Rédigé par
Jean-Marie Carrée
Publié le 09 Septembre 2022
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Sous les doigts
Passé le délicieux moment de personnalisation du rétroéclairage du clavier, un point que Corsair domine largement face à ses concurrents, il est temps de commencer à écrire avec le clavier. Dans un premier temps, on apprécie grandement la hauteur de base du clavier et ses deux angles d’inclinaisons qui sont très naturels et permettent même sans l’utilisation d’un repose-poignet de proposer un certain confort.
Toutes les touches du clavier intègrent une fonction secondaire, que ce soit pour compenser l’absence de certaines touches directionnelles ou pour ajouter des fonctions multimédias au clavier. Ainsi, avec un petit temps d’adaptation tout de même pour celles et ceux qui n’ont pas l’habitude des claviers au format 60%, il est largement possible de compenser et d’obtenir une plus grande satisfaction à posséder un clavier très peu encombrant.
On a énormément apprécié le fait que Corsair intègre dans ce clavier un module Bluetooth qui lui permette de se connecter à plusieurs dispositifs et de switcher de l’un à l’autre par une simple combinaison de touches. Une fonctionnalité très demandée, surtout lorsque l’on travaille sur plusieurs machines sur un même bureau (coucou les (nouveaux) télétravailleurs).

Si Corsair fait partie de ceux qui veulent démocratiser les touches en PBT (m’enfin, on ne peut pas dire ce que soit des pionniers non-plus) et que cela améliore très nettement la qualité de frappe, on reste quand même un peu déçu que le choix du constructeur pour les switchs se soit encore porté sur Cherry. Leur conception vieillissante passe à nos yeux en-dessous des standards de qualité actuels, face notamment à des Gateron Pro (pour ne citer qu’eux) qui ne sont pas plus chers mais qui sont huilés en usine pour offrir une frappe plus douce, plus stable et légèrement moins bruyante. Heureusement, le PCB est hot-swapp et l’utilisateur aura la possibilité d’y mettre les switchs de son choix à n’importe quel moment à un coût de départ relativement faible.
Toujours aucun regard sur la stabilisation des touches spéciales (Entrée/Espace notamment) dont les stabilisateurs ne sont ni spécialement qualitatifs (mais vous trouverez ce problème chez l’extrême majorité des constructeurs mainstream), ni lubrifiés. La barre Espace, plus que d’autres touches, souffre alors de tremblotement et émet des nuisances sonores nettement plus élevées que les autres. En plus de cela, la structure interne du clavier fait que le PCB n’est pas placé sur un système de fixation assoupli (ex : le gasket mount) et on ne retrouve pas non plus de matières insonorisantes, contrairement au Mountain 60 que nous avions testé il y a quelques temps. En conséquence, on note d’ailleurs un effet de ping audible, qui n’est pas aidée par la plaque supérieure en aluminium, aussi agréable soit-elle à l’œil.
Enfin, question autonomie, Corsair annonce plus de 30 heures d’utilisation avec le RGB activé et jusqu’à 200 heures sans rétroéclairage, mais nous ne savons pas comment ces chiffres ont été trouvés. Dans les faits, avec le rétroéclairage luminosité au max sur un effet dynamique, nous avons sans souci atteint cette trentaine d’heures annoncée. Il est possible de grappiller ici et là quelques poignées de minutes en baissant l’intensité, en diminuant le délai de mise en veille, etc. La touchée Entrée possède un rétroéclairage avec un code couleur en fonction du niveau de batterie restant, ce qui est assez intelligent !