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Le Strato, du son stratosphérique qui vous emmène loin ?, page 4

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Publié le 29 Juin 2011
Page: 4/5



L’un des domaines où le Strato n’est pas stratosphérique, c’est sur la question du maintien. En effet, force est de constater que le Strato se balade un peu sur la tête, de droite et de gauche. Pourtant, a priori, l’angle de l’arceau n’est pas à mettre en cause. Cela dit, il manque quand même d’un peu de fermeture pour bien serrer la tête et les oreilles. Le souci se situe plus sur le poids des écouteurs et surtout sur la présence des oreilles de Mickey. Elles sont à l’origine d’une belle inertie dans le mouvement, et du coup, ça gigote. Ce n’est pas forcément une tare, mais cela rend le casque moins agréable à porter. En clair, si vous êtes du genre à vivre vos parties à fond, il n’est pas impossible que vous le ramassiez par terre. En plus, il est lourd, il pourrait bien ne pas apprécier. De plus, en termes d’utilisation, comme il ne se comporte pas comme votre ombre, il s’agit d’un casque que l’on n’oublie pas. Il se rappelle régulièrement à votre souvenir. Il nous faut ajouter qu’il est dur. Dur dans le sens de dur. La mousse présente sur l’arceau n’est pas épaisse. Cela ne rend pas le casque inconfortable, mais comme nous vous le disions, il ne disparaît pas. On sait qu’on l’a sur la tête, d’autant que son poids assez important le rappelle aussi. Heureusement, les mousses des écouteurs sont souples et confortables. Du coup, à ce niveau, il n’y a pas de souci. Elles auraient méritées d’être un peu plus épaisses, parce que les oreilles viennent un peu lécher la mousse acoustique rouge de protection des HPs. Comme nous disait Ozone, ce Strato Evo met en avant quelques petits plus. L’agrandissement du diamètre disponible à l’intérieur des dites mousses profitent bien à nos grandes oreilles. En effet, elles y trouvent une place suffisante. Il s’agissait d’un des points de reproche sur le premier du nom. Il oscillait entre circum et supra, le derrière entre deux chaises. Du coup, ici, avec l’Evo, le modèle est clairement supra. Et c’est tant mieux. En revanche, un gros point positif, c’est un casque sous lequel il ne fait pas chaud. Nous l’avons porté sur de longues séances, et à aucun moment, malgré des températures clémentes mais chaudes, nous n’avons eu trop chaud. Certes, il y fera plus chaud que si vous étiez en plein air sur la plage tendrement rafraichi par une petite brise marine (vu comme ça, avec la brise marine, nous nous rapprochons de la publicité pour produit WC).

Au niveau de l’utilisation pure et dure, la télécommande ne se prend pas en main du premier coup. La faute à tous les boutons. Par le fait, régler le volume est, au tout début, demande plusieurs essais. Cela dit, Ozone a relativement bien fait les choses puisque le bouton du volume ne présente pas tout à fait la même tranche et se comporte en curseur. Ainsi, une fois le pli pris, ça fonctionne parfaitement. En revanche, les autres niveaux de volumes pour les voies séparés demanderont de la lumière pour être régler. La faute à l’écriture noir sur fond noir. Cela n’est pas non plus un vrai problème, dans la mesure où, finalement, on joue assez peu avec ceux-ci. Une fois le tout bien réglé, on n’y revient pas tous les quatre matins...normalement !

Maintenant, abordons la question du Son. Nous allons poser deux jalons de suite. Le Strato Evo, aussi Evo soit-il, n’est toujours pas un casque de mélomane. En effet, la musique n’est pas vraiment sa tasse de thé. Il sera possible d’en écouter, encore heureux, mais il faudra tripatouiller un peu dans les différentes voies. Le deuxième jalon concerne la connexion USB du casque qui produit un souffle permanent, faible mais perceptible. Quelle que soit l’utilisation, il est présent. Il est vrai qu’il disparaît, couvert, lorsque la ligne sonore est lancée, mais il est là !

En premier lieu, la ligne médiane saute un peu aux oreilles. La raison provient certainement du nombre de HP de 30 mm. Cette dimension n’est quand même pas la meilleure amie de la ligne des basses. Du coup, le Strato se trouve être très puissant à ce niveau. Dans le même temps, même s’il y a de la puissance, cela manque de chaleur. C’est sec, très porté sur l’aspect dynamique. De fait, il faut impérativement tempérer les ardeurs. Pour cela, il suffit de baisser le gain de la voie frontale. Ainsi, on récupère un équilibre un peu plus agréable. Ensuite, pour ce qui est de la ligne des basses, la voie chargée de cet exercice est à la peine. Pour deux raisons, la première parce que le « sub » a aussi pour mission de générer des vibrations, il s’agit ici de « renforcer l’immersion ». Honnêtement, à part renforcer la surdité et surtout procurer une sensation que nous n’apprécions guère, les vibrations n’apportent rien, voire sont franchement usantes et désagréables. La deuxième raison est que le rendu de la ligne basse n’est pas au top avec un 30 mm. Pour autant, en réduisant nettement cette voie, et en modulant la centrale, on arrive à un résultat très honnête. On peut obtenir une basse avec un peu de profondeur, dynamique, toujours un peu sèche. Toutefois, il faudra faire en finesse. Et enfin, le Strato Evo ne se débrouille pas trop mal sur les aigus. Ce n’est pas la panacée, mais c’est honnête. Certes, ça manque de corps et de précision, mais leur présence est finalement pertinente. Cette impérieuse nécessité de moduler un peu toutes les voies possède un désagrément gérable, mais désagrément quand même. Si jamais, cette manipulation n’est pas faite, la Strato manque terriblement de précision, la voie du sub et son affreuse vibration chevauchent le tout et parasitent l’ensemble de manière très marquée. Et il faudra bien vérifier que le soft dans cette utilisation est bien calé sur un rendu 2CH. L’aspect multivoies du Strato offre en contrepartie une belle spatialisation. A ce niveau, il n’y a rien à redire. C’est d’ailleurs ici que l’on trouve peut être l’évolution marquante de ce casque.

En jeu et sur films, force est de constater que la spatialisation est assez précise. Au moins sur une spatialisation, droite-gauche-devant-derrière, encore que la direction devant n’est peut être aussi précise que le reste. Il est assez facile en jeu d’identifier l’endroit d’où proviennent les ennuis. Nous avions testé le P531 d’Artic, son clone, qui ne présentait nettement moins cet aspect. Le Strato a peut être joué la carte des pilotes ou encore de la carte son un peu plus évoluée, en tous les cas, la prestation est meilleure. Ce n’est pas encore un home cinéma grandeur nature, mais c’est assez sympathique. Résultat, aussi bien en jeu que sur un DVD, on ressent une belle immersion. Pourtant encore une fois, il faudra aller bidouiller un peu les molettes de la télécommande. Une fois que le sub vibratoire est réduit, l’on peut commencer à envisager les choses de façon sérieuse. Il est, ainsi, possible de trouver un équilibre, pas parfait, mais tend à un rendu honorable et agréable. Ce qui souffre le plus est le rendu des explosions, puisque l’on reste très nettement sur quelque chose de sec, sans corps…un BONG quoi ! Il n’y a pas de profondeur, ça tape sans descendre dans les graves très bas, en gros, en dessous de 50 ou 40 Hz. Les médiums demandent à être, à nouveau, moduler. Sinon, les tirs de votre arme comme des armes du héros du film vont vous agresser les tites noreilles. Cela profite aux dialogues qui sont parfaitement rendus et bien mis en avant. Mais, sur des scènes d’actions, la puissance parle et non réglée, le casque est usant. Les aigus présentent les mêmes caractéristiques que sur une écoute musicale. La voix est restituée de manière suffisamment précise et correcte pour que cela n’attire pas de critique de la part de vos coéquipiers. Bref, au final, le Strato est indubitablement un casque de jeu, et pas franchement dédié à l’écoute musicale. Un casque de gamer, quoi, mais de gamer qui ira bidouiller les réglages de façon un peu trop régulière.

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