Casque Attitude One Tunguska 7.1, page 4

Le Tunguska 7.1 a le même châssis que le 2.0, nous allons donc retrouver le même niveau de confort. De fait, s'il est lourd, il n'est pas inconfortable car l'arceau massif réalise un bon travail de soutien. Toutefois, il ne dispose pas d'un clamping suffisant comme son petit frère. De fait, il bouge un peu sur la tête si on la tourne un peu rapidement. En outre, le skaï des mousses des earpads n'est pas particulièrement qualitatif. S'il n'est heureusement pas rêche, il reste trop axé plastique au contact. Il a aussi le défaut inhérent à tous les casques fermés , il fait chaud dessous. De plus, le skaï et la transpiration ne font pas forcément bon ménage. Ainsi, si globalement, il n'est pas exceptionnel en termes de confort, il n'en est pas mauvais pour autant.

Ensuite, en ce qui concerne le son, le Tunguska ne passera pas sur nos DAC, connexion USB oblige. Il devra donc se débrouiller tout seul comme un grand. Si le 2.0 nous avait un peu laissé sur notre faim du fait d'une restitution étriquée, le 7.1 offre une prestation tout à fait honorable pour ne pas dire bonne. En effet, à la première écoute, il nous agréablement surpris en étant puissant, propre et relativement équilibré. D'une part, la ligne basse est bien ronde, elle propose une bonne dynamique alliant nuances, profondeur et précision. En outre, elle n'étouffe pas le reste du spectre. Cela est d'autant plus appréciable que cela n'aura pas nécessité de réglage particulier au niveau de l'égaliseur. Cet aspect témoigne du bon équilibre du Tunguska 7.1. Ainsi concernant le reste du traitement, les médiums sont bons et passent bien sans accroche avec la ligne basse. Les voix sont vivantes et bien restitués. Evidemment, si l'ensemble est globalement bon, ce n'est pas parfait car l'ensemble manque un peu d'emphase, de mouvement. Sur certains morceaux, les instruments manquent un peu de vie, un peu de chaleur.

Le 7.1 fait son travail avec sérieux mais il lui manque un peu d'émotion. En témoignent pour exemple les aigus dont le rendu est un peu simpliste mais doux et présent. Cela dit, il faut lui reconnaître une qualité globale tout à fait acceptable. Il est évident que face à un couple HE500-Essence One, il paraît bien plus plat, moins aérien. Mais pour le coup, il est tout à fait recommandable. La scène est bien ouverte, même si l'aspect un peu plat l'amène à la resserrer un peu. La spatialisation droite gauche est excellente, peut même un peu forcée. Enfin, le Tunguska monte moyennement en volume (ce qui, en soi, n'est pas un mal dans le cadre de la politique de prévention des délicates oreilles) car il perd en maîtrise. Traditionnellement, les casques perdent de la précision au niveau des basses, ici, avec le Tunguska, c'est très sensible au niveau des médiums hauts et des aigus qui deviennent dans ce cas criards, sifflants et désagréables. Il s'appréciera donc à volume raisonnable.

Sur une utilisation vidéo-ludique, la qualité audio est plutôt au rendez-vous. Sa spatialisation est bonne, et supérieure à celle d'un 2.0. Encore une fois, nous allons le répéter, mais il n'est évidemment pas question d'une grosse sensation d'écoute centrale au milieu d'enceintes physiques. Cela dit, il est assez immersif et la restitution spatiale est bonne. Bien sûr, encore une fois, nous nous contenterons d'un avant-arrière-droite-gauche de qualité, ce qui n'est déjà pas mal. En jeu, il est encore plus immersif. Les explosions se comportent bien et sont puissantes, l'environnement profite de la qualité de son pour être bien rendu. Du coup, l'information est bonne, il est agréable, encore une fois, de jouer avec.