur peut donc se passer entièrement de logiciel pour personnaliser le clavier.