Rédigé par
Jean-Marie Carrée
Publié le 02 Septembre 2022
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Sous les doigts
Comme vous l’avez déjà compris, le clavier est au format low-profile. Les switchs utilisés sont faits maison, optiques et sont déclinés en deux variantes : red (linéaire) et blue (clicky). Les possibilités ne sont pas nombreuses, mais sur un format plat, il est de notre point de vue moins intéressant de proposer autant de variantes qu’avec des switchs ordinaires. L’avantage des switchs optiques, c’est que leur conception interne s’épargne de quelques parties qui entre en contacts comparé aux switchs non optiques, rendant la frappe plus smooth et quelques peu plus silencieuse. La frappe sur ce clavier est donc, sans surprise, agréable et assez intuitive : la faible hauteur du clavier couplée à des interrupteurs homogènes entre eux procurent un très bon équilibre à notre sens.
Pour autant, à 249€ l’exemplaire, nous sommes un peu déçus que Razer ne soit pas allé plus loin dans sa démarche et n’ai pas proposé de stabilisateurs lubrifiés. Ces derniers ne sont pas mauvais, ils sont tout à fait corrects, mais pour un produit haut de gamme, on aurait trouvé cela cohérent que ce genre d’attention soit portée. De même, on sait la difficulté de produire des keycaps en PBT, mais cela aurait été une occasion (manquée, du coup) d’être sur le devant de la scène pour le constructeur. Les keycaps en ABS, même si Razer assure qu’ils bénéficient d’un traitement dit supérieur, elles n’en restent pas moins relativement rapidement sujettes aux traces de doigts, surtout que le clavier n’est proposé (pour l’instant ?) qu’en noir. Enfin, la plaque supérieure en aluminium, aussi agréable à la vue soit-elle, est très sensible aux traces de doigts. Bref, en sortie de boite, il en jette, mais à l’usage…

Côté esthétique et pratique, il est clair que le clavier est visuellement réussi. Il arbore un look définitivement sobre, avec un lettrage adulte et une bonne maitrise du rétroéclairage, très uniforme au demeurrant. Le fait qu’il intègre une molette de volume est un vrai plus que beaucoup demandent aujourd’hui. De plus, il propose une connectivité Bluetooth 5.0 en plus du RTF 2,4 GHz qui lui permet d’être utilisable sur d’autres PC (privilégiez le Bluetooth pour les sessions bureautiques et le RTF pour le gaming). Un bon point, attendu pour le prix demandé, mais tout de même.
Enfin, niveau autonomie, Razer permet sur son site de faire une évaluation en fonction de l’intensité du rétroéclairage RGB (et on le suppose, avec les deux minuteurs évoqués dans le chapitre Logiciel aux valeurs par défaut). À 50% de luminosité, le clavier est donné pour environ 45h d’autonomie en RTF 2,4 Ghz. À ce niveau d’intensité, le lettrage est bien assez lisible. À 100% de luminosité, on tombe à 26h, théoriquement. Dans les faits, ayant utilisé le clavier dans ses paramètres d’origine une dizaine de jours, nous avons bien approché de cette valeur théorique de 45h d’autonomie. Sans avoir pu compter à la minute près ni déterminé combien de fois le clavier a estompé son rétroéclairage ou s’est mis en veille, mais notre estimation tourne autour des 42/43 heures, ce qui est relativement confortable.