Test Clavier ROCCAT ISKU : 100 % Gamer, page 4

Après avoir parlé du soft, nous allons enfin pouvoir parler du clavier en lui-même. Nous vous avons précisé qu’il avait un petit côté Arvo, cela dit il est vraiment moins compact. En effet, l’Isku prend pas mal de place sur le bureau. Il nous a même obligé à ranger un peu notre bazar pour pouvoir le placer. Il reste assez grand, large serait plus exact. Le repose-poignet fixe augmente d’autant l’encombrement, mais à juste titre.

Au niveau de la frappe et des sensations en jeu, le toucher reste relativement agréable. Nous sommes, certainement, à peine objectifs puisqu’il nous faut dire que le toucher mécanique de notre clavier de tous les jours reste un référence absolu…(dans l’attendre de pouvoir frapper sur un Topre). L’enfoncement des touches de l’Isku est souple, mais le déclenchement est quant à lui assez raide, bien plus raide que l’Arvo. Mais aussi au regard de ce que propose certains membranes, notamment l’I-rocks dont nous vous parlerons bientôt.

Toutefois, même si le déclenchement reste assez raide, il n’en est pas inconfortable pour autant, loin de là. Cela permet à l’Isku d’être un clavier facile, les ratés sur les touches ne se traduisent pas systématiquement par une frappe. Autre point important, la course est tout à fait pertinente, un peu plus longue que sur un toucher portable, moins que sur un profil normal. De plus, en termes de confort, le repose-poignet fait merveille avec un bémol cependant. Le clavier propose, sans pieds de surélévation, une inclinaison faible, et le repose-poignet permet de bien placer les dits poignets dessus. Finalement, nous avons presque l’axe main poignet à plat, c’est excellent pour le confort. Si l’on déplie les pieds, la position des mains/poignets devient idéale dans la configuration de notre ensemble bureau-fauteuil. En revanche, la matière retenue pour le repose-poignet n’est pas particulièrement agréable au toucher, c’est même plutôt rêche. Peaux sèches et peaux sensibles pourraient ne pas apprécier. Un peu de soft touch aurait été franchement bienvenu, certainement moins pour la durée dans le temps. L’avantage, ici, est que le clavier ne se marquera pas de traces de frottement avant un temps certain.

En jeu, le placement des touches de macros et des touches sous la barre espace est idéal. Les touches destinées au pouce sont vraiment une bonne idée puisque cela permet d’utiliser le pouce de façon un peu efficace que lorsqu’il est cantonné à la barre espace exclusivement. D’autant qu’elles sont particulièrement accessibles. Elles sont peut-être légèrement petites pour ceux dotés d’un boudin à la place du pouce. Pour le reste, elles sont excellentes. Les touches multimédias ne bénéficient pas de rétro-éclairage et c’est bien dommage.

En effet, le rétro-éclairage de l’Isku est net, sans être trop fort. De plus, il est réglable sur 6 niveaux d’illumination, il sera donc possible sans aucun problème de trouver un réglage adéquat avec ses petits yeux fragiles. Mais, pour en revenir aux touches multimédias, le fait qu’elles ne soient pas aussi visibles que les autres les dessert un peu. En effet, moins visibles que les autres, elles peuvent pourtant être programmer. Pourtant, du coup, on les utilise moins.De plus, le marquage placé vers l’utilisateur est assez peu visible, un reflet de l’écran empêchant de bien le voir. Le bouton d’enregistrement des macros à la volée est suffisamment bien placé et proche pour qu’il soit possible d’y recourir régulièrement. En l’activant, la voix Roccat vous indique le début et la fin de la séquence. Elle donne aussi information du changement de profil, et elle est largement audible, y compris en jeu. Il n’y aura plus d’excuses pour dire qu’on s’est fait shooté parce qu’on n’a pas fait attention au changement de profil…Au niveau de la configuration, l’Isku est tout simplement énorme. Accompagné de la souris Kone [+], comme nous le disions les possibilités sont monstrueuses. Mais, comme le disait un collègue de jeu, ça commence vraiment à faire beaucoup, et il n’est vraiment pas certain que l’Isku soit utilisé à sa hauteur. Pourtant, cela reste parfaitement utilisable et peut permettre de pallier au fait que certains n’ont pas assez de bouton en jeu. Au-delà de ça, il faut reconnaître que le bouton EasyShift par défaut reste bien positionné. Du coup, l’utiliser devient un reflexe, mais cela demande une légère adaptation quand même.
Au début, on se mélange quand même un peu les pinceaux, et il faut s’y reprendre à plusieurs fois, même dans le paramétrage logiciel. Pour autant, une fois l’habitude prise, cela permet quand même de placer des actions dans un périmètre proche des doigts. Toutefois, il faudra utiliser si-possible le ZQSD, au détriment des flèches pour ceux qui jouaient plutôt de ce côté du clavier. En effet, les zones sont concentrées sur la gauche du clavier. Il est possible de placer l’assignation de l’Easyshift tant sur la souris que sur le clavier en fonction de ses affinités, d’autant plus que placé sur le Caps Lock, il ne permet plus de verrouiller les majuscules. En tous les cas, en le laissant sur le clavier, nous avons doublé tous les boutons de la souris, largement de quoi, dans COD, mettre toutes ses attaques : tir primaire, jet de grenade offensive, jet des paralysantes, couteau, utilisation des bonus…sans recourir une fois au clavier. Bref, une fois encore, Roccat a fait très fort dans les possibilités de paramétrage. Cet Isku réalise donc un excellent travail et permet une belle complémentarité entre clavier et souris, même si seul, il propose déjà beaucoup. Il a pourtant deux petits défauts, en plus de la matière du repose-poignet au demeurant lui-même tout à fait confortable. En effet, pour un clavier à membrane, il est particulièrement bruyant avec un bruit sourd prononcé. Il reste cependant bien plus silencieux que notre mécanique habituel. Et dernier petit défaut, un petit manque de rigidité de par sa conception full plastique, cela n’entache en rien le service rendu mais est visible. En tous les cas, l’Isku est un des tous meilleurs claviers avancés de jeu.