Le top 5 des meilleurs écrans pour les Pros

Un écran, c’est bien utile quand il s’agit de jouer aux jeux vidéo, mais au-delà de cet usage relativement exigeant, il ne faut pas négliger le temps passé devant son moniteur à faire "autre chose". Après tout, les bureaux de Windows ou de Linux ont eux-aussi droit à toute notre bienveillance.

Trop souvent, nous avons pu entendre dire « pends l’écran le moins cher, c’est juste pour de la bureautique ». Si nous comprenons la tentation de ne pas se ruiner juste pour afficher des feuilles de calcul Excel, il ne faut pas négliger notre confort oculaire au quotidien et pas seulement en pleine partie de Cyberpunk 2077. Enfin, tous les usages graphiques ont, eux aussi, besoin d’un affichage de qualité bien que les exigences diffèrent.

Huawei MateView GT : le nec plus ultra de l’affichage « large »… le son en prime

Plus connu pour ses smartphones que pour ses écrans, Huawei frappe pourtant très fort avec ce MateView GT qui coche presque toutes les cases, dans presque tous les domaines. Son écran est doté d’une très belle dalle 34 pouces capable d’une définition de 3 440 x 1 440. Jusqu’ici rien que de très classique, mais Huawei l’a associée à une barre de son stéréo et ajoute la compatibilité FreeSync/G-Sync pour en faire un chouette compagnon de jeu… mais pas seulement. En effet, la fréquence de rafraîchissement de 165 Hz semble enfoncer le clou côté jeu vidéo, mais Huawei a opté pour une inhabituelle dalle VA qui lui autorise de très bons angles de vision, un rendu des couleurs sur 10-bit avec un deltaE inférieur à 2 et un DCI-P3 mode à 90%. La calibration d’usine de ces mêmes couleurs est un modèle du genre et assure, au final, une remarquable polyvalence à cet écran « à tout faire ». Notez tout de même que le système audio a quelques lacunes du côté des basses, qu’il y a un peu trop de ghosting à notre goût et que les fuites de lumière sont un peu trop prononcées. Le MateView GT n’est donc pas parfait, mais reste notre coup de cœur de l’année !

Un écran que nous avons testé ici même : Test Huawei MateView GT

ON AIME

✅ Design réussi, grande polyvalence
✅ Couleurs 10-bit, très bonne calibration d’usine
✅ Angles de vision et rafraîchissement 165 Hz
✅ Compatible FreeSync et G-Sync
✅ Barre de son intégrée et convaincante

ON N’AIME PAS

❌ Le système audio manque de basses
❌ Peut mieux faire sur le ghosting
❌ Les fuites de lumière

Eizo ColorEdge CS2740 : un rendu des couleurs exemplaires
Vous ne connaissez peut-être pas la gamme ColorEdge du fabricant Eizo ? Peut-être, d’ailleurs, que vous ne connaissez pas la marque Eizo elle-même ? Eh bien sachez qu’il s’agit tout simplement de la référence pour tout ce qui touche aux activités graphiques, tout ce qui a trait à la reproduction des couleurs. Forcément, dans de telles conditions, nous ne sommes pas surpris de voir que le CS2740 tutoie l’excellence dès lors qu’il est question de colorimétrie. Attention toutefois, la calibration d’usine est imparfaite et un écran de ce niveau ne se conçoit qu’après une véritable phase d’ajustements pour laquelle Eizo livre le très bon logiciel ColorNavigator 7, mais pas la sonde « matérielle » qu’il faudra se payer en plus. Cela ne grève en rien les qualités graphiques d’un écran avant tout conçu pour les professionnels de l’image. Ces derniers seront également heureux de trouver de nombreux ajustements pour le rendre aussi ergonomique que possible (dont une poignée de transport et un pivot). En revanche, il n'est clairement pas question d’en faire un périphérique de jeu vidéo, en témoignent son temps de réponse de 10 ms et sa fréquence de rafraîchissement qui plafonne à 60 Hz. Un écran par des graphistes pour des graphistes.

Un écran dont on parle ici même : News Eizo ColorEdge CS2740

ON AIME

✅ Colorimétrie proche de la perfection, après réglages
✅ Excellents angles de vision et traitement anti-reflets
✅ Connectivité USB-C / 60 watts, pied ergonomique largement ajustable
✅ Excellents angles de vision et traitement anti-reflets

ON N’AIME PAS

❌ Le prix, forcément
❌ L’indispensable calibration, mais c’est le prix de l’excellence
❌ Option sonde de colorimétrie, option HDR, option casquette…

Philips 499P9H SuperWide : parce que la taille peut faire la différence

Chez Philips, on aime les périphériques de bonne taille comme en témoigne cet énorme 499P9H dont le numéro fait référence à la diagonale d’image, même si on aurait plutôt vu un 488P9H pour être plus juste : 48,8 pouces ou 124 cm. Des dimensions impressionnantes qui s’accompagnent d’une définition d’image assez fantastique : on parle de 5 120 x 1 440 pixels soit l’équivalent de deux moniteurs QHD (2 560 x 1 440) posés l’un à côté de l’autre. Une taille qui peut aussi avoir quelques défauts à commencer par le poids de la bête, 15,3 kg tout de même, et l’impossibilité de passer en mode vertical. Heureusement, toutes les autres options d’ergonomie sont au menu depuis l’inclinaison et la hauteur jusqu’aux nombreux réglages OSD ou la présence d’un hub USB, d’une webcam et d’un port Ethernet Gigabit. Philips s’est aussi mis en tête « d’allumer le son », mais les enceintes de seulement 5 watts seront surtout là pour dépanner. Nous sommes aussi un peu surpris de voir que la dalle est un modèle VA – plus si fréquent – mais pas grand-chose à lui reprocher avec ses angles de vision très larges (178°/178°), son 1,07 milliard de couleurs et sa couverture de 94,62% de l'espace colorimétrique DCI-P3. Il ne sera pas aussi à son aise dans le jeu vidéo ou tout ce qui demande une certaine réactivité avec son temps de réponse de 5 ms et il convient de noter que la fréquence maximale de rafraîchissement plafonne à 70 Hz. Un remarquable compagnon pour toutes les activités professionnelles, mais pas le meilleur joueur.

Un écran dont on parle ici même : News Philips 499P9H SuperWide

ON AIME

✅ Deux écrans QHD (2 560 x 1 440) côte à côte
✅ 1,07 milliard de couleurs, 94,62% du DCI-P3
✅ Large connectique DisplayPort, HDMI et USB, le Gigabit en prime
✅ Dalle de qualité (angles de vision, anti-reflets…)

ON N’AIME PAS

❌ Le prix un peu élevé… mais pas tant que ça
❌ Tendance au ghosting
❌ Enceintes intégrées 5 watts très « basiques »

MSI Prestige PS341WU : WUHD (5 120 x 2 160), qui dit mieux ?

Une fois n’est pas coutume, les spécialistes du marketing n’ont pas eu la main trop lourde et il est vrai qu’avec ses bords fins et sa grande sobriété générale, le PS341WU est très élégant, le terme « Prestige » lui va comme un gant. Difficile à juger sur des essais aussi courts, le moniteur semble aussi assurer côté robustesse alors que l’ergonomie est d’excellente facture. Compte tenu de sa taille imposante, il n’est pas basculable à la verticale, mais le pied est rotatif sur -35°/+35° et inclinable sur -5°/+20°. Mieux, l’intégralité de l’interface OSD est une réussite qui permet d’accéder aux réglages le plus simplement et le plus efficacement possible. La dalle Nano IPS autorise une gestion des couleurs sur 10-bit (1,07 milliard de couleurs) avec une excellente calibration d’usine pour en profiter dès les premières secondes. Les angles de vision couplés à la stupéfiante définition d’image (5 120 x 2 160 pixels) achèvent de faire de ce Prestige un modèle « de luxe » qui saura satisfaire les professionnels de l’image… mais beaucoup moins les joueurs, évidemment.

Un écran que nous avons testé ici même : Test MSI Prestige PS341WU

ON AIME

✅ Une définition d’image fantastique
✅ Excellente calibration d’usine couplée à la certification HDR 600
✅ Options OSD précises
✅ Look de l’ensemble et robustesse générale

ON N’AIME PAS

❌ Aucun avenir dans le jeu vidéo, mais ce n’est pas l’objectif

ASUS ROG PG32UQ : la polyvalence à l’état pur

Voilà un moniteur que l’on conseille dans notre sélection « non gaming », mais qui n’aurait pas eu à rougir de la comparaison avec de « vrais gamers ». D’emblée, la fréquence de rafraîchissement de 144 Hz détonne au milieu de moniteurs privilégiant l’affichage du bureau du système d’exploitation. Pour ne rien gâcher, ASUS propose la compatibilité FreeSync et G-Sync. Cela dit, histoire de prouver toute la polyvalence de son bébé, la marque taïwanaise souligne aussi la certification HDR 600 tandis que nous pouvons confirmer que le calibrage d’usine des couleurs est de très bonne facture. En un mot comme en cent, le ROG PG32UQ n’est pas le meilleur moniteur pour le jeu vidéo. De la même manière, il n’est sans doute pas le plus indiqué pour soutenir le travail d’un photographe ou d’un graphiste. En revanche, rares sont les moniteurs à pouvoir ainsi passer d’une activité à l’autre sans difficulté… et sans nous ruiner !

Un écran que nous avons testé ici même : Test ASUS ROG PG32UQ

ON AIME

✅ Dalle UHD 32 pouces @ 144 Hz
✅ Très bonne calibration d’usine
✅ Très bon rendu des couleurs (HDR 600)
✅ Compatible FreeSync et G-Sync pour ne pas avoir à choisir

ON N’AIME PAS

❌ Des fuites de lumière en luminance maximale