Tout comme nos premiers mots sur l’esthétique, dans le chapitre précédent, le laissent peut-être entrevoir, le Teufel Real Blue NC se compose d’une très belle esthétique, mêlée à des matériaux certes plastiques, mais robustes et qualitatifs. L’ajustement de l’arceau se fait avec naturel et précision, tandis que les très bonnes finitions empêcheront tout son audible de craquement ou autre. Une fois posé sur la tête, le constat se confirme : le casque est vraiment confortable. Les mousses à mémoire de forme permettent un ajustement naturel à la forme du crâne, tandis que la pression exercée par le niveau de serrage de l’arceau est tout-à-fait respectable.
Concernant la qualité de son, nous sommes plutôt gâtés par Teufel. La réponse en fréquence du Real Blue NC commençant à 10 Hz, on obtient des basses certes plus présentes que les autres fréquences, mais profondes et justes, sans aller dans l’effet boomy non plus. Globalement, le casque offre une expérience sonore relativement chaude et bien colorée, où s’entrecroisent douceur et plaisir d’écoute sans lésiner sur le naturel des instruments, avec des timbres modérés mais équilibrés. L’image stéréo est assez fidèle, tandis que la largeur et la profondeur de scène sont vraiment toutes deux en très bonne adéquation, le tout dans une très bonne et douce dynamique.
Par exemple sur le titre The Cloak de Leprous, sur l’introduction la voix du chanteur est ici mise au même niveau que les premiers accords de guitare et les cymbales résonnent une bonne progression et sans surexposions. Le timbre est juste, pourrait manquer parfois de sublimer la voix atypique d’Einar Soldberg, peut-être. À partir de 1min27, on se délecte de la douceur et l’expression des toms de la batterie, très bien spatialisée face au discret charley. Également, on se délecte du combo grosse caisse/basse sur Impulse Voices de Plini qui se révèle propre et dynamique, ne donnant aucun mal à la caisse claire de trouver sa place pour assurer la montée en puissance du titre. Pour les musiques plus saturées, un bon Bleed de Meshuggah finira de faire comprendre que le casque est capable de tout et surtout de faire taire ses jolies basses lorsqu’on le demande pour faire place à un son plus sec et tranchant. Mais puisqu’il faut aller sur ce terrain, Le Real Blue NC se montre tout aussi qualifié pour faire un bel hommage au titre A New Error de Moderat avec une immersion très propre et des basses présentes et très dansantes.
Enfin, concernant l’ANC, c’est probablement là le point faible du casque. De manière générale, l’isolation du Real Blue NC n’est pas ce qui lui permet de se distinguer, en tout cas de manière positive, de la concurrence. L’ANC, tout comme le mode transparence, ont au moins une qualité : celle de très peu dénaturer le rendu sonore. Mais force est de conster que l’ANC propose des performances vraiment moyennes mais que l’isolation passive du casque est elle tout-à-fait correcte, sans être une référence non plus dans le domaine.