M3200, suite et fin Edifier, page 3

Le montage est rapide, on récupère la source PC par un 3,5 mm et on l’amène derrière le caisson. Ensuite, on raccorde les deux satellites, on met le jus. Il n’y a pas trop de longueur de câble. Il ne sera donc pas possible de placer le caisson très loin. Le kit est véritablement prévu pour être poser de chaque côté de l’écran, avec le caisson pas trop loin sous le bureau, éventuellement sur le bureau. En tous les cas, et ça aura forcément une influence sur la restitution, à la Ferme, il ira sur le bureau par manque de longueur de câble.

Pour bien situer les choses, et raconter un peu notre vie, sachez que le M3200 a été testé en même temps que le SPA5300 de Phillips (test à venir). Ces deux kits jouent à peu près dans la même catégorie : entrée de gamme correcte. Et pour être franc, ce M3200 est supérieur au Phillips sur presque tous les points. Ce n’est qu’au niveau de la puissance qu’il lui rend la main.

En effet, d’une part, le niveau de détails est intéressant, la précision sur les deux bandes supérieures du spectre bien supérieure. Les satellites profitent ici d’un tweeter de 20 mm qui fonctionne à plein. Certes, on pourra lui reprocher un peu d’agressivité, les aigus manquent de volupté, de douceur, de résonnance, mais ils sont bien représentés. De plus, les médiums, qui transitent par de l’elliptique, ont une force indéniable, petite, mais elle est là. Un petit manque de précision et d’ampleur est à constater, ainsi qu’un rendu sec, résultat de l’elliptique. Les voix sont bien retranscrites, les instruments présents. La scène est assez ouverte, l’immersion est bonne. Bien évidemment, nous ne sommes pas sur du haut de gamme. L’ensemble manque tout de même un peu d’ampleur, de vie, mais la performance des satellites est bonne. Toutefois, nous aurions tendance à préférer le niveau apporté par le C2+, son frère ennemi qui fait le choix d’un style plus classique. Le son « bois » est, effectivement, plus chaleureux. La différence de prix est telle que l’effort nécessaire n’est pas superflu. Cela dit, le travail des satellites est bon.

Au niveau du caisson, celui du M3200 se situe exactement entre celui du SPA 5300 et celui du C2+. En effet, il est plus subtil et précis mais un poil en deçà de celui du C2+. Il est relativement chaud et profond, sans pour autant être particulièrement précis. Mais il a surtout une sérieuse tendance à la saturation que n’a pas le C2+. En revanche, il est plus pertinent sur les différences de tonalité que celui du SPA5300. Bref, l’écoute musicale ne met pas particulièrement en difficulté le M3200.

Nous passons donc à la catégorie, films/jeux. Là non plus, le M3200 n’est pas en grande difficulté, sans pour autant réaliser une excellente prestation. Les détails de la scène sont parfaitement audibles, avec toutefois, cette sécheresse, cette dureté dans la tonalité. Les tirs fusent bien, la bande son n’est pas totalement étouffée, même si elle lutte un peu. Les explosions et autres grondements, vibrations ne trouvent cependant pas un allié de taille en la personne du caisson. C’est ici qu’il a du mal à retranscrire les nuances de parfaite manière. Les dialogues passent bien au dessus. Bref, d’une manière générale, le rendu est correct, mais l’on sent tout de même une légère imprécision, parfois quelque chevauchement dans le spectre, en témoigne l’éloignement de la bande musicale parfois. En jeu, c’est la même chose, l’ensemble est un peu sec, nous ne sommes tout de même pas à l’aspect franchement métallique du SPA5300, mais globalement, le fond explosif d’un BF3 n’est pas aussi bien rendu que l’environnement immédiat. Il est tout de même plus à l’aise sur un rendu purement musicale qu’en utilisation multimédia. En passant d’une bande à l’autre, c’est très net.