SteelSeries 7H, page 3

Nous n’irons pas par quatre chemins, ce n’est pas le style de la Ferme. Le 7H est décevant. C’est sévère, mais justifié. Explications :

Le confort n’est tout simplement pas à la hauteur. Non pas qu’il soit douloureux, mais il n’est pas agréable à porter. Certes, et cela le sauve un peu, il est léger. Il est peut-être fort possible que votre testeur soit aussi mal fichu, tête de forme originale, oreilles à la croisée d’un Spock et d’un Marsupilami. Mais il n’en reste pas moins que le 7H n’est pas la panacée. Le méplat du serre-tête n’apporte rien si ce n’est la sensation d’avoir une planche sur la tête. Heureusement, la dite planche est généreusement rembourrée. Au niveau Vulcain de la chose, le 7H propose à la fois un environnement fermé en s’appuyant sur la présence de ces mousses en skaï et un environnement ouvert grâce aux mousses en mousse. Mais le problème de fond reste la taille des écouteurs, en effet, ils sont trop petits, il faut donc un peu plier les oreilles pour les entrer à l’intérieur. Du coup, c’est le raté aussi à ce niveau, il n’est pas confortable pour les fragiles oreilles. Afin de réaliser le test le plus objectif possible, nous nous sommes imposés de le garder les casques un certain temps alors que nous tendaient les bras des casques plus axés confort…L’adaptation au 7H est trop importante, c’est dommage. Les écouteurs (mousse et skaï) doivent proposer deux environnements différents (ouvert et fermé), la différence existe mais elle est particulièrement ténue. Steelseries a, au moins, le mérite de les offrir avec le casque. A noter que la sensation de chaleur est, évidemment, plus importante avec le skaï. Les mousses quant à elle sont douces et agréables au contact, mais cela ne retire pas le côté mal mesuré des écouteurs. Quelques centimètres carrés d’espace en plus, et le tour était joué.

Deuxième point négatif, le son, tout simplement ! En fait, avec les mêmes réglages sur la Xi Fi, derrière le 1339 et le PC 350, nous nous sommes demandé si tout n’avait pas été réinitialisé. Clairement, le son est plat, sans relief, ni richesse. Il n’ya pas une once de profondeur, de chaleur. La ligne de basse est quasiment inexistante. Ce 7H donne tout dans les médiums et les aigus. Les médiums sont d’ailleurs la ligne que l’on entend le plus. Le son donne même la sensation de passer par un tuyau avant d’arriver aux oreilles. Heureusement, avec des réglages modifiés, il est possible de solutionner un peu le problème mais les basses restent faibles. Pour être tout à fait concret, pour ressentir un peu la basse, nous avons poussé les fréquences de 31 Hz à 125 Hz à fond, soit 12 dB en plus de la normale !!!! A ce niveau, on obtient quelque chose de correct. Mais clairement, sans réglages fins, obtenir un son nickel relève du fantasme pur.

Ces considérations sont à mettre principalement sur les écoutes musicales. En effet, en jeu et sur les films, les choses sont tout de même moins catastrophiques. La présence importante des médiums lui permette d’enrichir l’environnement, et de bien restituer des bruits importants en jeu tel que les pas, les rechargements…De fait, l’expérience en jeu n’est pas si mauvaise. Mais il n’en reste pas moins que les basses sont faibles. Il faudra repasser pour vibrer lors des explosions. Plus aucun intérêt d’exploser un hélico !

La spatialisation n’apporte pas de critique. Elle est même plutôt performante. Il n’y a pas de difficultés particulières pour repérer la provenance du bruit/son.

Le micro impose aussi son fonctionnement. La tige est courte, il faut donc en passer par un réglage fin sur Mumble pour obtenir un bon résultat. En effet, sans cela, on se retrouve à saturer ou avoir un niveau de déclenchement trop important. Reste qu’à part cet impératif, la voix est plutôt bien rendue. Les voix de nos coéquipiers le sont aussi, tous sont audibles parfaitement, nous savons quand il faut rusher sur Charlie ! Cependant, la perche, si elle vient à frotter sur le col de chemise, résonne dans l’écouteur.

Au niveau du confort d’utilisation, il y a deux choses à noter ; le câble sans rallonge est un peu court. 1 m seulement, même avec la carte son sur le bureau, ne suffisse pas à avoir le recul nécessaire, mais c’est un détail dans la mesure où Steelseries fournit une généreuse rallonge. Deuxième point, la télécommande, qui, à part son désagréable bruit de plastique qui se balade, est à la bonne distance, utilisable en toutes circonstances donc, et se manie facilement. Même au regard de sa taille réduite.

Vous l’aurez donc compris, la Ferme n’a pas été totalement séduite par ce 7H. C’est d’autant plus regrettable que Steelseries nous a plutôt habitué à des produits aboutis, réussis…