L'IA sur PC avec les GeForce de NVIDIA

Que ce soit dans les médias grand public ou dans nos jeux vidéo les plus récents, l’intelligence artificielle est partout et, pourtant, son influence est encore appelée à croître. Alors que ses calculateurs professionnels sont parmi les plus demandés, NVIDIA se veut à la pointe… jusque dans notre foyer. La firme de Jensen Huang compte pour ce faire sur la marque GeForce.

Un moment clé dans le monde du PC

Il y a encore quelques mois, NVIDIA disposait clairement de deux gammes de GeForce. D’un côté les GTX, prévue pour l’entrée de gamme, et les RTX, résolument à la pointe. La génération Ada Lovelace des GeForce série 40 a signé l’omniprésence des RTX. Elles sont la figure de proue de NVIDIA « dans nos PC » et peuvent s’appuyer sur un écosystème de plus en plus évolué.

Il y a peu, NVIDIA a ainsi communiqué sur ce seuil des 500 applications estampillées « RTX » et si l’on se réfère aux seuls jeux vidéo, ils sont plus de 300 à être ainsi prévus pour les cartes RTX tandis que les créateurs de contenus peuvent compter sur plus de 100 applications spécifiquement pensées pour leurs travaux… et dans un cas comme dans l’autre, l’intelligence artificielle a toujours son mot à dire.

Comment l’IA et le jeu vidéo ont-ils convergé ?

L’intelligence artificielle intervient dans nos jeux vidéo depuis plus longtemps qu’on peut le croire et NVIDIA est le pionnier dans cette utilisation de l’IA pour améliorer le rendu graphique des jeux. C’est avec la technologie DLSS que l’IA est d’abord intervenue. Dès la première version de DLSS, NVIDIA a employé de puissants algorithmes liés à l’IA pour imaginer les rendus d’un jeu en plus haute définition qu’elle n’est calculée.

DLSS est là pour Deep Learning Super Sampling où le deep learning fait référence à l’intelligence artificielle. Le Super Sampling (super échantillonnage) n’est toutefois qu’une technique de mise à contribution de l’IA dans les jeux. C’est la première, et aujourd’hui la plus répandue, mais elle est a rapidement été appuyée par le Frame Generation (ou génération d’image) qui constitue l’élément principal de DLSS 3.

L’idée est ici de demander à l’intelligence artificielle non plus de seulement améliorer la définition d’une image, mais de « l’imaginer » entièrement. Bien sûr, elle peut s’appuyer sur de multiples informations et, en particulier, sur les images précédentes/suivantes qui, elles, sont rendues de manière « classique ». En définitive, l’IA se charge d’imaginer une image sur deux avec une précision de plus en plus impressionnante.

Grâce à ces deux techniques de Super Sampling et de Frame Generation, DLSS permet de considérablement améliorer la vitesse d’animation des jeux vidéo. Dans les titres qui exploitent ces technologies, on peut voir un doublement – voire plus – du nombre d’images par seconde et, forcément, une définition comme la 4K, autrefois inaccessible, est aujourd’hui exploitable sans chercher le matériel le plus onéreux.

Puisque l’IA se charge de nombreux calculs, le GPU des cartes GeForce RTX est libéré pour d’autres tâches et il devient possible d’ajouter nombre de détails aux scènes de nos jeux. L’utilisation de la technique de rendu ray tracing en est un parfait exemple : infiniment plus précise et réaliste que le rendu traditionnel, elle est aussi largement plus gourmande, mais devient exploitable grâce à DLSS.

DLSS 3.5 permet d’ailleurs à NVIDIA d’ajouter une touche d’IA au rendu ray tracing avec la technique de Ray Reconstruction ou reconstructions de rayons. L’idée est ici de combiner plusieurs étapes dans le calcul des scènes avec ray tracing afin de rassembler davantage d’informations et aboutir à un rendu de bien meilleure qualité. Le Ray Reconstruction évite toutes les petites erreurs visuelles qui se glissaient autrefois.

Mais ce n’est pas terminé et NVIDIA a imaginé l’Avatar Cloud Engine (ACE) pour améliorer le comportement des personnages non joueurs (PNJ) dans les jeux. On parle ici d’IA générative, car en s’appuyant sur des modèles optimisés, c’est l’IA qui, par exemple, créé instantanément les animations faciales d’un personnage afin qu’elles correspondent parfaitement à la piste audio.

Enfin, dans un registre un peu différent, l’IA intervient sur la plateforme de modding RTX Remix. NVIDIA entend ici aider l’amélioration de légendes du jeu vidéo afin qu’elles profitent des récentes avancées techniques. On améliore ici le rendu des matériaux, là tout ce qui est effets de lumière pour aboutir à des titres très « modernes » malgré leurs dix ou quinze ans d’âge : Portal with RTX en est l’un des meilleurs exemples.