Naga Epic, en fait, pas tant de piques, page 4

Bon, nous ne savons pas trop comment présenter la chose. L’honnêteté a pour effet une sensation de violente et aigue douleur au niveau du fondement. Pourquoi ? C’est très simple, en général, soyons clairs, Razer surfe de façon très habile et subtile sur la vague marketing. En effet, Razer est un constructeur à l’affût des tendances, de fait, il est toujours en haut du tableau des envies des joueurs. Pas forcément à raison, c’est bien là que le bât blesse. Parce qu’il faut reconnaître que cette Epic ne souffre de, pratiquement, aucun défaut. En effet, c’est une superbe réussite…Cela me coûte d’écrire ça. Attention, n’y voyez aucun parti pris, nous avons eu, à la Ferme, moult produits Razer acquis à titre personnel.

Il est indubitable que cette Epic est un must-have. Avec les précautions qui s’imposent, elle ne présente pas d’intérêt véritable si vous êtes joueurs exclusifs de FPS, encore que… En termes d’ergonomie, Razer a fait une excellente souris. Elle tombe tout à fait naturellement sous la main. Les dimensions qui infirmaient déjà l’impression de mastodonte sont totalement confirmées à la prise en main. L’Epic n’est une grosse souris, et par extension, encore moins une poire de lavement. Elle est à la bonne taille. Elle opte, de plus, pour une forme relativement consensuelle qui peut, en plus, être modifiée par l’ajout des autres côtés droits. Elle propose peu ou prou une ergonomie à l’IM 3.0, soit une ergonomie transparente. Il n’y a besoin d’aucun temps d’adaptation, on la prend en main et c’est parti pour le grand Chelem. Là où Razer fait très fort, c’est sur les nombreux boutons latéraux gauches. Pour résumer, à l’exception des numéros 10-11-12, ils sont tous accessibles en diable. Les trois cités imposeront nettement un repli important du pouce, repli pas des plus naturel. Cela dit, il en reste encore quelques uns de disponibles. Les boutons situés derrière la molette ne sont pas des plus accessibles non plus, ils sont très légèrement trop hauts. Rien de bien méchant, mais le côté tatillon de la Ferme se doit de tout citer. Cette grille de boutons peut aussi fonctionner sur deux modes. Pour activer l’un ou l’autre, il suffit de retourner la souris et de déplacer le curseur. En résumé, en mode 123, la grille reproduit les boutons numériques au dessus des touches AZERTY, et en mode num, elle reproduit le pavé numérique. Du coup, si vous conservez les ZSDQ pour le déplacement, en choisissant le mode num, vous multipliez sérieusement les possibilités d’assignation. Bref, vous êtes gavés de boutons.

Sur les autres boutons, il n’y a aucune critique à émettre. Les clics sont ultra souples avec un déclenchement net et franc. C’est transposable aux boutons latéraux, ils sont toutefois un peu plus mous de par la matière. Ils sont en caoutchouc souple et semblent en conséquence plus mous à l’activation. La molette est de qualité, la course est souple et les crans bien marqués. Nous ne sommes pas à la hauteur de la dernière référence en date excepté la matière, la Spawn. Toutefois, le fonctionnement de la molette de l’Epic est exempt de tous défauts.

La réactivité d’une souris sans fil pouvait être mise en cause il y a quelques années. Aujourd’hui, c’est nettement du passé. Cette Epic est réactive, ne pose aucun problème de latence. Vous pouvez jouer avec sans aucune crainte. Même si vous la laissez tomber en mode veille, au moindre clic de réveil, ça bouge et ça suit le mouvement. Vous ne ressentirez même pas l’allumage. La précision est aussi au rendez-vous. Le capteur réagit de manière optimale, il n’y a, une fois de plus, rien à redire. Ca fonctionne et carrément très bien. En mode filaire, le fonctionnement est aussi irréprochable qu’en wireless.

Au niveau de la précision, le capteur n’appelle pas de critique tout du moins sur notre temps d’utilisation. En effet, il s’avère que certains collègues de team ont eu des petits soucis avec la Manba première du nom. En revanche, le SAV Razer a fait merveille, puisque le remplacement a été effectué dans la foulée, sans poser de question. Le capteur ne décroche pas, et suit tous les mouvements même les plus rapides, en condition de jeu évidemment. Il reste toujours possible de faire décrocher un capteur en secouant la souris comme une mule de droite à gauche, mais cela n’est pas particulièrement pertinent. Avec une petite résolution et sur du CS4, il n’y a pas plus de critique à émettre, les mouvements sont précis et il n’y a pas de saccade. Bref, une souris servie par un excellent capteur.

En fait, son unique défaut, car il y en a un, est son poids finalement conséquent, même s’il existe plus lourd. C’est une souris assez lourde, tant en déplacement qu’à la prise en main. Cependant, ce défaut relatif, qui laisse craindre une usure rapide des patins, est largement compensé par la propension de l’Epic à glisser facilement. Ainsi, la glisse est excellente sur notre 9 HD habituel. Il n’y a aucune résistance et les déplacements sont souples et fluides. Les cinq patins se répartissent la charge de manière convaincante. Sur les trois autres tapis, l’on retrouve les classiques sensations, à savoir, du plus souple au plus ferme, en résumé du Saitek Cyborg au Boogie Bug XXL. Le tissu apporte la glisse la plus ferme, cependant, le poids de l’Epic n’est pas une difficulté en soi. En effet, même sur du tissu, la glisse est bonne et ne pose pas de souci. Toutefois, si vous êtes aficionados de glisse fluide et sans résistance, cette Epic donnera le meilleur d’elle-même sur un tapis rigide.

Il ne nous reste qu’à aborder la question de l’autonomie, celle que nous avons pu constater en tous les cas. Il n’y a pas de question à se poser, c’est excellent. En effet, en utilisation normale, à savoir entre deux et trois heures par jour, nous avons largement tenu 4 jours. Ce qui confirme la durée d’autonomie annoncée par Razer, environ 12h. De fait, le système d’économie de la batterie fonctionne bien, mais clairement, si vous passez outre les réglages « usine », l’autonomie descendra rapidement. Reste que, globalement, c’est plus que satisfaisant.