Test Epomaker TH96 : Enfin de l'ISO !, page 4

Sous les doigts

Au niveau de l’esthétique et des finitions, il n’y a pas grand-chose à redire sur ce clavier. Son design est original, tout en rondeur surtout au niveau de l’angle où on retrouve l’énorme molette de réglage du volume, tout en ayant, notamment grâce au coloris de cette version, un aspect vintage. Le rétroéclairage RGB du clavier est quelque peu basique : uniquement au niveau des switchs. Pas de petite décoration annexe sur la tranche du clavier par exemple, ce qui aurait pu être agréable plutôt que de faire quelque chose de massif sous les touches, mais tout cela n’est qu’une question de goût.

L’expérience de frappe sur ce TH96 est vraiment agréable. Allons-y étape par étape. Dans un premier temps, on apprécie les capuchons en PBT épais qui sont bien plus premium aussi bien au toucher qu’à l’ouïe, c’est l’un des premiers facteurs d’étouffement des nuisances sonores. Ensuite, les switchs Epomaker Flamingo se montrent eux aussi très agréables. Abordables et pré-lubrifiés, le plongeon ne frotte pas et on constate un wobble assez nettement inférieur à ce que l’on retrouve sur des switchs mainstreams. Sous les switchs, la plaque en acier secondée d’une couche en silicone viennent nettement réduire les nuisances sonores de la butée des switchs et plus loin encore, on retrouve une autre couche de silicone pour compléter l’absorption de nuisances sonores. Bref, un PCB prix en étaux dans deux simples et efficaces étages de matière insonorisante qui produit un résultat très satisfaisant.

Il n’y a que les touches spéciales qui nécessitent des stabilisateurs qui offrent ici une expérience assez inégale entre elles. Nous ne savons pas si cela sera le cas sur toutes, mais avec notre exemplaire de test, on a une touchée Entrée qui a un comportement exemplaire, tandis que les touches Retour et Espace sont montrent proportionnellement plus bruyantes. Les stabilisateurs ont été trop largement lubrifiés, on voit même de la graisse lubrifiante dépasser de leur structure, ce qui peut s’avérer contre-productif sur le papier, mais surtout : la base est-elle correctement lubrifiée, elle ? Sur la barre Espace, la réponse est non. Une intervention manuelle ne prendra cependant que très peu de temps pour corriger le tir. Attention, on reste quand même sur un feeling nettement meilleur qu’un clavier lambda, nous disons juste qu’il reste une marge un peu flagrante avant de se dire qu’il n’y a pas besoin d’une correction à apporter soi-même.

Au quotidien, le clavier se montre donc vraiment qualitative pour une expérience ‘’out of the box’’ avec une frappe fluide, insonorisée et vraiment smooth (hormis la barre Espace donc). Le format 96% apparait comme très pertinent : plus compact qu’un full size mais quasiment les mêmes dimensions qu’un TKL tout en convervant le pavé numérique, un excellent compromis entre compacité et praticité.

Concernant l’autonomie du clavier, difficile pour nous de faire une estimation de ses capacités. Cela dépend bien évidemment du mode de rétroéclairage (effet plein et dynamique ou monocolor à faible intensité... ou s’il est carrément éteint) et du type de connexion (on grattera quelques heures en Bluetooth par rapport à la connexion en RTF 2,4 GHz). Le logiciel ne donne d’ailleurs pas de valeur précise sur l’autonomie restante, seulement une icône qui représente le niveau de batterie. Bref, nous avons donc ‘’mesuré’’ comme on pouvait, avec un rétroéclairage dynamique plein (toutes les touches sont tout le temps allumées) en intensité maximale et en connexion RTF. Les 6000 mAh de la batterie nous auront permis de passer une petite semaine de travail (incluant tout de même beaucoup de rédaction) sans problème, sans se dire non plus qu’on allait pouvoir se faire un week-e entier à jouer/travailler avec sur le même niveau d’intensité. Ce qui est donc plus que correct à notre sens, surtout que le RGB n’est pas vraiment indispensable ici sous les touches, obstruées par l’absence de lettrage transparent (mais on préfère) au niveau des keycaps.