Un petit nouveau chez Ozone, le Spark, page 3

Le Son s’apprécie aussi quand le casque est confortable. Nous ne pouvons pas dire que le Spark est inconfortable, ce serait bien trop excessif. Il se porte sans peine, mais il est un casque…dur. C’est le mot exact, dur. En effet, il n’y a finalement pas une grande épaisseur de mousse. Du coup, on sent à la fois l’arceau sur la tête et les mousses d’oreilles sur les oreilles. Il faut dire que la taille de l’intérieur de la mousse d’oreillette est à peine assez grande. Il n’y a pas grand mal mais 1 cm de plus en diamètre, ou 5 mm en rayon comme vous voulez, aurait été bienvenu. Les haut de mes grandes oreilles est juste sous la mousse simili cuir de l’oreillette. Ce n’est pas douloureux, juste légèrement gênant. C’est un peu la même chanson pour l’arceau. La mousse n’est pas suffisamment épaisse, du coup, ça appuie quand même un peu. De plus, comme le Spark n’est pas non plus un poids plume, il se sent. Il s’agit encore une fois plus d’une question de sensation légèrement gênante que de véritable inconfort. Au niveau du maintien, c’est correct sans plus. Sur les coups d’énervement du kill foiré, on le sent bouger légèrement sur le haut de la tête. Il ne risque pas de tomber comme certains testés dernièrement, mais il bouge un peu. Rien de tout ce qui est dit là n’est totalement rédhibitoire. En effet, il faut constamment garder à l’esprit qu’il ne s’agit d’un casque d’entrée de gamme dont le prix défie quand même un peu toute concurrence. Petit point sur la télécommande, elle est certes petite mais reste pleinement utilisable. La molette, très fine, trop fine ? est souple, et finalement permet quand même de régler le son sans galère. Idem pour le curseur de mute micro, il est facilement accessible, une fois mis la main sur la télécommande. Cela dit, mettre la main sur la télécommande ne constitue pas un effort surhumain, en effet, Ozone a bien placé la télécommande. 25 cm seulement de l’écouteur, du coup, elle pend au bon endroit quand on replie le bras droit. Très honnêtement, pour la grosse vingtaine d’euros, vous aurez peut-être du mal à trouver mieux.

Vous l’aurez donc deviné à travers les non-dits de ces quelques lignes, nous sommes plutôt satisfaits de la qualité du son. Certes, ce n’est pas à se pâmer, l’on peut mettre dire qu’il y a un peu de déséquilibre. Mais pour le prix, cela reste quand même tout à fait satisfaisant. La première sensation immédiate, c’est que les basses sont « cools ». Elles sont là, sans grande ampleur, mais avec du dynamisme et suffisamment de profondeur pour que l’on puisse se dire que le casque est cool. Certes, ce n’est pas très profond, mais cela reste agréable. De plus, il évite l’écueil le plus courant, le gros boum boum pour cacher le reste. Le reste n’est pas si mal rendu que cela non plus. Il y a, comme nous le disions, un certain déséquilibre, notamment entre les basses et les médiums hauts. Nous dirons que les parents pauvres sont les médiums hauts. Ceux du bas profitent nettement des 50 mm de HP pour s’exprimer. Exemple concret, en écoute musicale, une voix rocailleuse, un peu cassée percute pas mal. Par contre, en montant, une jolie voix de demoiselle risque fort de ne pas être très à l’aise. Imaginez donc ce qui se passe sur les aigus, ils sont là, quelque part entre les médiums hauts et les aigus. Ils ne prennent pas d’ampleur, manquent de souffle, et surtout de précision. Mais n’oublions pas qu’il coûte 25 euros ! Ce qui nous amène à relativiser, en disant qu’ils sont quand même là, même s’ils ne vous feront pas pleurer de cristallinité. Mais du coup, l’on peut dire, que malgré un relatif déséquilibre, finalement le Spark est presque un compagnon correct. En revanche, là où il pêche vraiment sur la scène, elle est presque orientée, et pas du bon côté. Le Spark donne la sensation d’être placé un poil loin. Il ne vous enveloppe pas, ce qui nous amène à dire qu’il manque de précision, notamment spatial. A ce niveau, c’est assez plat. Il ne donne pas de relief à l’écoute, c’est dommage. Cela ne retire rien au fait qu’il soit un bon compagnon, mais c’est à noter. Il reste plat, il ne donne pas de richesse à votre écoute. En ce qui concerne, la précision en montant le volume, il perd un peu, mais il ne sature pas trop puisqu’il ne monte pas tant que cela. A croire, même que le niveau maxi est limité. Dans ce cas de figure, les basses restent puissantes, mais commencent un peu à trop occuper le spectre. La perte de précision et la saturation se ressentent dans la présence de petits bruits parasites. Le Spark sera relativement à l’aise sur des niveaux moyens, il n’est pas nécessaire de le pousser.

Pour ce qui est du jeu, et du film, nous retrouvons exactement le même cas de figure. Dialogue et explosions sont bien là, permettent une immersion de bonne qualité. Dans une partie de COD, la scène est bonne, les explosions explosent avec force, le peu de dialogues est bine restitué. Par contre, pour ce qui fait la force d’un gros casque, vous repasserez un peu sur l’environnement précis. Les petits bruits qui pourraient indiquer un rechargement, les pas d’un collègue à défourailler manquent de présence. Attention, ce n’est pas absent, loin de là, mais comme nous le disions, le Spark a une petite tendance à éloigner la scène. Du coup, cela se ressent sur l’environnement, tout paraît un peu loin qu’il ne l’est en réalité. Reste quand même qu’au niveau de la qualité sonore, c’est tout à fait honorable. De plus, ce que nous n’avons pas dit précédemment, c’est qu’il s’agit d’un casque dont l’ « équilibre » (entre guillemets puisque le Spark est un peu déséquilibré) ne fatigue pas les tympans. Certains casques trop dynamiques se révèlent être usants. Ici, ce n’est pas le cas. Par contre, la faiblesse concernant la spatialisation est à nouveau à remarquer. En effet, étant donné qu’il aplatit quand même le relief, ne comptez pas sur lui pour être ultra précis sur le droite-gauche. On le ressent quand même un peu, mais certains, à des prix plus élevés il est vrai, font nettement mieux.

Une petite mention pour le micro dont la perche courte nous laissait présager le pire, un peu comme le GHS-1 d’AKG, à savoir augmenter de façon importante le gain pour compenser le placement du micro. Point de souci, malgré la perche courte, le micro fonctionne impeccablement. A tel point, que nous devons vous dire que nous n’avons même changé les réglages dans Mumble ou Skype, alors qu’il s’agissait de ceux de notre QPad des familles. Conclusion, le micro est bon. De plus, il ne déforme pas trop la voix. Bref, à ce niveau du tout bon.