Test kit Enceintes 2.1 Teufel Motiv, page 3

Comme nous l’avons dit, le Motiv se dispense de tous câbles audio, avant toute utilisation, il faudra donc s’en munir. Il accepte du câble audio jusqu’à 4 mm², c’est déjà du sacré câble. Une fois, cela installé, il ne reste qu’à le raccorder, ici en RCA, derrière le DAC. Ensuite, il est possible par un bouton curseur de lui attribuer deux comportements de fonctionnement. Le premier, automatique, s’entend par une mise en route automatique à la moindre sollicitation de son, et la deuxième, sur « On », demandera un allumage manuel pour laisser le son passer. Dans ce deuxième mode, vous aurez la joie de jouer avec l’indigente télécommande. Bref, passons donc au son.

A la première écoute, nous sommes franchement satisfaits par la prestation du Motiv. N’allez pas y voir une insatisfaction à la deuxième, loin de là. Cela dit, nous sommes face à des satellites ultras puissants et d’un détail assez métallique et donc une restitution très marquée. La restitution n’est pas chaude et voluptueuse, elle est puissante, précise, détaillée et sèche, presque sévère.

Détaillons un peu en commençant par le caisson. Il réalise un bon travail, mais ce travail est très marqué dynamique. C’est un caisson qui attaque la ligne basse, très nettement. Placé dans un coin de mur, il reprend un peu de profondeur, mais globalement il tape. Attention, il tape avec qualité et il n’est pas du tout désagréable. Toutefois, il n’a pas autant de corps que certains parmi nos derniers tests, sauf nous le répétons à bien le placer dans un coin. Les satellites sont très précis, et aussi très portés sur le haut du spectre. Non pas que les médiums soient absents, bien au contraire, ils sont une belle présence, du corps mais les tweeters sonnent et percutent si forts qu’ils passent en avant des médiums. En réécoutant précisément, l’on s’aperçoit que c’est, donc, loin d’être le cas. Au niveau des voix, là, c’est le bonheur, qu’elles soient profondes, subtiles. C’est la contrepartie d’un son que nous qualifions de métallique en opposition au son bois.

C’est aussi une des premières fois où nous avons un kit dont les aigus bénéficient d’un tel traitement. En revanche, un solo de guitare, un bon Massive, trouve là un allié de force en la personne du Motiv. C’est certainement un kit qui s’allierait un peu mieux avec un DAC au traitement un peu plus chaud, et moins analytique que le Mini-I. Cela dit, la prestation reste d’excellente qualité. Au niveau du respect dans la montée en volume, là encore, la sensation est excellente, le kit monte fort, haut, très haut sans qu’il n’y ait la moindre distorsion, et il y a un rééquilibrage dans le spectre.

Par acquis de conscience, nous l’avons placé derrière la Phoebus d’Asus et le résultat est identique ou quasi identique. Les satellites restent très secs, seul le caisson reprend un peu de volume. Mais globalement, on reste sur un marquage métallique et dynamique.

Le Motiv propose un rendu un peu moins marqué sur notre scène test, a priori résultat de la bande son elle-même. Ici, les bris de verre, les cliquetis et autres participants de la partie haute du spectre sont à la fête. En effet, la puissance des aigus est redoutable, ils sont bien mis en avant, peut être même un peu trop. Pour le reste, on retrouve cet aspect dynamique, et de fait, les explosions qui, sur d’autres kits, résonnent avec une profondeur d’outre tombe, tapent fort seulement. Ce n’est pas désagréable en soi. L’environnement et les voix trouvent aussi là un bon transmetteur. Cela dit, la bande musicale peine, recouverte par les aigus. La spatialisation est bonne, les tirs fusent bien tant à droite qu’à gauche. L’impression globale reste quand même d’un peu trop de sécheresse, presque d’agressivité, bref, de trop d’attaque. En jeu, c’est le même constat, mais en partie avec des collègues, la retransmission des voix est excellente. On a presque l’impression d’avoir les collègues sur le bureau. Par contre, les parasites profitent de la puissance des aigus pour faire bonne figure. De manière générale, le Motiv est excellent, quoique typé, sur une écoute musicale, mais n’est pas aussi à la fête sur du vidéo-ludique.