Silverstone Raven RVM01B, page 4

Avez-vous déjà tenté de gérer votre pc avec un corbeau dans la main ? Personne, évidemment. Dommage, le challenge pourrait-être intéressant. Et bien là, c’est presque le cas. L’adaptation à la souris demandera un temps certain. A tel point d’ailleurs, que Silverstone, dans son manuel d’utilisation, propose des photos de la prise en main idéale en fonction de telle ou telle activité. Mais il apparait qu’en réalité, à la Ferme, nous n’avons guère suivi ce mode d’emploi. D’une part, son poids important exige une poigne de fer, et d’autre part, sa taille imposante impose un placement particulier de la main. De plus, cette sensation est renforcée par la présence de la particularité de la souris, cette molette-bouton ou bouton-molette au choix. En effet, elle prend la place que prendrait naturellement le pouce, de fait, il va falloir faire dans l’adaptation, la mutation. Non pas que cela ne se fasse pas, mais il faut prendre de nouvelles habitudes. D’autant que le petit doigt a une fâcheuse tendance à déraper sur le côté. Cependant, si cette ergonomie est surprenante, il n’y a pas de remarques négatives à faire par rapport au confort. En effet, la Raven, malgré ses origines sombres, est plutôt agréable à manier. Les clics sont souples et leur déclenchement parfait. De plus, le bruit généré est sourd, et finalement silencieux. Ce bruit dégage une fois de plus une impression de solidité, de belle finition. Un très bon point puisque ces clics sont aussi agréables que ceux de la Qpad, ce qui n’est pas une maigre performance !

Et surtout, au niveau de la bureautique, elle offre véritablement un plus grâce à sa molette. Celle-ci permet de gérer l’interface aéro de Windows. C’est même un enchantement, faire défiler les fenêtres est un jeu d’enfant.

Les boutons sont tous particulièrement accessibles, notamment ceux du petit doigt qui, le plus souvent, sont actionnés par l’annulaire. C’est d’ailleurs les plus pratiques qu’il nous ait été donné de voir. Ils se manient aisément, sans effort, parce qu’ils s’actionnent vers le bas. Un peu le contraire, en fait, de ceux pour le pouce placés en avant de la grosse molette. Non pas qu’ils soient totalement inaccessibles, mais la manipulation est gênée par la dite kolossale molette. En fait, le reproche à faire à cette Raven est, non pas la présence de ce bouton-molette, mais plutôt sa taille. La Raven aurait gagné en accessibilité, en maniabilité si celui-ci avait été plus petit. De fait, parlons de la molette principale, la classique, elle est, comme nous le disions précédemment, pas exceptionnelle. Et c’est bien dommage, les crans sont trop souples, pas assez marqués sur le défilement avant. C’est mieux sur l’arrière.

Sinon, en jeu, la Raven est plutôt agréable, à condition de garder en tête que les deux boutons du pouce sont moins utilisables que les autres. Cependant, de par son poids, il vous faudra un tapis glissant. En effet, du fait de son poids elle ne propose pas une glisse agréable sur le Kabuto de Razer, qui n’était déjà pas un spécialise en la matière. Sur le 9 HD et le Nova Killer 3, il y a présence d’une évidente fermeté qui n’est, toutefois, pas rédhibitoire. Elle demandera de la poigne. En fait, c’est un peu la caractéristique de la Raven, poigne et avant bras. Certes, le trait est forci, mais son poids est présent : 186 grammes.

En termes de précision, le capteur de marque Phillips fait parfaitement son travail, quel que soit la surface. Utilisé en ce moment précis sur une tablette en mélaminé (la Ferme ne recule devant rien pour vous lecteurs, puisqu’il s’agit d’une tablette d’hôpital !!), pas d’imprécision, pas de sensation de flottement. En jeu, le capteur suit, pas de décrochage intempestif, à l’exception du jet de la souris contre le mur, il devrait pouvoir faire face à toutes les situations de jeu.