HS1A, un casque de Corsair ?, page 3

Ce HS1A était un peu attendu comme le loup blanc, il est vrai qu’il a relativement séduit à la fois lors des essais mais aussi avant même sa sortie, les potentiels clients. Et, je la place, désolé, force est de constater que Corsair a rendu une bien belle copie. En cette approche d’examens, vous savez les diplômes de fin d’année que l’on obtient dans des pochettes surprises (bac, brevet…), Corsair aurait peut être été parmi les bons élèves. En effet, vu le placement tarifaire, autour de 65 €, il est franchement recommandable. Il y a certes quelques petits reproches à lui faire, mais ils ne pèsent pas lourd sur le verdict final.

Tout d’abord, au niveau du confort, le Corsair est bon, voire très bon. C’est une charentaise pour la tête. Les mousses, toutes, officient de façon agréable et répartissent l’appui du poids du casque de manière optimale. Il a bien entendu les quelques défauts de la conception fermée et du circum-aural. Il fait relativement chaud dessous. Certes, il ne fait pas moins de 21°C, le jour de la rédaction du texte, et par conséquent, il fait assez chaud dessous. Reste que cela est tout à fait supportable. Autre point de félicitations, les oreillettes sont suffisamment grandes pour y mettre mes grandes oreilles, il y a de la place. Du coup, pas de sensation de gêne, ce qui est clairement un avantage pour les longues périodes de port. De plus, les deux types de mousses interchangeables permettent de satisfaire aux exigences de chacun, sachant que l’hygiène est en faveur du skaï et du confort pour la peau de pêche. La télécommande réalise aussi un relatif sans faute. En effet, d’une part, elle est particulièrement préhensible et la molette plus large que la moyenne facilite le réglage du volume. D’autre part, elle est à bonne distance sur le câble. Rien à redire non plus sur le côté pratique du curseur pour muter le micro, la taille est bonne et son utilisation facile. Par contre, la télécommande n’est pas équipée de pince, il ne sera donc pas possible de l’accrocher à sa chemise Ungaro badgée en lettres brodées de fil d’Or 24 carats, Glork – cowcotland.com. En conclusion du chapitre confort, nous dirons donc que c’est un excellent casque.

Sur le chapitre du son, la performance est aussi de qualité, la restitution presque excellente. En effet, le HS1A joue presque dans la cour des grands, et propose un bel ensemble ponctué de petites faiblesses. Cependant, il s’agit véritablement de petites faiblesses au regard du prix de vente. Globalement, le service rendu est digne de ce nom, avec une petite préférence pour ce à quoi il était destiné, à savoir le jeu.

Dans un premier temps, au chapitre du son, il faut lui reconnaître un beau relief, même si ce relief aurait pu être plus profond à certains endroits. Explication : sur l’ensemble du spectre, le Corsair n’est pas tout à fait régulier. Ainsi les aigus sont propres et précis, et ont même de la force. Ils sont pleins et en même temps bien maîtrisés, du coup, ils sont remarquables. Ils n’agressent pas l’oreille. C’est une très bonne chose, parce qu’en général, c’est à ce niveau que cela pêche dans casques au tarif abordable. Les médiums répondent aussi présents et présentent une belle chaleur. Leur amplitude est excellente, ils peuvent le faire puisqu’ils ne sont pas gênés. En effet, les basses pêchent un peu. En fait, elles sont là, mais elles manquent un peu d’amplitude. En poussant un peu le volume, elles reviennent un peu, mais restent malgré tout un ton en dessous. Elles manquent d’un peu de coffre, de force, toutefois, on ne peut pas leur reprocher autre chose, elles restent nettes et relativement agréables. En effet, la profondeur est là, mais elle ne l’est pas assez. Un traitement plus puissant et plus en profondeur l’aurait rendu presque aussi bon que certains autres beaucoup plus chers. Toutefois, en jouant un peu avec la courbe de l’équaliseur, il est tout à fait possible d’améliorer nettement leur rendu. Le Corsair échappe à tous les écueils classiques du casque moyen de gamme. Bien souvent, les basses occupent le devant de la scène au détriment du reste du spectre. Là, ce n’est clairement pas le cas. En termes de spatialisation stéréo, en écoute musicale, il répond de manière optimale. Il faut bien garder à l’esprit que le Corsair n’est vendu qu’une grosse soixantaine d’euros. De fait, la performance reste malgré tout très bonne, et encore meilleure au regard du prix. D’autant que s’il est bon en écoute musicale, il est encore meilleur dans sa partie.

En effet, en jeu, il est dans son élément. D’une part, nous le répétons, le confort, excellent, dont il fait preuve est véritablement un atout. Il est possible de le garder sur la tête le temps d’une LAN sans souci. Et, en plus, sa qualité de restitution, même si les basses manquent un peu de coffre, lui permette d’être un vrai allié dans les parties endiablées. En effet, sa précision aigu-médiums bas et hauts joue en faveur de l’environnement et des voix, tant celles des coéquipiers que celles dans le jeu. Même s’il reste un « simple » stéréo, les petits détails, tels que les pas (au hasard, hein ! Ce n’est pas comme si c’était primordial dans un FPS !!), sont tellement précis que cela devient une vraie aide en jeu. La relative « faiblesse » des basses a une conséquence tout à fait valable, les explosions et autre charge importante en basses restent légèrement en retrait. Cela n’assourdit pas le jeu, et l’on peut conserver un volume moyen sans grande fatigue. A condition, bien sûr, de ne pas avoir oublié de redescendre à plat l’équaliseur ! La spatialisation, c’était plutôt prévisible, est excellente. Les sons transitent de façon très nette à droite ou à gauche. C’est même un vrai régal. Le micro donne toute satisfaction, nous n’avons pas eu de remarques désagréables de la part des coéquipiers du type « tu parles du fond de tes water-closet ou quoi !! ». La perche se manie aisément, et surtout, elle place le micro à une judicieuse distance de la bouche. Il est donc possible de régler son micro avec un déclenchement fin. Il ne sera donc pas nécessaire de hurler, enfin sauf si vous le souhaitez, ou tout du moins, de parler à voix haute. C’est Madame qui a été contente pendant ce test !! Le constat est identique au niveau du visionnage de films. C’est bon et agréable. Mais, si en jeu, les basses moins présentes ne sont pas un véritable défaut, sur un DVD, cela se ressent plus, notamment sur les grosses scènes d’actions, celles où ça canarde à tout va. Ce petit manque est plus sensible, le manque de profondeur aplatit un peu la scène. En l’occurrence, rien de bien méchant, cela mérite d’être dit.