Casque CM Storm Sonuz, page 3

Le Sonuz est massif, ses oreillettes ont de larges ouvertures, et ça, c’est tant mieux. En effet, la taille de ces ouvertures s’adapte bien aux grandes oreilles. Nous avons donc pu y loger facilement nos esgourdes. Les mousses passent bien autour, bref, à ce niveau, c’est carton plein, et les 97 mm d’ouverture sont particulièrement judicieux. Pour le reste, au niveau de l’arceau, le patin de mousse compense correctement l’appui du casque qui est, somme toute, assez lourd. Cela dit, même si l’appui se ressent, il n’en reste pas moins que le Sonuz est confortable. Pourtant de conception fermée, il n’y fait pas franchement chaud en dessous ; par conséquent les longues séances sont loin d’être un calvaire. En revanche, la peau de pêche des oreillettes aurait pu être un peu plus douce, elle ne pique pas, mais d’une douceur exemplaire. Le clamping est bon, le juste milieu. Suffisamment pour bien tenir sur la tête tout en ne serrant pas trop. Bref, au niveau du confort, le Sonuz est un bon compagnon.

Au niveau du son, étonnamment malgré une faible impédance, il faut pousser franchement le volume pour avoir un niveau sonore suffisant. A croire que les drivers de 53 mm sont difficiles à emmener. Il est à noter de plus que le Sonuz est sensible à la source. En effet, sur le SPDIF de notre portable, le rendu nous a semblé très moyen voire même presque mauvais. En revanche, derrière le Mini-I, il s’est beaucoup rééquilibré, et a présenté une bien meilleure qualité globale. C’est, a priori, un casque qui prendra toute sa dimension sur une carte son de qualité, voire un DAC, mais il est préférable d’oublier les puces génériques. Ainsi, avec le Mini-I, les 53 mm font relativement merveille. D’une part, les basses sont effectivement bien présentes et bénéficient d’une belle rondeur, d’autre part, elles restent précises et dynamiques. Ce qui n’était pas le cas sur une autre source. Toutefois, le Sonuz présente un léger aspect métallique, il est assez sec sur le reste du spectre. Les aigus sont les plus durs, les plus secs. Ils ont une attaque rapide. Les médiums jouent un peu la même partition. Ils sont eux aussi raides mais nettement moins car adoucis par le corps que donnent les 53 mm. La prestation est tout à fait bonne sur des registres plus classiques, mais on retrouve cette relative sécheresse, a contrario de certains autres chaleureux. L’ouverture de scène est bonne et tout à fait acceptable, mais nous avons vu plus ouvert…Plus cher aussi. En effet, il ne faut pas oublier que le Sonuz est dans une tranche de prix raisonnable : 69,90 euros. Et de fait, pour le prix, la prestation est bonne.

Au niveau du vidéo-ludique, la raison d’être de ce casque, la prestation est très bonne. On retrouve cet aspect métallique, sec, bien moins chaud qu’avec un Dracco par exemple. La spatialisation est nette, on perçoit parfaitement les tirs sur la droite ou sur la gauche. L’environnement de détails profite bien de l’aspect sec, en effet, à ce moment, tous les bruits de cliquetis, de culasses, de chaînes baignent dans la restitution qu’il leur faut. Les voix sont propres, mais les voix graves de parviennent pas à mouvoir les HP. En revanche, les explosions sont particulièrement dynamiques mais manquent étonnamment de profondeur. Enfin de manière général, visionner un film reste un moment tout à fait agréable. Dans le jeu, le Sonuz propose peu ou prou la même chose. D’une part, sa précision métallique est un atout puisqu’accompagnée d’une bonne spatialisation stéréo, et d’autre part, son dynamisme sur les basses le rend tout à fait immersif. Pourtant l’immersion est quelque peu mise à mal par sa faible isolation. Malgré une conception fermée, il laisse passer assez conséquemment les bruits extérieurs, un casque pour la paix des ménages en somme. Au niveau du micro, il n’y a rien à dire. En effet, la perche de micro est bien placée, les coéquipiers vous entendent fort et clair, de même leurs voix vous arrivent nettement. La télécommande est pratique, sans plus car la molette est définitivement trop fine et donc difficilement préhensible. Le bouton mute, en revanche, s’attrape bien.