Teufel Aureol Massive, la deutsch Qualität ??, page 3

L’un des points fort de l’Aureol Massive, nous le disions, c’est son faible poids. Du coup, son port ne pose pas de souci, il est même confortable. Il ne sent pas sur la tête, la grande largeur du serre-tête répartit idéalement l’appui sur le haut du crâne. En revanche, le fait que le casque ne soit pas franchement un vrai circum-aural est à mettre dans la liste des défauts, léger mais défaut quand même. En effet, nous ne rentrons pas complètement les oreilles à l’intérieur. Du coup, les mousses appuient un peu sur la circonférence de celles-ci. Le clamping étant très bon, il tient bien sur la tête et comme il serre bien, nos oreilles s’en ressentent un peu. Il aurait mérité d’être équipé de gamelles un peu plus grandes. La forme ovale n’est pas forcément la meilleure. Mais comme nous le disions, le clamping est de bon aloi, il est donc possible de l’utiliser en extérieur, voire en jeu tout en ayant de vieux mouvements de colère. L’Aureol Massive tient aussi chaud aux oreilles, en directe relation avec la conception fermé. Cela dit, il n’y fait pas plus chaud que sur un autre casque identique de conception. En résumé, le chapitre confort est globalement bon.

Mais passons au chapitre sérieux, celui du son. Là autant vous le dire de suite, l’Aureol Massive, au regard du prix, puisqu’il est tarifé 69 euros, est une excellente surprise. . Sa performance sonore est tout à fait appréciable, tout en restant plutôt bon marché. Il propose une restitution marquée sur les médiums bas et les basses. Cela dit, il n’en est pas pour autant archi basseux, mais il faut reconnaître que ça tape un peu quand même. Branché derrière notre Mini-Matrix, il montre de suite ce côté très costaud sur cette partie du spectre, sans pour autant devenir fatiguant. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est assez subtil et dynamique à ce niveau. Du coup, on ressent assez vite la faiblesse sur les aigus. Ils manquent de corps, non pas de précision. Leur amplitude n’est pas exceptionnelle, elle semble de toutes les manières « canalisée » par cette présence importante dans la partie basse. Cela dit, il permet de ressentir assez précisément les variations de basses. Le milieu du spectre profite un peu de cet aspect typé. Comme nous le disions, il apporte une grosse présence sur les médiums bas, mais les médiums hauts ne déméritent pas. Les voix bénéficient là d’une vraie force, et sont franchement sur le devant de la scène. La précision est, encore une fois, au rendez-vous, et n’apporte pas de critiques particulières.

Finalement, sa seule vraie faiblesse reste principalement au niveau des aigus qui peinent à s’exprimer. Mais qui pour autant évite l’écueil d’être criard et usant, cela dit un peu plus de découpe à ce niveau du spectre n’aurait pas fait de mal. En termes de largeur de scène, il manque d’ouverture et donne une sensation un peu trop fermée, mais nous sommes largement au dessus de certains casques de la même gamme de prix. Il faut, cependant, largement nuancé le constat car c’est un casque sensible tant à la source qu’au type musical. En effet, sur le type musical, il s’en sort nettement mieux sur des morceaux moins forts en basse, plutôt rock, jazz qu’electro rap où l’importante ligne de basse passe un peu trop sur le devant. Et sur la qualité de la source, brancher sur notre téléphone ou notre iPod, la qualité n’était pas franchement pas fabuleuse, cependant, derrière notre DAC, il s’est exprimé pleinement et avec beaucoup plus de subtilité et de précision. A la limite, il se comporte presque comme un casque de monitoring, sensible, très sensible à la qualité de la source primaire. Mais nous le répétons à nouveau au regard du prix, la restitution est d’une belle qualité. La spatialisation reste, toutefois, quelconque. Il ne permet pas d’identifier nettement les voix droite ou gauche. En tous les cas, à ce niveau, ce n’est pas la panacée.

En jeu, du coup, cette moindre spatialisation n’est pas un atout, loin s’en faut. En effet, il n’aide pas dans le jeu, ni dans l’immersion. En effet, il reste difficile de ressentir si les tirs fusent à droite ou à gauche. Cela manque un peu de corps. La précision paradoxalement n’est pas à mettre en critique, la restitution reste à ce que nous avons dit précédemment. C'est-à-dire forte sur les basses, ce qui, à nouveau, profite aux explosions et tout ce qui s’en rapproche. Les voix, comme en écoute musicale, passent franchement au devant. A ce niveau là, c’est parfait avec les coéquipiers. Mais cela s’effectue au dessus du reste de l’environnement. En termes d’isolation, l’Aureol Massive atténue fortement l’environnement extérieur. Il n’est donc pas l’ami des ménages, car Madame pourra vous appeler autant qu’elle le veut…En utilisation nomade, c’est plutôt un avantage. Reste le problème, à ce moment, de la longueur du câble qui est nettement trop long. Mais il est possible de le changer facilement puisque l’écouteur est équipé d’un jack 3.5 mm. Ce qui nous amène finalement au plus gros défaut de l’Aureol. Son câble, quel qu’il soit d’ailleurs, frotte en permanence sur l’épaule, le blouson, et ce frottement se répercute de façon audible dans le dit écouteur. De fait, à chaque déplacement de la tête, nous avons droit à un bruit parasite. C’est dommage ! Bien évidemment, c’est un désagrément qui disparaît tant que l’on ne bouge pas trop.