La Corsair M60, une souris pour les FPS, page 4

La M90 nous avait plu de façon globale, et principalement au niveau du confort. Ici, avec la M60, c’est aussi un travail de qualité qu’a réalisé Corsair. D’une part, la prise en main de la souris est bonne voire très bonne. En effet, elle, aussi, tombe bien en main. Elle se laisse manier aussi bien du bout des doigts que paume à plat. Elle semble, à notre goût, pour une manipulation avec la prise de ninja de l’araignée. En gros, plutôt du bout des doigts, et cerise sur le gâteau, il n’y a pas besoin de temps d’adaptation. Elle s’attrape et hop, on joue comme si on l’avait toujours eu en main. D’autre part, le confort global est bon.

En fait, il n’y a qu’un léger souci sur la M60. En effet, la coque tronquée sur l’arrière se ressent dans la main. Quand la souris vient en appui contre le fond de main, contre la paume, on sent le rebord de la coque, tout au moins sa « coupure ». Ce n’est pas gênant, mais cela se sent très nettement. Et il faut reconnaître que finalement, toutes les souris proposent des coques complètes ; de fait, cela dérange un peu, puisque nous ne sommes pas habitués à cela. Attention, nous insistons surtout sur le fait que cela n’est pas douloureux, nous le sentons, c’est tout. Nous avons eu l’occasion de fragger un peu quand même avec, et quelques bonnes heures d’affilée. Cela ne nous a causé aucune gêne, juste une sensation à laquelle il faut s’habituer. Ce qui est d’ailleurs en contradiction avec le fait que l’ergonomie de la souris ne demande pas d’adaptation. Même si elle propose un look radicale, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle entre dans la gamme des souris neutres, comme sa sœur. Les clics sont parfaitement dans le prolongement des doigts avec ce qu’il faut d’inclinaison pour suivre le mouvement naturel de la main et du poignet. Bref, en termes d’ergonomie, c’est excellent.

Au niveau des clics, on retrouve la qualité découverte sur la M90. Le déclenchement est souple, tout en restant marqué, la course est légèrement moins longue que sur la M90. Elle est cependant aussi souple et ouaté. Ce n’est que volupté sous les doigts. Les boutons de montée et de descente de DPI sont un peu trop en arrière, mais cela reste totalement préhensible. De toutes les façons, leur utilité en jeu est grandement compensée par la présence du bouton snip. En effet, celui-ci est idéalement placé, de fait, on prend vite l’habitude de jouer avec.

Un exemple simple et concret dans le jeu qui nous occupe en ce moment, BF3, pour piloter un hélico, ce bouton est le bienvenu. En effet, la gestion du pilotage demande un peu de finesse mise à mal par un réglage de DPI relativement haut. On monte dans l’hélico et on pilote à la souris en restant appuyé sur le bouton de DPI, pour les manœuvres fines, c’est top. Il est bien évidemment tout aussi utile dans les vraies situations de SNIP. Les boutons latéraux situés au dessus sont fins mais parfaitement préhensibles. La plateforme du côté gauche est pratique et permet de bien reposer la base du pouce. Elle participe grandement de l’excellente prise en main. La molette, ahhh, la molette, il n’y a rien de plus à ajouter que ce que nous avons écrit sur la molette de la M90. En alu, elle est parfaite, inertie, crans, souplesse, bref THE molette du moment. Par contre, par rapport à la M90, ici, les crans sont très nettement plus durs. Ce qui procure une inertie moindre car elle est plus freinée. Mais elle reste à des années lumières de notre Zowie quotidienne qui passe pour la préhistoire de la molette. En ce qui concerne le bruit des clics, la M60 sonne plus aigu et fait un peu moins qualitatif. Toutefois, elle reste à classer dans les souris relativement silencieuse. Cependant, moins que la M90.

Ici aussi, le capteur que nous avions félicité sur la M90 réalise un excellent travail. Il est réactif, nous n’avons pas pu le prendre en défaut que ce soit en jouant ou en travaillant.

Les cinq patins de la M60 procurent une excellente glisse sur notre tapis préféré, le 9HD. Elle est souple, ultra fluide, meilleure que notre Zowie qui était pourtant la référence sur ce tapis. La résistance est moins importante, en revanche, c’est un peu plus rugueux. Elle répercute plus les irrégularités (volontaires) du tapis. Ensuite sur notre série de tapis, la M60 a montré une grande facilité dans la glisse. Sur le Saitek, en silicone, la glisse est un poil moins souple tout en restant très peu résistante. En revanche, elle est parfaitement lisse, il n’y rien à redire. Si, d’ailleurs, avec le Cyborg, on a un sentiment de plus de précision. Etonnamment, ce sentiment est infirmé par le test de qualité de surface. La glisse sur le Nova est peut être la moins agréable. En effet, elle reste lisse, mais semble un peu collante. La souris semble ne pas décoller aussi bien qu’avec les deux autres. Cela dit, encore une fois, la prestation reste globalement de très bonne qualité. Il ne nous reste qu’à parler de notre Boogie Bug XL, et nous aurons tout dit quand nous aurons écrit tapis tissu. Résistance, peu de fluidité, mais de la « lisseur »…tellement de lisseur que l’on a l’impression d’être sur un tapis de guimauve. Nous sommes volontairement durs car ce serait dommage de placer cette M60 sur un tapis qui ne saurait tirer la quintessence de la glisse de la M60. Elle n’est cependant pas savonnette, en tous les cas, pas au point de notre couple le plus glissant jamais testé, Sota et Kova. Ici, c’est le parfait mariage avec le Saitek ou le Steelseries.