Le mieux, c’est de jouer avec Kulo, page 4

Ce Kulo fait donc parti de la nouvelle tendance mode qui consiste à faire du supra-aural. L’idée n’est pas mauvaise en soi, mais il faut être clair. En général, qui dit supra-aural dit aussi moins de confort global. En effet, le supra prend obligatoirement appui sur nos petites oreilles frêles, fragiles et délicates. Du coup, même si le circum tient plus chaud, il ne génère pas d’appui sensible. Et là, en fait, sous des propos généralistes, nous venons d’aborder le point le plus délicat en termes de confort concernant ce Kulo. Le maintien est excellent car l’arceau est costaud, et se referme bien. Du coup, l’appui sur les oreilles est aussi costaud. Il n’est donc pas rare de profiter de la moindre occasion pour le retirer un peu. Ce n’est quand même pas douloureux, loin de là, mais le Kulo ne rentrera pas dans la catégorie des casques qu’on oublie. Il n’est pas possible de tout avoir, le maintien est excellent, c’est un casque qui tient sur la tête quel que soit la partie et l’emportement qui va avec. Par contre, il appuie pour tenir. Aspect réussi en plus du maintien, l’absence de chaleur. Nous avons testé et porté le Kulo en cette belle période estivale, et force est de constater que, sous le Kulo, il ne fait pas chaud, et pour cause, l’air circule librement. Tout juste ressent-on une très légère chaleur dans le pavillon de l’oreille. Clairement, à ce niveau, le Kulo est l’ami des séances de LAN à 12000 dans une pièce de 25 m² dans laquelle, pris par la force de chaleur, on se surprend à jouer nu avant d’aller réaliser une grande chaîne de l’amitié dans les champs tout juste recouverts de rosée…tout aussi nus, bien sûr ! Le Kulo ne pèse rien, nous l’avons dit. Du coup, sur le haut de la tête, point d’appui sensible. C’est une chance, parce qu’il faut reconnaître que la mousse est si petite qu’elle aurait été bien en galère pour apaiser tout cela. Globalement, sur le confort, hormis l’appui important directement sur les oreilles, le Kulo s’en sort très bien.

Au niveau du son, le Kulo est un casque de jeu, voire un bon casque de jeu. Il est un peu en retrait sur une écoute musicale. En effet, à la mise sur la tête, la première chose qui saute aux oreilles, c’est la force de la ligne de basse. Qui plus est, en plus d’être forte, elle est surreprésentée. A tel point que celle-ci étouffe franchement les autres lignes. La ligne des aigus est celle qui souffre le plus puisque, du coup, elle est quasi inexistante, remplacée par les médiums bas. Les hauts respirent tout juste. Bien évidemment, le soft permet de mettre les mains dans le cambouis et surtout permettra de trouver un meilleur équilibre. En effet, en allant jouer avec l’égaliseur, on réussit à arranger un peu les choses. Il n’en reste pas moins que, pour autant, les basses restent puissantes, avec trop de corps. Mais, il est possible d’arranger nettement le haut du spectre. Cela dit, les aigus manquent tout de même d’amplitude, et toujours pour la même raison, les basses empiètent et marquent le spectre. En revanche, il est à noter qu’au-delà de cette imprécision, le Kulo monte fort en puissance sonore, et il est possible de se faire saigner les tympans sans véritable saturation. La pression sonore tape fort, prudence donc ! La spatialisation que nous retrouvons excellente par la suite est, en écoute musicale, tout aussi excellente. Les voies droite et gauche sont parfaitement restituées. C’est d’ailleurs le grand point fort de ce petit Kulo. Par contre, il nous faut féliciter le Kulo sur un point. En effet, bien que connecté en USB, ce qui, bien trop souvent, génère un souffle perceptible, le Kulo n’en a pas le moindre. Et ça, c’est une très bonne chose.

Là où le Kulo surprend finalement, c’est en jeu et sur DVD où sa prestation est excellente. En effet, cette utilisation lui correspond parfaitement. Il est à l’aise, et le point le plus marquant est constitué par la spatialisation de l’environnement tout simplement bluffante. C’est étonnant, mais ce soft que l’on retrouve chez Ozone, Corsair et Médion génère franchement une belle émulation. Avec juste 2 HP de 40 mm, nous avons la sensation d’être bien au milieu de la scène. L’environnement fuse de droite et de gauche, il n’est pas difficile d’identifier le côté d’où provient le pas, le tir. Il est même presque possible de « sentir » l’avant et l’arrière de la scène. Bref, en un mot comme en cent, ce Kulo est un véritable casque de jeu qui est fait pour le jeu et uniquement le jeu (les DVD aussi !). L’écoute musicale marque le pas nettement, mais la prestation sur l’utilisation prévue est bonne. Cela dit, l’importance donné à la ligne basse fait que les explosions sont trop prégnantes. Une fois encore, cela masque un peu le reste de la scène. Cela étant, dans le jeu et sur un film, c’est beaucoup moins gênant qu’en écoute. Du coup, comme les aigus restent faibles, cela renforce la présence des dialogues. Tant avec ses coéquipiers qu’avec les non-joueurs, mener une conversation ne pose pas de souci. Petite mention spécial pour le micro qui remplit parfaitement son office et dont la restitution est au-delà de tous soupçons. C’est beau, c’est propre et ça retransmettra fidèlement votre voix de canard...

Pour terminer, nous allons évoquer deux aspects, un peu à l’image de ce Kulo. Le premier est une excellente idée et simplifie largement la vie. L’automute du micro en relevant la perche. C’est simple mais ô combien efficace au quotidien. Madame veut nous parler, on remonte et tous les collègues ne sont pas au courant que nous avons laissé traîner la paire de chaussettes VTT parfumée au purin juste à côté du petit déjeuner de la petite. Une judicieuse idée ! Par contre, autant l’automute est une bonne idée, autant la télécommande de réglage du son est inutilisable. En effet, le curseur est tellement petit qu’il n’est pas évident à manier. C’est un peu tout ou rien, du coup, soit on se troue les tympans, soit on entend rien. Par le fait, nous ne sommes passés que par Windows pour régler le volume. En jeu, ce n’est pas très pratique !