Clevo M570RU Linux4U Extreme, page 4

Basé sur une distribution Debian Lenny 64-bits, le projet Linux4U se destine à un public assez large, un tantinet joueur mais qui n'a pas forcément d'expérience en matière de système d'exploitation GNU/Linux. En effet, l'objectif premier de ce concept est de « proposer un produit exclusif, autour d'une machine puissante et tendance, facile à prendre en main et orientée multimédia, avec un atout indéniable: la porte ouverte sur le monde de linux! ». Aussi, les utilisateurs ne devraient pas être frustrés puisqu'un support sera assuré via un forum où chacun pourra faire une demande d'aide de quelque nature que ce soit (demande de configuration des derniers pilotes sortis, d'installation d'un programme par paquets ou par lignes de commandes...) car, même s'il s'agit d'une version optimisée, clé en main dirons-nous, l'utilisateur pourra faire évoluer son système.

Mais le problème, c'est que savoir configurer un système GNU/Linux n'est pas donné à tout le monde et même certains utilisateurs avertis pourraient faire capoter le noyau. Avec Linux4U, il n'y a aucune inquiétude à avoir, tout a été prévu à cet effet. Ainsi, 2 master DVD sont fournis, et en cas de coquille il sera alors facile de retrouver un système sain tout en gardant les logiciels fournis par défaut. A noter que si un utilisateur souhaite implanter une fonction particulière à son système, il sera d’une part guidé dans son choix et toutefois, si un nombre suffisant d'utilisateurs la réclament, Renzo, développeur du système, pourra proposer une solution sur le forum et même l’intégrer sur les futures machines... Une manière d’impliquer les clients au projet Linux4U.

Et pour les gamers, quelle solution s'offre à eux ? Il est vrai que les jeux sous Linux ne sont pas légion, du moins ceux fonctionnant en natif, c'est-à-dire développés pour Linux. Alors pour tenter de satisfaire ce public, nous verrons qu'il existe plusieurs possibilités pour combler ce manque. Voilà pour ce qui est de l'idée générale du projet Linux4U.

Débutons cette présentation de l’OS avec l'interface graphique, ou gestionnaire de bureaux GNOME. Comme son nom l'indique, GNOME permet de gérer des bureaux virtuels (4 par défaut), un moyen pratique pour organiser ses applications ouvertes, d’autant que passer d’un bureau à un autre est enfantin. La barre horizontale située en haut (aussi appelée tableau de bord) permet de lancer ses programmes, de régler son système et d'avoir un aperçu rapide sur le monitoring système ainsi qu'un sélectionneur de fenêtres pour ceux qui veulent gagner en lisibilité en réduisant la barre des tâches du bas. Tout est bien sûr paramétrable. Il est donc possible d'en enlever et d'en ajouter. Aussi, les plus exigeants se jetteront sur l'outil Gnome Art pour télécharger une palanquée de thèmes et d’icones de bureau.

D’autres encore utiliseront le gestionnaire de fichiers Nautilus pour accéder directement aux serveurs ftp (et autres serveurs). Par ailleurs, les scripts au clic droit permettront le retaillage de photos, un moyen simple et efficace pour les envoyer par mail, et même analyser l'espace disque utilisé.

Parlons justement du projet Compiz-Fusion, un gestionnaire de fenêtres bien connu qui utilise la puissance du GPU pour réaliser une pléthore d'effets visuels, tous configurables aux petits oignons tels que l'incontournable cube 3D (avec des poissons conservés au frais), en transparence s'il vous plaît, les multiples effets de transition (minimalisation, maximalisation, ouverture et fermeture des fenêtres etc...). Les plus geeks pourront d'ailleurs exercer leur talent d'artiste en peignant leur bureau avec du feu. Inutile et donc forcément indispensable...d'autant que la puissance de la 8800M GTX (8700M GT pour notre cas) permet de tirer pleinement parti des animations les plus gourmandes en ressource, de quoi en satisfaire plus d'un. Notons aussi l'intégration d'un dock latéral à la Mac OSX (qui pourra être enlevé) mais aussi un monitoring intégré au bureau.



Seulement voilà, l’usage de Compiz-Fusion n’est pas compatible avec tous les programmes. Ainsi, le mariage entre Compiz et le lecteur vidéo Totem provoque quelques « bugs » d'affichage, que l’on peut éviter avec VLC. Cela dit, il est aussi possible d’utiliser l'icône Compiz-Fusion du tableau de bord pour switcher temporairement sur Metacity sans aucun effet de bureau, le temps d'un film par exemple. Et si le fait d'activer et désactiver Compiz peut paraître déroutant, la rapidité d'exécution (grâce notamment à l'icône) ne l'est pas outre mesure.



Voilà pour ce qui était du bureau et des quelques (une flopée) subtilités offertes par cette distribution. Les pilotes intégrés par défaut permettront de profiter pleinement des effets cités plus haut dès le démarrage de la machine, un bon point comparé aux distributions standards qui demandent souvent une certaine implication de la part de l'utilisateur pour pouvoir installer et configurer ces outils. Rappelons tout de même que rien n’est imposé. Libre à vous de faire déguerpir le dock si vous n’en trouvez pas d’utilité. Encore une fois, Linux4U vous propose des portes. Toutes (ou quasiment toutes) sont ouvertes, à vous de les exploiter. La note étant donnée, passons sans plus attendre à la présentation des logiciels installés par défaut.