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Test clavier mécanique QPAD MK95, des fonctionnalités originales !, page 3

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Publié le 18 Février 2021
Page: 3/5

Ce QPAD MK95 est un clavier au format complet mais ses dimensions débordent très nettement sur les bords et avec son petit poids de quelques 1,5 kg, le clavier s’impose mais son design assez travaillé avec ses coins certes épais mais arrondis lui confèrent un aspect finalement très homogène, faisant la part belle à ce gros ensemble molette/manette en haut à droite du clavier. Au niveau des finitions du clavier, toujours d’un aspect extérieur, on a de belles finitions au niveau de l’application de l’aluminium sur la partie supérieure du boitier. De même, toujours sur le plan esthétique, on apprécie pas mal que le rétroéclairage des switches soit centré, cela permet non seulement d’avoir les légendes des touches bien placées au milieu (quoi que cela reste une préférence subjective) mais surtout une diffusion de la lumière bien plus homogène que lorsque la diode est placée en haut ou en bas du switch. La molette texturée apporte également sa petite touche d’originalité et ses finitions sont tout aussi propres, de même que cette manette qu’on ne peut pas rater présente sur le dessus de la molette. Les couleurs sont bien choisies et bien appliquées, aucun problème de ce point de vue-là. Question ergonomie, rien qui sorte des sentiers battus ici. Le clavier dispose de patins élévateurs pour positionner l’angle d’inclinaison du clavier sur deux niveaux, même si bon nombre de constructeurs proposent aujourd’hui trois niveaux, cela reste bien suffisant. L’inclinaison du clavier est donc très nettement dans la moyenne et côté frappe, les switchs proposent une course totale tout à fait standard de 4mm, le tout avec des keycaps au profil OEM. Rien de déroutant, ni d’original dans un sens. Le repose-poignets apporte aussi un certain confort, d’autant plus qu’il est extrêmement facile de son servir grâce à son système de fixation aimanté avec le clavier. On apprécie le compromis entre fermeté et le moelleux qu’il procure, bien assez juste pour satisfaire la majorité.

Parlons maintenant de cette fonctionnalité unique qu’intègre ce clavier. Par un basculement de la manette qui trône au sommet du contrôleur physique du volume. Lorsque l’on tourne le levier dans un sens ou dans l’autre, des picots viennent s’introduire ou s’extirper des switchs par le dessous pour changer mécaniquement la nature du plongeon du switchs, soit pour une frappe linéaire, soit pour frappe très nettement similaire à un switch clicky. L’idée est originale, unique même et, dans nos heures d’essai de ce clavier, nous n’avons noté aucun disfonctionnement du mécanisme ou encore d’hétérogénéité entre les touches que l’on passe en mode clicky. Cela dit, même si la démonstration est chatoyante, on n’imagine pas ce que soit un réel besoin pour beaucoup. D’une part, parce que les adeptes des switchs tactiles ne s’y retrouveront pas (et le clavier n’est pas disponible autrement que dans ce mode hybride linéaire/clicky), mais les variantes de switchs ne sont pas non plus représentées (pas de linéaires lourds ou de silent par exemple). Donc l’utilisateur se retrouve imposé de deux types de frappes et il n’est pas non plus possible de choisir quels switchs pourraient être mis en linéaires ou en clicky. Bref, tout le monde ne s’y retrouvera pas forcément et la présence de ce mécanisme a forcément un impact sur le prix du clavier, vendu rappelons-le à 199 €.

Et c’est justement là notre grande critique. À ce prix-là, que doit-on rechercher ? Une technologie, ou un savoir-faire ? Parce qu’à y voir de plus près, pour une somme élevée, la qualité de construction de ce clavier ne lui permet malheureusement de ne pas se détacher de la moyenne, déjà relativement démunie de l’ambition de s’atteler à proposer un clavier aux prestations physiques haut de gamme. Or ici on se retrouve encore ces mêmes touches en ABS aux finitions aussi peu qualitatives que durables, des stabilisateurs tout à fait génériques et une absence totale de travail d’insonorisation du clavier, à savoir pas de pad feutré, pas de mousse isolante, rien. Mais QPAD n’est pas à blâmer, c’est le cas chez tous les constructeurs « gaming » populaires. Donc la déception réside dans ce choix qui est de proposer à un tarif assez onéreux des fonctionnalités clivantes alors que les bases-mêmes de ce qui rendrait un clavier en adéquation à son positionnement tarifaire ne sont mêmes pas dans l’esprit des fabricants, à savoir un produit qualitatif jusqu’au bout des ongles dans ses matériaux et finitions, une considération minimum sur la stabilisation des touches spéciales et une attention particulière sur les nuisances sonores.

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Marque : QPAD