Casque Astro Gaming A40 et MixAmp 5.8, page 3

Bien, nous allons devoir poser un peu les choses. En effet, le kit complet A40 et mixamp vous obligera à débourser pas moins de 280€. C’est, aujourd’hui, avant aussi d’ailleurs, une bien belle somme. Il s’agira donc d’être certain que l’A40 vous convienne. En fait, vous aurez même un peu de conclusion avant l’heure. En effet, l’A40 ne conviendra pas à tout le monde. Pour une simple et très bonne raison, cet A40 est un casque de jeu. Qu’est-ce que ça veut dire, me répondriez-vous, si vous étiez là ? Nous répondrions, cela veut dire ce que cela veut dire. Mais dans notre grande mansuétude, vous savez, celle qui nous perdra, nous allons développer.

Effectivement, cet A40 n’est, et je pèse mes mots, pas loin d’être exceptionnel en jeu. La qualité de la restitution dont il peut faire preuve lors d’une partie est tout bonnement la meilleure à ce jour. Toutefois, parce que vous en doutiez, il y a un toutefois, ce côté exceptionnel en utilisation vidéo-ludique ou cinéphile ne lui permet pas d’être totalement polyvalent.

En jeu, c’est simple, c’est génial. L’A40 est capable de restituer un environnement avec force et surtout avec une spatialisation subtile mais ultra précise. Et ce, c’est la première fois que nous l’écrivons, ce qui n’est donc pas rien, en 7.1 !! Oui, vous avez bien lu, nous n’irons pas jusqu’à affirmer que le 7.1 est parfait, mais force est de constater que la spatialisation droite-gauche-devant-derrière est nickel. Quand vous tournez sur vous-mêmes en jeu, le bruit de la fusillade tourne parfaitement dans le casque. De plus, l’environnement plus lointain reste bien en fond, tout en étant présent sans pour autant masquer le reste. Honnêtement, Astro a fait quelque chose qui marche d’enfer sur le jeu. En conséquence, la performance en jeu est parfaite. La restitution sonore est équilibrée. Il y a une belle présence des basses, à condition d’activer le bass-boost. Les médiums sont puissants et riches, les voix sont rendus de façon extrêmement précises, tant en jeu que celles de vos coéquipiers. A ce niveau, l’A40 fait mieux que le couple carte-son Xifi, Qpad, excusez du peu. Les aigus dans ce cas de figure n’appellent pas de critique. Ainsi l’A40 est véritablement dans son élément lorsque vous jouez. Ce constat est largement transposable sur un DVD. En effet, à ce niveau, la spatialisation est du même acabit. Les dialogues sont percutants, précis, au devant de vous, et l’environnement est puissant. Les explosions et les tirs sont situés au bon endroit. En fait, si vous le cantonnez à un usage spécifique jeu-cinéma, c’est de loin le meilleur. De fait, cette caractéristique lui retire un peu de polyvalence.

En effet, en usage musicale, c’est un peu moins bien. Il fait preuve de bonne volonté et est tout à fait agréable et performant. Toutefois, à ce niveau, les aigus qui ne peinaient pas en jeu sont un peu à la traîne, ils manquent de force, ne montent pas assez hauts. Le reste du spectre est très bien restitué. Une mention spéciale pour la ligne de basses, profonde et d’une belle amplitude Elle reste un peu typée US avec un aspect dynamique supérieur à l’harmonique, il paie ici son 15 Hz en point bas. Les médiums hauts et bas présentent un superbe relief et une belle présence. Bref, son seul point faible reste un manque de force dans les aigus. Il n’y a pas un poil de saturation, même sur les hauts volumes. Les Américains restent les pros de la précaution, de fait, le niveau maximum reste relativement raisonnable. Il est certain que d’écouter l’A40 à fond n’est pas très malin, mais il ne vous trouera tout de même pas les tympans. Attention, il reste indubitable que la performance est bonne, voire excellente. Nous sommes quand même dans une prestation haut de gamme. De fait, les quelques faiblesses restent mineures et n’entachent pas un beau et performant rendu. Dans l’absolu, l’A40 constitue un challenger à sérieusement prendre en compte.

Le confort de port est remarquable. Le casque, malgré son poids relatif, ne pèse pas sur la tête, il se porte donc de longues heures sur la tête sans aucun problème. La répartition du poids sur le système de suspension s’effectue sans souci. Ce système de suspension participe du confort général. Tout juste pourra-t-on reprocher le manque de souplesse de la mousse de la dite suspension. Les écouteurs sont bien servis par leur mousse, a contrario bien plus épaisse dont le tissu est doux. La taille permet d’y entrer les grandes oreilles. Et de par sa conception relativement ouverte, il n’y a pas de chaleur particulière. Les oreilles ne seront donc pas surchauffées par de longues et irraisonnables séances de jeu.

Il y a bien cependant un vrai défaut, au regard du prix. A la connexion au pc et à l’allumage, de suite, le casque émet un très faible souffle. Aussi bien en connexion optique qu’analogique. Vu le prix, c’est un peu dommage. Cela reste relativement insignifiant car ce souffle n’est audible que lorsque le volume est franchement à zéro. Dés que l’on monte le son, il disparaît totalement et est complètement inaudible. A noter, toutefois, que lorsque la télécommande principale doit être rechargée, le souffle est renforcé par un parasitage persistant. Lui aussi disparaît dès que l’on déconnecte l’USB. Ces deux petits désagréments ne retirent en rien de la performance exceptionnelle en jeu. Finalement, ce n’est pas pour rien qu’Astro est un des sponsors de l’équivalent US de l’ESL, soit MGL.

Un petit mot sur la télécommande principale dont l’utilisation est particulièrement agréable. Le gros bouton de volume est préhensible en diable. La présence d’un deuxième bouton d’équilibrage volume voix-environnement est pertinente, il devient même un allié de choix. Il est ainsi possible de privilégié la discussion avec les coéquipiers en match, ou l’environnement dans une partie FFA. Un outil bien pratique. D’autant plus qu’un délicat rétro-éclairage rouge des boutons d’allumage, d’activation de bass-boost ainsi que celui du Doby Digital illumine le bureau de cerclages rouges. A nouveau, la classe, quoi !