Test Erdre Audio D202 : simplicité et musicalité, page 3

À l’écoute

Nous avons testé ces petits écouteurs sur deux appareils différents : notre EarMen Eagle et un DAC/amplificateur de casque plus haut de gamme encore, peut-être démesurément pour ces écouteurs mais après tout, pourquoi pas, un iFi Audio Micro iDSD Black Label, le tout avec une formule Hi-Fi de chez Tidal.

À l’écoute, ces D202 se sont montrés très convaincants. Déjà, parce que l’isolation passive est de très bonne facture et que les bruits de frottement des câbles sont très largement supportables et même, s’oublient très vite, ce qui procure un bon confort d’utilisation de manière générale, surtout qu’avec les cinq paires d’embouts différents, dont une en mousse à mémoire de forme, impossible de ne pas trouver chaussure à son pied.

Concernant la restitution sonore, clairement les D202 se démarquent par une excellente régularité. Toutes les gammes de fréquences sont traitées avec une certaine équité, permettant une restitution vraiment équilibrée et surtout, assez tout-terrain. En plus de cela, les écouteurs proposent une clarté de son rarement égalée sur cette gamme tarifaire (sans pousser sur une restitution ‘’à fleur de peau’’), à part par quelques autres pointures. Le son s’avère être précis et détaillé, sans jamais tomber dans l’écouteur analytique mais au contraire de proposer une musicalité poussée et fluide sans aucune agressivité, probablement grâce au module ETL dont on parlait dans le chapitre précédent de ce test. Et bien que ces derniers propos pourraient faire croire à une restitution plate, ce n’est pas du tout le cas. Il y a de beaux reliefs et une image stéréo bien travaillée.

Sur le titre The Cloak de Leprous, la voix d’Einar Soldberg est extrêmement propre et détaillée, sans prendre le dessus sur les instruments où le discret charley se fait bien entendre à l’oreille droite, tandis que les arpèges des guitares viennent se lover en fond sonore. Sur Impulse Voices de Plini, le kick de la batterie et les basses sont en parfaite harmonie, avec une rythmique enjouée et naturelle. Pendant ce temps-là, les guitares saturées et compressée de Meshuggah sur Bleed se montre incisives, tout en gardant leur gras typique du groupe. A New Error de Moderat permet de conclure sur les qualités indéniables de ces écouteurs : des basses très profondes et d’une propreté considérable.